Qu’est-ce qu’ils ont ces français à parler de yaourt l’air pincé. On dit bien yoghourt, non ?
Yoghourt, yaourt ? Nous on disait yogourth - en prononçant bien le D final s’il vous plait : yogourde ! -. En fait, les gens mangeaient plutôt de la maquée (prononcer maqueille !), bien de chez nous.
Et moi ? Rien de tout ça, alors ne me demandez pas de faire le choix pour vous.
jeudi 20 mars 2008
mercredi 19 mars 2008
X (croix de Saint André)
Au passage à niveau, une croix de Saint André – juste un X en rouge et blanc – suffisait pour arrêter les voitures.
Les trains bien moins fréquents et plus poussifs qu’à l’heure actuelle, évidemment. Les automobilistes, sans doute beaucoup plus disciplinés. Et bien moins nombreux eux aussi.
Mais il suffisait donc d’un simple X, barré de blanc et de rouge, pour que la discipline s’établisse. Que l’on veille à sa sécurité. Et que l’on passe seulement quand il n'y avait pas de train.
Quelle époque étrange nous vivions !
Les trains bien moins fréquents et plus poussifs qu’à l’heure actuelle, évidemment. Les automobilistes, sans doute beaucoup plus disciplinés. Et bien moins nombreux eux aussi.
Mais il suffisait donc d’un simple X, barré de blanc et de rouge, pour que la discipline s’établisse. Que l’on veille à sa sécurité. Et que l’on passe seulement quand il n'y avait pas de train.
Quelle époque étrange nous vivions !
mardi 18 mars 2008
Walkman
Le Walkman a été un élément décisif dans la guerre qui a toujours opposé internes et surveillants. Les uns en faveur de l’écoute clandestine de musique… les autres exigeant le repos le plus strict.
L’enregistreur à cassettes avait déjà franchement révolutionné les choses. Pensez donc, un enregistreur portable. Comme une radio pouvait l’être à l’époque.
Mais franchement, quand le Walkman est apparu, ce fut encore une autre chose.
Rien que son nom d’ailleurs. Oubliez baladeur. C’est un Walkman. Marque déposée peut être. Mais pour nous surtout un symbole d’une modernité en marche. On dirait qu'il ne peut jouer de la musique pop… Jamais de classique.
Il devait sans doute y avoir une incompatibilité de nature entre les deux.
L’enregistreur à cassettes avait déjà franchement révolutionné les choses. Pensez donc, un enregistreur portable. Comme une radio pouvait l’être à l’époque.
Mais franchement, quand le Walkman est apparu, ce fut encore une autre chose.
Rien que son nom d’ailleurs. Oubliez baladeur. C’est un Walkman. Marque déposée peut être. Mais pour nous surtout un symbole d’une modernité en marche. On dirait qu'il ne peut jouer de la musique pop… Jamais de classique.
Il devait sans doute y avoir une incompatibilité de nature entre les deux.
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W
lundi 17 mars 2008
Vêtements
Les vêtements se changeaient en fin de semaine seulement.
Les sous vêtements plus souvent, évidemment. Chaque jour sans doute. Mais pour le reste, il fallait tenter de rester propre le plus longtemps possible. Malgré nos jeux dans les bois et dans les prés. Les heures passées dans la poussière des trottoirs et au bord des caniveaux.
Et lorsque plus tard une cousine de mon âge passera une année aux Etats-Unis, la grande nouveauté qu’elle ramena – et la plus difficile à faire à admettre ici – était bien qu’elle changeât quotidiennement de vêtements. Comme les Américains !
Mais où irait-on alors trouver tout ce linge, ces jupes et pantalons, ces chemises et polos, pour s’habiller chaque jour de frais ? Et d’ailleurs, été ou hiver, comment garantir que ce linge serait sec à temps ? Et repassé ?
D’ailleurs les culottes courtes et les jupes avaient bien moins de raisons de se salir que les pantalons. Nous prétendrons donc - en certain temps encore - garder, envers et contre la modernité américaine, nos bonnes vieilles habitudes.
Mais pas pour longtemps ! Il est vrai que la ville est tellement plus sale que la campagne !
Les sous vêtements plus souvent, évidemment. Chaque jour sans doute. Mais pour le reste, il fallait tenter de rester propre le plus longtemps possible. Malgré nos jeux dans les bois et dans les prés. Les heures passées dans la poussière des trottoirs et au bord des caniveaux.
Et lorsque plus tard une cousine de mon âge passera une année aux Etats-Unis, la grande nouveauté qu’elle ramena – et la plus difficile à faire à admettre ici – était bien qu’elle changeât quotidiennement de vêtements. Comme les Américains !
Mais où irait-on alors trouver tout ce linge, ces jupes et pantalons, ces chemises et polos, pour s’habiller chaque jour de frais ? Et d’ailleurs, été ou hiver, comment garantir que ce linge serait sec à temps ? Et repassé ?
D’ailleurs les culottes courtes et les jupes avaient bien moins de raisons de se salir que les pantalons. Nous prétendrons donc - en certain temps encore - garder, envers et contre la modernité américaine, nos bonnes vieilles habitudes.
Mais pas pour longtemps ! Il est vrai que la ville est tellement plus sale que la campagne !
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V
dimanche 16 mars 2008
Union match
Toutes les allumettes étaient les mêmes à l’époque, à l’effigie d’Union Match / l’union allumettière.
La boite jaune avec son sigle en forme de flamme caractéristique. Bois teinté rouge vif. Soufre jaune. Les allumettes étaient dans toutes les maisons. Pour le gaz, le feu à charbon ou à bois. Les bougies du sapin de Noël.
Et pourquoi elles n’étaient que d’un modèle ? Peut-être y avait-il un monopole à l’époque. Il y en avait tant d'autres - pour le téléphone, l'électricité, la radio -. Mais franchement je n’en sais rien. Ce n’était pas le genre de chose auxquelles s’intéressait un gamin.
Ce dont je me souviens seulement c'est que, quand on voyageait, c'était une des choses qui changeait: les allumettes. Comme la langue, les timbres, la monnaie et le préfixe pour les numéros de téléphone internationaux !
La boite jaune avec son sigle en forme de flamme caractéristique. Bois teinté rouge vif. Soufre jaune. Les allumettes étaient dans toutes les maisons. Pour le gaz, le feu à charbon ou à bois. Les bougies du sapin de Noël.
Et pourquoi elles n’étaient que d’un modèle ? Peut-être y avait-il un monopole à l’époque. Il y en avait tant d'autres - pour le téléphone, l'électricité, la radio -. Mais franchement je n’en sais rien. Ce n’était pas le genre de chose auxquelles s’intéressait un gamin.
Ce dont je me souviens seulement c'est que, quand on voyageait, c'était une des choses qui changeait: les allumettes. Comme la langue, les timbres, la monnaie et le préfixe pour les numéros de téléphone internationaux !
samedi 15 mars 2008
Thierry la fronde
Le héros de série télévisée le plus ridicule de tous les temps, avec ses collants de ballet, c’est bien Thierry la Fronde.
De 63 à 66 il en aura pourtant allumé des lumières d’intérêt dans les yeux de son public. Si les Américains avaient leurs Batman, Superman et autres la France et la Belgique francophone avaient Thierry la Fronde. Une série culte. Une des rares références télévisuelles de l’époque. Et une musique - ta tata ! - qui trotte encore dans la tête de tous ceux qui auront vécu cette époque.
Un véritable phénomène. Une longévité exceptionnelle.
Le nom de son acteur principal – Jean Claude Drouot – est sans doute oublié de la plupart des téléspectateurs d’alors… qui n'auront jamais reconnu que Thierry la Fronde dans tous les rôles qu’il aura pu endosser par la suite.
Mon petit frère en était fou. Moi, franchement, nettement moins. Je dois avouer n'en avoir vu que quelques épisodes qui ne m'ont laissé de souvenir attendri que de la fiancée du héros. Mais s’il me fallait sélectionner aujourd'hui deux ou trois séries à revoir pour me replonger dans l’époque, sans contexte je retiendrais « Belle et Sébastien », « Les galapiats » mais aussi « Thierry la fronde ».
De 63 à 66 il en aura pourtant allumé des lumières d’intérêt dans les yeux de son public. Si les Américains avaient leurs Batman, Superman et autres la France et la Belgique francophone avaient Thierry la Fronde. Une série culte. Une des rares références télévisuelles de l’époque. Et une musique - ta tata ! - qui trotte encore dans la tête de tous ceux qui auront vécu cette époque.
Un véritable phénomène. Une longévité exceptionnelle.
Le nom de son acteur principal – Jean Claude Drouot – est sans doute oublié de la plupart des téléspectateurs d’alors… qui n'auront jamais reconnu que Thierry la Fronde dans tous les rôles qu’il aura pu endosser par la suite.
Mon petit frère en était fou. Moi, franchement, nettement moins. Je dois avouer n'en avoir vu que quelques épisodes qui ne m'ont laissé de souvenir attendri que de la fiancée du héros. Mais s’il me fallait sélectionner aujourd'hui deux ou trois séries à revoir pour me replonger dans l’époque, sans contexte je retiendrais « Belle et Sébastien », « Les galapiats » mais aussi « Thierry la fronde ».
vendredi 14 mars 2008
Saut ventral
Pour le saut en hauteur, nous pratiquions le saut ventral.
L’alternative, bien moins efficace était le saut en ciseau. Donc, en compétition, personne n’aurait pensé sauter autrement. Et ils franchissaient encore 2 mètres 33 en 1977 avec cette technique.
Quel ne fut donc pas notre étonnement quand un jour - aux jeux olympiques de 1968 - un certain Fosbury au moment d’arriver à la latte, se retourne et saute en arrière. Comique. Mais redoutablement efficace. En quelques années, le saut ventral avait disparu des concours.
Et pourtant, il avait un certain charme et bien de l'élégance. La course vers le sautoir: l'obstacle en ligne de mire. La première jambe qui s'élance. Le corps qui roule autour de la barre. Le nez, les yeux qui la tutoient. La deuxième jambe qui suit, qui passe, ou ne passe pas. La chute sur le matelas et la latte qui tiendra, ne tiendra pas !
L’alternative, bien moins efficace était le saut en ciseau. Donc, en compétition, personne n’aurait pensé sauter autrement. Et ils franchissaient encore 2 mètres 33 en 1977 avec cette technique.
Quel ne fut donc pas notre étonnement quand un jour - aux jeux olympiques de 1968 - un certain Fosbury au moment d’arriver à la latte, se retourne et saute en arrière. Comique. Mais redoutablement efficace. En quelques années, le saut ventral avait disparu des concours.
Et pourtant, il avait un certain charme et bien de l'élégance. La course vers le sautoir: l'obstacle en ligne de mire. La première jambe qui s'élance. Le corps qui roule autour de la barre. Le nez, les yeux qui la tutoient. La deuxième jambe qui suit, qui passe, ou ne passe pas. La chute sur le matelas et la latte qui tiendra, ne tiendra pas !
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