lundi 31 décembre 2007

Piedboeuf

En colonie, sur la table du diner, une bouteille de Piedboeuf blonde et une de brune.

A midi, en colonie, nous les enfants avions droit à notre bière de table. Légèrement alcoolisée, mais alcoolisée tout de même. Qui favorisait évidemment la sieste qui suivait.
Des années durant la bière Piedboeuf a trôné sur les tables belges. Le taureau liégois du logo se tenait sur les pattes arrière, comme prêt à boxer un adversaire éventuel.
La bière de table a disparu. Je n’ai plus jamais revu la Piedboeuf.

dimanche 30 décembre 2007

Ordures

Les ordures, à la poubelle.

Des ordures, on devait en produire bien moins qu’actuellement sans aucun doute. Je crois me souvenir qu’avec notre famille de 8, nous avions deux poubelles pour la collecte hebdomadaire (du vendredi je crois).
Mais tout y passait. Dans une poubelle qui sentait la mort après quelques jours. Et qui méritait régulièrement son lavage à l’eau de javel. En tôle d’aluminium au début je crois. En plastique vert par la suite. En tout cas, pas de ces sacs plastiques actuels.
Le tri des ordures ? Même les auteurs de science-fiction les plus fous n’en parlaient pas encore !

samedi 29 décembre 2007

NSU

«Les voitures NSU furent construites à partir de 1958»

Qu’est ce qui fait que l’on se souvienne d’une marque de voiture plutôt que d’une autre ? A cette époque, sans doute la présence d’un seul exemplaire dans ma rue, alors qu’elles étaient si rares.
Coincidence, les NSU naissent avec moi, en 1958…Il devait y avoir une NSU Prinz dans le quartier. Je ne me rappelle plus à qui elle appartenait. Mais elles avaient alors des formes proches des BMW de l’époque.
Est venue ensuite, bien plus tard, alors que nous étions en age d'apprécier les carosseries et d'imaginer ce que pouvaient être les technologies déployées sous un capot, la RO 80, avec son moteur rotatif et ses formes si originales. Juste avant l’absorption par Audi
Il me semble me souvenir qu’à l’époque de la fusion émergeaient, insistantes, de douloureuses histoires sur le passé nazi de la firme NSU. Qu'elle devait sa santé au travail forcé. Et que l’on retirat le vieil uniforme vert de gris NSU de la RO 80 pour l’habiller du sigle Audi. Mais personne n’était dupe !

vendredi 28 décembre 2007

Manivelle

La 2CV ne démarrant pas, on a du la faire partir à la manivelle.

Comme dans les très vieux films muets, où le héros démarre sa voiture avec une manivelle, la 2CV Citroën (et ses déclinaisons Ami 6, Ami 8, Dyane et Méhari) offrait une issue aux pannes de démarreur.
Avant la fiabilité des véhicules actuels (jusqu'au moment ou l'électronique vous dit M... irrémédiablement) et l’arrivée rapide (pour peu qu'il fasse beau et que vous ne soyez pas pressé) des services d’assistance, la manivelle était là, pour rassurer le propriétaire de la 2CV. La seule voiture encore à l’avoir, à se moquer de toutes celles qui n’avaient même plus ce moyen de secours ultime.
Mais jamais à ma connaissance personne de sensé ne se serait risqué à tenter un démarrage à la manivelle – au risque d’en recevoir un retour (de manivelle) bien nommé -, ni n’aurait eu la moindre idée de la conduite à suivre.
Mais il en va sans doute de même de l’extincteur et de la trousse de secours dans nos voitures actuelles.

jeudi 27 décembre 2007

Linotype

De la linotype tombent les lignes de plomb.

Au début des années 80, alors que la photocomposition, l’offset, et toutes les techniques modernes d’impression bousculaient toutes les veilles habitudes, à l’imprimerie Saint-Paul de Dakar, fonctionnaient encore, pour certaines productions, de bonnes vielles linotypes.
Une sorte d’immense machine à écrire, plus haute qu’un homme. Un clavier libérant un à un les moules à caractères, et quand la ligne était terminée le plomb était injecté, la forme coulée. Les lignes assemblées, les corrections faites, il fallait parfois refaire une ou deux lignes. Ranger les caractères à nouveau dans leurs casiers et produire, dans un cliquetis de filature, le nouveau texte.
On croyait voir un animal préhistorique. Moins un dinosaure qu’un ptérodactyle. De ceux qui, bien qu'affligés de la lourdeur de leur genre, démontrent qu’ils sont capables de se dépasser, et de prendre la voie des airs.
Dommage pour eux, leur envol ne les menait pas bien loin car notre imprimerie ne leur donnait pour pature que les annonces notariales.

mercredi 26 décembre 2007

Ketche

T’as vu Jean-Luc avec sa ketche ?

Ma connaissance du wallon est bien trop sommaire pour tenter d’en savoir plus. Mais la ketche c’était la copine, à ne pas confondre avec sa version bruxelloise (le petit gars, le ketje de Bruxelles, équivalent du titi parisien).
Evidemment un ou deux rangs en dessous de la crapaude. Et pas du tout aussi sérieux ni adulte.
La ketche, c’était vraiment un truc de gosses.

mardi 25 décembre 2007

Jules

Je vais chez Jules.

Est-ce que l’expression est encore utilisée ?
Pudeur stupide du langage ? Tartuferie ? Aller chez Jules, c’était aller à la toilette (aux toilettes pour nos amis français).
Qui oserait s'appeler Jules dès lors ? Pas de chance, j'aurais tant voulu prénommer mon fils ainsi !