lundi 4 février 2008

Honda Four

Etonnant comme, gamin, on capte des bribes d’histoire. De la grande et de la petite.

Tenez, la Honda Four.
On n’y connaissait rien en moto, pas plus qu’en mobylette dont on ne rêvait même pas. Si peu de nos copains en avaient ou en auraient un jour.
Mais, celle là, oui !
Le « four » peut-être. Pas seulement une Honda, mais avec un quelque chose de plus. Un mot magique et mystérieux (l’anglais était bien loin de nos préoccupations. Le néérlandais ou l’allemand, sans doute, l’anglais on y penserait plus tard).
Et puis le 750 aussi. Nous, on voyait les rares 50 des comiques du quartier. Le scooter 125 de l’épicière. Les vitesses hallucinantes qu’atteignaient les 125, 250 et 500 sur le circuit de Francorchamp. Et même les 50 ! Alors, pensez : 750 ! C’était un nombre fou.
Allez le dire aux motards actuels, habitués qu’ils sont à des cylindrées de 900 et de 1200 cc !
Et donc, retour à l’histoire. Il parait que la Honda Four est vue comme la première moto moderne du marché. C’est peut-être cela que nous avions perçu, avec nos moyens de gosses.

dimanche 3 février 2008

Dinky Toys

Qu’aurions nous été sans les voitures miniatures ? Sans les Dinky Toys et les autres.

Mais imaginerait-on aujourd’hui que nos voitures étaient de lourd métal. Pas un pouce de plastique à l'extérieur.
Qu’elles avaient des pneus interchangeables ? A force de rouler sur les bordures, les pneus s’usaient… donc (conjonction logique à une époque où réparer était dans les habitudes), comme pour une vraie voiture, les pneus s’achetaient… la voiture survivait.
Et l’habileté du conducteur était alors - comme dans la grande stratégie des courses de Formule 1 - de procéder au moment opportun à des changements de pneus pendant la course : les nouveaux à gauche ou à droite ? ainsi, je pourrais éventuellement doubler mon frangin en l’attaquant sur la gauche ! sans risque de verser en bas de la bordure...
S'imagine-t-on enfin que, des années durant, nous utiliserions la même et unique voiture dans tous nos jeux ? Irremplaçable. Imbattable !

samedi 2 février 2008

Daf

La Hollande a donné au monde le fromage, les moulins et la Daf !

La Daf avait l’air d’un idiot de village. Un peu difforme, juste assez pour dire son originalité. Lente. Emettant de drôles de bruits, comme un gémissement, un chant de gorge.
Mais la Daf était la seule voiture automatique de son époque. Et, sous des dehors de carton pâte, solide avec ça. Ses propriétaires ne roulaient peut-être pas beaucoup, mais ils la gardaient des années durant.
La marque reste, pour les camions. La voiture, avec son esthétique de Trabant, a bien vite disparu. Tant mieux, tant pis !

vendredi 1 février 2008

Coccinelle

Pour tourner, la Coccinelle sortait son piou-piou à droite ou à gauche.

Il y a tant à dire sur la VW (dites VéWé, pas Volxvaguenne comme les Français !) Coccinelle. Ses formes inimitables. Sa longévité. Sa place unique dans les esprits de plusieurs générations. Le bruit caractéristique de son moteur. Les films, un peu stupides, dont elle a fait l’objet. Et encore, et encore…
Mais, la magie de la Cox, c’était son piou-piou : les flèches de direction. Comme le bras du cycliste qui s’écarte du corps, à gauche ou à droite, mais qui en plus s’allume. Un accessoire d’un autre temps.
Quand on l’a supprimé, on a enlevé beaucoup à la bestiole. Elle est devenue presqu’une voiture comme les autres.

jeudi 31 janvier 2008

Chocolat Jacques

Tout Belge, parait-il est friand, et connaisseur, de bon chocolat. Laissez-moi donc vous conseiller le Chocolat Jacques fourré à la fraise.

Les souvenirs n’ont évidemment pas plus à faire de la gastronomie que de l'objectivité. Etait-ce bien à la fraise d'ailleurs ? Et heureusement, ce chocolat n’existe plus : il m’évitera de commettre l’irréparable et de tenter d'y retrouver quelques uns de mes souvenirs les plus chers.
Localisme encore. Le chocolat Jacques était fabriqué à Eupen. Juste de l’autre côté des Fagnes.
Détestant les pralines fourrées, et la persistante douceur du praliné, j’apprécie par contre, de temps en temps, une praline à l’alcool. Peut-être bien à cause de cette sensation sans égale de la barre de chocolat fourré qui éclate sous la dent et de la crème parfumée - ou de la liqueur - qui envahit la bouche. Juste avant, le gout unique du chocolat. Juste après, une marée de fruits et de fraicheur. Tout ce qui suit fait, au mieux, partie de l'alimentation.
Certains détestent-ils l’After Eight pour son mariage étrange du chocolat et de la menthe ? Je regrette juste pour ma part que l’irruption de la menthe soit bien trop peu spectaculaire, et cette retenue bien trop britanique !

mercredi 30 janvier 2008

Chaparall

Les voitures, on connaissait. Le circuit de Francorchamp était juste derrière la colline. Alors, l’arrivée de la Chaparall nous a bouleversés.

Imaginez. Un de ces prototypes comme on en faisait alors. Chose incroyable, il avait un aileron géant et mobile.
Pour nos jeux on en était restés aux classiques superbes : une BRM pour mon frère ainé je crois, une Lotus Climax pour moi. Jimmy Clarck, John Surtees étaient nos héros.
Et franchement, si, même lestée au maximum de plasticine, elle n’a jamais fait le poids dans les courses sur les bordures, la Chaparall nous a coupé la chique avec son look agressif d’oiseau difforme. Un peu comme si un Concorde avait débarqué dans une réunion de club d'ULM.
Maintenant, même les voitures tunées ont un aileron ! Etonnant, le seul dont je me souvienne est celui-là précisément.

mardi 29 janvier 2008

Boule Nationale

Les cigarettes avaient pour nom Bastos, Belga, Boule nationale,…

Dans le temps, les fumeurs fumaient local. Français, à la limite, pour marquer leur originalité ou un brin d'exotisme. Sinon, belge. Fumer était une marque de patriotisme. Au Français sa Gitane, au Belge sa Boule nationale.
Sans filtre évidemment.
D’ailleurs, comment auraient-ils commandé leur paquet de Marlborro (avec ce R mal placé), Peter Stuyvesant, Dunhill. Fumer fait mal aux poumons, mais prononcer Boule nationale est bien moins douloureux à la bouche et aux méninges que tous ces noms bizarres.