Si vous voulez encore me suivre: https://charleslemaire.eu/
lundi 6 avril 2009
Et sur les gens qui parlent de Rolex !
"Jacques Séguéla est-il un con? De deux choses l'une: ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m'étonnerait quand même un peu; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup!" / Pierre Desproges / 25 octobre 1982
jeudi 26 février 2009
Rolex
"Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie !"
Jacques Seguela / 13 février 2009
Jacques Seguela / 13 février 2009
mercredi 15 octobre 2008
Les deux blogs sur votre ordinateur !
Une version PDF (attention, elle fait plus de 8.7 Mb) est disponible en ligne.
Il s'agit d'une fusion des deux blogs 366mots.blogspot.com et 366photos.blogspot.com.
Il s'agit d'une fusion des deux blogs 366mots.blogspot.com et 366photos.blogspot.com.
mardi 14 octobre 2008
Koniec
Koniec !
Ainsi tombait la fin de Lolek et Bolek, un dessin animé de mon enfance. Deux garnements – en noir et blanc évidemment puisque notre télévision n’était pas encore en couleur – s’agitaient et faisaient leurs bêtises à l’écran. C’était presque du muet : juste des rires et quelques bruitages. Un dessin animé international. Pas besoin même de traduire le texte : la preuve, nous avons bien découvert par nous-mêmes que Koniec signifiait fin !
A votre tour de le découvrir.
Koniec ! donc …
Ainsi tombait la fin de Lolek et Bolek, un dessin animé de mon enfance. Deux garnements – en noir et blanc évidemment puisque notre télévision n’était pas encore en couleur – s’agitaient et faisaient leurs bêtises à l’écran. C’était presque du muet : juste des rires et quelques bruitages. Un dessin animé international. Pas besoin même de traduire le texte : la preuve, nous avons bien découvert par nous-mêmes que Koniec signifiait fin !
A votre tour de le découvrir.
Koniec ! donc …
Libellés :
K
lundi 13 octobre 2008
Fonds de tiroirs
Quoi, déjà l’avant-veille ? Et moi qui n’ai pas encore vidé tous mes tiroirs !
J’aurais encore voulu vous entretenir de tas de choses, et presque chaque jour qui passe réveille l’un ou l’autre souvenir. En la parcourant, ma mémoire m’apparaît comme ces veilles maisons, habitées par des générations successives qui y ont abandonné surtout ce dont personne ne se préoccupe, les choses qui ne feront jamais l’objet d’une vente ou d’un héritage, tous ces objets et ces instants ridicules qui font pourtant l’essentiel de notre vie.
Un vieux bâton de réglisse, déjà tout mâchouillé. Quelques emballages de bazookas. Un calendrier du petit farceur. Un blazer pour la communion du gamin. Un bocal à bonbons au couvercle transparent. Des bottes de caoutchouc. Un cahier vert avec les tables de multiplications sur la quatrième de couverture. Quelques caleçons et singlets. Une carabine à plombs. Un émetteur-récepteur de CB.
Les CCC. Une ceinture de sécurité avant qu’elles ne soient à enrouleur. La CGER. Une charge de cavalerie du côté de la place Rouppe. L’odeur du chocolat à la gare du midi et celle de chou à l’avenue Wielemans. Une cireuse électrique pour les parquets. Une friture qui s’appelait « le colonial ». Un Commodore 64. Quelques copocléphiles (pas de panique, ce ne sont que des collectionneurs de porte-clefs !). La cour qui était synonyme de toilette.
Une cuchnee. Ma dernière cutiréaction. Un ou deux doryphores dont j'admire les couleurs. Un double carburateur en tête. Une rivière pleine d’écrevisses. Une dose de Fénergan pour faire dormir les enfants. Les filigranes du papier Steinbach. Un film 110. La RTB qui quitte Flagey pour aller à Reyers. Le flash-cube.
Le franc belge. Franco. Jean Claude Darnal. Les jeux sans frontières. Une machine à laver en cuivre. Dans chaque ville au moins une maison de la sorcière. Le maître et la maîtresse qu’étaient alors les instituteurs. La malle Ostende Douvres. Une pile de Marabout flash sur les sujets les plus bizarres (j’écris mon blog ?). La messe de minuit à minuit.
La mire annoncée par la brabançonne et rythmée par une ritournelle de Grétry. Quelques mouchoirs en tissus oubliés. Un pain blanc. Le passe vite. Une permanente qui ressemble à une choucroute. Quelques pommes de terre pètées. Le petit séminaire. Un Pif Poche tout déchiré. Des draps de pilou. Un jeu de pinces à linge en bois.
Quatre pneus à clous. Notre première poêleTefal. Le bureau de pointage et sa file de chômeurs. Un pompiste pour servir l’essence. Un paquet de Printen pour la Saint Nicolas ou la Noël. Robert Cogoy. De la rouille à n’en plus finir. L’émission les routiers sont sympas écoutée sous les couvertures. Le magazine Samedi Jeunesse des enfants sages. Mon père qui simonise la voiture.
Des cartes à jouer dans les rayons du vélo. La voisine qui trait ses vaches à la main. Les Trois Cloups. Un ou deux trotskistes égarés. Un cochon égorgé dans la cour de l’école. Une bouteille pour piéger des vairons. Les piles Varta. Et une bonne dose de vitamines pour faire passer le tout.
Mais, le tiroir ainsi vidé, n’oubliez surtout pas de prêter attention au papier qui en couvre le fond. Il peut révéler des merveilles. Ce sera un bout de papier peint peut-être : d’un motif qu’on ne fait plus, enlaçant des fleurs et des oiseaux dans une joyeuse sarabande. Ou alors, un journal, soigneusement plié, il y a cinquante ans au moins, et qui - ignorant le temps passé - répètera fidèlement les nouvelles du jour d’alors. A moins que l’on ait caché quelque chose dessous ?
Allez-donc y voir vous-même. Dans vos propres tiroirs aussi. Pour ma part, j’en ai presque fini avec mes rangements.
J’aurais encore voulu vous entretenir de tas de choses, et presque chaque jour qui passe réveille l’un ou l’autre souvenir. En la parcourant, ma mémoire m’apparaît comme ces veilles maisons, habitées par des générations successives qui y ont abandonné surtout ce dont personne ne se préoccupe, les choses qui ne feront jamais l’objet d’une vente ou d’un héritage, tous ces objets et ces instants ridicules qui font pourtant l’essentiel de notre vie.
Un vieux bâton de réglisse, déjà tout mâchouillé. Quelques emballages de bazookas. Un calendrier du petit farceur. Un blazer pour la communion du gamin. Un bocal à bonbons au couvercle transparent. Des bottes de caoutchouc. Un cahier vert avec les tables de multiplications sur la quatrième de couverture. Quelques caleçons et singlets. Une carabine à plombs. Un émetteur-récepteur de CB.
Les CCC. Une ceinture de sécurité avant qu’elles ne soient à enrouleur. La CGER. Une charge de cavalerie du côté de la place Rouppe. L’odeur du chocolat à la gare du midi et celle de chou à l’avenue Wielemans. Une cireuse électrique pour les parquets. Une friture qui s’appelait « le colonial ». Un Commodore 64. Quelques copocléphiles (pas de panique, ce ne sont que des collectionneurs de porte-clefs !). La cour qui était synonyme de toilette.
Une cuchnee. Ma dernière cutiréaction. Un ou deux doryphores dont j'admire les couleurs. Un double carburateur en tête. Une rivière pleine d’écrevisses. Une dose de Fénergan pour faire dormir les enfants. Les filigranes du papier Steinbach. Un film 110. La RTB qui quitte Flagey pour aller à Reyers. Le flash-cube.
Le franc belge. Franco. Jean Claude Darnal. Les jeux sans frontières. Une machine à laver en cuivre. Dans chaque ville au moins une maison de la sorcière. Le maître et la maîtresse qu’étaient alors les instituteurs. La malle Ostende Douvres. Une pile de Marabout flash sur les sujets les plus bizarres (j’écris mon blog ?). La messe de minuit à minuit.
La mire annoncée par la brabançonne et rythmée par une ritournelle de Grétry. Quelques mouchoirs en tissus oubliés. Un pain blanc. Le passe vite. Une permanente qui ressemble à une choucroute. Quelques pommes de terre pètées. Le petit séminaire. Un Pif Poche tout déchiré. Des draps de pilou. Un jeu de pinces à linge en bois.
Quatre pneus à clous. Notre première poêleTefal. Le bureau de pointage et sa file de chômeurs. Un pompiste pour servir l’essence. Un paquet de Printen pour la Saint Nicolas ou la Noël. Robert Cogoy. De la rouille à n’en plus finir. L’émission les routiers sont sympas écoutée sous les couvertures. Le magazine Samedi Jeunesse des enfants sages. Mon père qui simonise la voiture.
Des cartes à jouer dans les rayons du vélo. La voisine qui trait ses vaches à la main. Les Trois Cloups. Un ou deux trotskistes égarés. Un cochon égorgé dans la cour de l’école. Une bouteille pour piéger des vairons. Les piles Varta. Et une bonne dose de vitamines pour faire passer le tout.
Mais, le tiroir ainsi vidé, n’oubliez surtout pas de prêter attention au papier qui en couvre le fond. Il peut révéler des merveilles. Ce sera un bout de papier peint peut-être : d’un motif qu’on ne fait plus, enlaçant des fleurs et des oiseaux dans une joyeuse sarabande. Ou alors, un journal, soigneusement plié, il y a cinquante ans au moins, et qui - ignorant le temps passé - répètera fidèlement les nouvelles du jour d’alors. A moins que l’on ait caché quelque chose dessous ?
Allez-donc y voir vous-même. Dans vos propres tiroirs aussi. Pour ma part, j’en ai presque fini avec mes rangements.
dimanche 12 octobre 2008
Projecteur de cinema
Vous rappelez-vous le bruit de la machine à écrire ? Et celui du projecteur de cinéma ?
Dans une rue de Prague, cet été, je me suis arrêté soudain. D’une fenêtre ouverte, résonnait dans la rue, la frappe régulière d’une machine à écrire. Quinze ans ? Vingt ans ? Plus encore ? Depuis combien de temps n’avais-je plus entendu ce bruit jadis familier ? Et qui était le (ou la) dactylographiste qui se mettait ainsi à jouer de mes souvenirs ?
Alors, entrainons-nous. De tous les sens, capturons les sensations qui bientôt ne seront plus. Allez de gauche et de droite, sans bien faire le tri : toutes les choses passent ! Concentrez vous tout de même sur les disparitions annoncées, sur les changements qui ont déjà eu lieu.
Le cinéma par exemple : les volutes de fumée des cigarettes qui se déployaient dans le cône de lumière du projecteur ; l’odeur rouge des sièges empoussiérés ou alors trop humides ; la vue de la salle depuis la galerie supérieure. Mais surtout, le bruit caractéristique du projecteur, qui déroule, image après image, son récit. Les interruptions, en cours de film, pour le changement des bobines. La lumière qui s’allume et s’éteint à nouveau – la tâche terminée – dans la cabine du projectionniste. Tous les cinémas du monde ne sont pas encore assez modernes pour nous priver de tous ces incidents !
Dans une rue de Prague, cet été, je me suis arrêté soudain. D’une fenêtre ouverte, résonnait dans la rue, la frappe régulière d’une machine à écrire. Quinze ans ? Vingt ans ? Plus encore ? Depuis combien de temps n’avais-je plus entendu ce bruit jadis familier ? Et qui était le (ou la) dactylographiste qui se mettait ainsi à jouer de mes souvenirs ?
Alors, entrainons-nous. De tous les sens, capturons les sensations qui bientôt ne seront plus. Allez de gauche et de droite, sans bien faire le tri : toutes les choses passent ! Concentrez vous tout de même sur les disparitions annoncées, sur les changements qui ont déjà eu lieu.
Le cinéma par exemple : les volutes de fumée des cigarettes qui se déployaient dans le cône de lumière du projecteur ; l’odeur rouge des sièges empoussiérés ou alors trop humides ; la vue de la salle depuis la galerie supérieure. Mais surtout, le bruit caractéristique du projecteur, qui déroule, image après image, son récit. Les interruptions, en cours de film, pour le changement des bobines. La lumière qui s’allume et s’éteint à nouveau – la tâche terminée – dans la cabine du projectionniste. Tous les cinémas du monde ne sont pas encore assez modernes pour nous priver de tous ces incidents !
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