Parfois dans un morceau de sucre candi, un bout de ficelle…
Le sucre candi, je le mets d’abord dans le café, pour qu’il s’échauffe. Et au moment de boire, je le glisse dans ma bouche, sous la langue.
Enfant, c’était comme un avant goût de rhum dont je ne connaissais que l’étiquette sur les étagères de magasin.
Magie enfin quand un morceau contient un bout de ficelle, une sorte d’accident de la production, de témoignage incontestable de la nature artisanale du produit. Bien autre chose que ces carrés de sucre blanc, trop propres et trop parfaits.
Le sucre candi, c’était pour nous comme un fruit exotique. Un bout de tropiques qui se prend du bout des doigts.
mercredi 12 décembre 2007
mardi 11 décembre 2007
Rhum
Pour moi, le rhum, c’était d’abord une femme. L'antillaise de la bouteille de Negrita. C’est celui que j’ai vu sur les rayons de l'épicerie d'en face, rarement dans la cuisine de ma mère, plus souvent dans celle de l’hôtel de mon oncle par la suite.
Peu friand de pâtisseries, je ne me rappelle pas quand j’en en perçu enfin le goût.
Mais je préférerai donc sans doute encore longtemps le rhum brun au rhum blanc, et le fort parfum du Negrita à la fadeur industrielle du Bacardi. Le Negrita sent la canne à sucre et les îles, la sueur aussi... Le Bacardi sent juste l’alcool et la boite de nuit…
Peu friand de pâtisseries, je ne me rappelle pas quand j’en en perçu enfin le goût.
Mais je préférerai donc sans doute encore longtemps le rhum brun au rhum blanc, et le fort parfum du Negrita à la fadeur industrielle du Bacardi. Le Negrita sent la canne à sucre et les îles, la sueur aussi... Le Bacardi sent juste l’alcool et la boite de nuit…
Libellés :
R
lundi 10 décembre 2007
Parachute
Un parachute, c’est rond !
Quel ne fut pas notre étonnement quand les parachutes modernes, ces ailes bizarres, sont apparus dans le ciel, qui n’étaient pas ronds, qui ne pouvaient donc pas être des parachutes.
Un parachute, c’était rond, évidemment. Et les parachutistes à leurs commandes - mais commande-t-on vraiment un coursier à peine dompté - accomplissaient à nos yeux des prodiges de précision. Ils nous faisaient nécessairement penser aux films de guerre que nous avions vus à la télévision. Ou à la légion, qui sautait alors sur Kolwezi.
Leur héritiers, avec leurs ailes multicolores, ont évidemment brisé toute référence à ce passé militaire.
Quel ne fut pas notre étonnement quand les parachutes modernes, ces ailes bizarres, sont apparus dans le ciel, qui n’étaient pas ronds, qui ne pouvaient donc pas être des parachutes.
Un parachute, c’était rond, évidemment. Et les parachutistes à leurs commandes - mais commande-t-on vraiment un coursier à peine dompté - accomplissaient à nos yeux des prodiges de précision. Ils nous faisaient nécessairement penser aux films de guerre que nous avions vus à la télévision. Ou à la légion, qui sautait alors sur Kolwezi.
Leur héritiers, avec leurs ailes multicolores, ont évidemment brisé toute référence à ce passé militaire.
Libellés :
P
dimanche 9 décembre 2007
Marchand de poubelles
Le vendredi passe le marchand de poubelles.
C’est ainsi qu’on appelait les éboueurs. Comme s’ils vendaient les poubelles plutôt que de nous débarrasser de leur contenu.
C’est ainsi qu’on appelait les éboueurs. Comme s’ils vendaient les poubelles plutôt que de nous débarrasser de leur contenu.
samedi 8 décembre 2007
Front de la jeunesse
Ceux du front de la jeunesse sont sans doute devenus vieux en même temps que nationaux
Qui a dit cheveux longs, idées courtes ? Avec leurs cheveux courts, les membres du front de la jeunesse et des scouts d’Europe avaient les idées bien plus courtes encore. On pouvait s'amuser à imaginer que la croix celtique était tout ce qu’ils étaient capable de poser en guise de signature.
Un temps on a cru qu’ils avaient disparu, qu’un peu d’intelligence les avait frappés et que les idées d’extrême droite pourraient ne plus avoir cours.
Que du contraire, du front de la jeunesse au front national et au vlaamse blok (ou vlaams belang) il y a moins qu’un pas. Les jeunes salauds on probablement tout simplement vieilli, pour devenir aujourd'hui de vieux salauds.
Qui a dit cheveux longs, idées courtes ? Avec leurs cheveux courts, les membres du front de la jeunesse et des scouts d’Europe avaient les idées bien plus courtes encore. On pouvait s'amuser à imaginer que la croix celtique était tout ce qu’ils étaient capable de poser en guise de signature.
Un temps on a cru qu’ils avaient disparu, qu’un peu d’intelligence les avait frappés et que les idées d’extrême droite pourraient ne plus avoir cours.
Que du contraire, du front de la jeunesse au front national et au vlaamse blok (ou vlaams belang) il y a moins qu’un pas. Les jeunes salauds on probablement tout simplement vieilli, pour devenir aujourd'hui de vieux salauds.
vendredi 7 décembre 2007
Crapaude
T’as vu ? C’est la crapaude de Jean.
Un galant, une crapaude. La déclinaison des mots wallons ont masculin et au féminin a souvent de bien étranges détours. La copine, la fiancée, celle qu’il fréquente, c’était bien la crapaude - qu’on prononçait « crapôte » -.
Pour ma part, j’ai toujours aimé l’image. A tout crapaud sa crapaude. Et ça laisse le droit à l’amour aux moins gâtés, aux plus laides. Ca nous met la romance bien loin des princes charmants et des princesses en pantoufles de vair.
Un galant, une crapaude. La déclinaison des mots wallons ont masculin et au féminin a souvent de bien étranges détours. La copine, la fiancée, celle qu’il fréquente, c’était bien la crapaude - qu’on prononçait « crapôte » -.
Pour ma part, j’ai toujours aimé l’image. A tout crapaud sa crapaude. Et ça laisse le droit à l’amour aux moins gâtés, aux plus laides. Ca nous met la romance bien loin des princes charmants et des princesses en pantoufles de vair.
Libellés :
C
jeudi 6 décembre 2007
Bougie
Un sapin de Noël a pris feu chez …
Les gens étaient fous sans doute. Sur le sapin de Noël, de vraies bougies. Dans de ridicules bougeoirs de métal. Parfois cela tournait mal et le sapin prenait feu. Rarement heureusement. Et le plus souvent sans conséquences irrémédiables.
Ou sommes nous devenus fous ? De préférer de ridicules guirlandes qui clignotent (ou qui, encore pire, jouent parfois une insupportable mélodie électronique) sur un sapin de plastique. De préférer à l’odeur mêlée de la résine et de la cire fondue ces horribles pots-pourris des boutiques de Noel.
Les gens étaient fous sans doute. Sur le sapin de Noël, de vraies bougies. Dans de ridicules bougeoirs de métal. Parfois cela tournait mal et le sapin prenait feu. Rarement heureusement. Et le plus souvent sans conséquences irrémédiables.
Ou sommes nous devenus fous ? De préférer de ridicules guirlandes qui clignotent (ou qui, encore pire, jouent parfois une insupportable mélodie électronique) sur un sapin de plastique. De préférer à l’odeur mêlée de la résine et de la cire fondue ces horribles pots-pourris des boutiques de Noel.
Libellés :
B
Inscription à :
Articles (Atom)