Spa, Chaudfontaine, Spontin. On dirait que les excursions aimaient les villes d’eau.
Ah, les excursions scolaires. Rituel annuel et obligatoire. Tellement annuelles et obligatoires qu’elles généraient tellement de cet ennui qu’elles prétendaient combattre.
J’ai beau tenter me souvenir d’une excursion intéressante et qui ne sue pas la banalité, ma mémoire est impuissante. La plaine de jeu de Henrichapelle… celle de Spontin… la tour Zimmer de Lier… le barrage d’Eupen et la chocolaterie Jacques… l’embouteillage (pas automobile… avec de vraies bouteilles) de Spa monopole… et la cascade de Coo évidemment. Seul peut être le zoo d’Anvers mérite-t-il une mention spéciale. Aura-t-il été tellement chargé d'odeurs dans le soleil d'un presque été, que je ne peux que m'en souvenir.
Le voyage en car poussif. Partir tôt, revenir tard, et rouler longtemps.
Châteaux ridicules, musées minables, il parait que cela aurait dû nous intéresser. Tellement nous intéresser d’ailleurs qu’aucun de mes instituteurs n’a jamais envisagé de préparer ces visites, ni de les évoquer par la suite dans nos leçons…
Désespérants surtout, ces longs moments passés auprès des boutiques de souvenirs. Dont certains faisaient grand usage, surtout pour démontrer à leurs camarades moins nantis, qu’eux, au moins, avaient de quoi s’offrir toutes ces horreurs dont aucun de nous n’aurait voulu… mais que tant ont quand même achetées pour ces mauvaises raisons.
lundi 21 avril 2008
dimanche 20 avril 2008
Diabolo
Il est fou, le fils des voisins. Il tirait sur notre façade. Et avec des diabolos en plus !
Le diabolo que l’on fait danser sur une corde, que l’on lance vers le ciel pour le rattraper au terme de figures tarabiscotées. Très peu pour nous. Cela faisait partie de l’imagerie ancienne. Un truc qui appartenait plutôt à Bécassine qu’à notre époque. Les écoles du cirque n'existaient pas encore. Et attendraient longtemps avant d'être à la mode.
Par contre, le diabolo que l’on charge dans une carabine à air comprimé… Ca c’était de l’actuel ! Et bien plus précis en tir à l’extérieur que les plombs simples utilisés sur les foires. Bien plus lourd et destructif aussi.
Car des carabines à air comprimé, certains en possédaient. Mon frère par exemple. Et nous les utilisions.
La plupart pour le tir à la cible. Infiniment moins cher quand on le pratiquait ainsi que sur les champs de foire. Au risque sur ceux-là de s’encombrer d’un nounours géant (rose de surcroit) ou d’être moqué par l’ensemble des spectateurs si chaque coup ne portait pas. Alors que nous faisions plus que soupçonner tous les gérants de tir de fausser les canon pour distribuer d'autant moins de lots - pourtant infames -.
Certains pour le tir aux pigeons… aux moineaux… et sur tout ce qui était petit et bougeait dans leur jardin. Jusqu’au jour où, peu contents de la réticence des oiseaux à encore venir se faire tuer chez eux, ils se mettaient à canarder le jardin des voisins. Cela se terminait immanquablement par un coup de sonnette rageur du voisin en question… d’une correction magistrale… et par la disparition définitive de la carabine à plomb…
Pour tous ceux que j’ai connus, c’est là que s’est arrêtée pour toujours une brève histoire de délinquance… et peut-être un brillant futur de tueur à gage !
Le diabolo que l’on fait danser sur une corde, que l’on lance vers le ciel pour le rattraper au terme de figures tarabiscotées. Très peu pour nous. Cela faisait partie de l’imagerie ancienne. Un truc qui appartenait plutôt à Bécassine qu’à notre époque. Les écoles du cirque n'existaient pas encore. Et attendraient longtemps avant d'être à la mode.
Par contre, le diabolo que l’on charge dans une carabine à air comprimé… Ca c’était de l’actuel ! Et bien plus précis en tir à l’extérieur que les plombs simples utilisés sur les foires. Bien plus lourd et destructif aussi.
Car des carabines à air comprimé, certains en possédaient. Mon frère par exemple. Et nous les utilisions.
La plupart pour le tir à la cible. Infiniment moins cher quand on le pratiquait ainsi que sur les champs de foire. Au risque sur ceux-là de s’encombrer d’un nounours géant (rose de surcroit) ou d’être moqué par l’ensemble des spectateurs si chaque coup ne portait pas. Alors que nous faisions plus que soupçonner tous les gérants de tir de fausser les canon pour distribuer d'autant moins de lots - pourtant infames -.
Certains pour le tir aux pigeons… aux moineaux… et sur tout ce qui était petit et bougeait dans leur jardin. Jusqu’au jour où, peu contents de la réticence des oiseaux à encore venir se faire tuer chez eux, ils se mettaient à canarder le jardin des voisins. Cela se terminait immanquablement par un coup de sonnette rageur du voisin en question… d’une correction magistrale… et par la disparition définitive de la carabine à plomb…
Pour tous ceux que j’ai connus, c’est là que s’est arrêtée pour toujours une brève histoire de délinquance… et peut-être un brillant futur de tueur à gage !
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samedi 19 avril 2008
Champion olympique
Certains ont voulu me faire croire que mon prof de gym était un champion olympique !
Nuance, il le fut presque…
Citation : « Le Malmédien Freddy Herbrandt, dont le principal adversaire est Roger Lespagnard, reste notre spécialiste numéro un du décathlon. Totalisant quinze titres nationaux dans cinq spécialités différentes, il réalise son plus bel exploit aux Jeux de Munich en 72. Au départ de la dernière épreuve, le 1500 mètres, il est toujours candidat au podium, finalement sixième. Son record national n'a pas encore été battu. » (Source : wallonie-en-ligne.net)
Mais franchement, nous, un presque champion cela nous impressionnait peu.
Gaston Roelants… lui était champion du monde et champion olympique ! Ou Serge Reding – trop tôt disparu - et sa bonne bouille sympathique. Même Emile Puttemans et Karel Lismont avaient ramené des médailles.
Alors, plutôt que de presque champions wallons, laissez moi plutôt me souvenir des vrais champions belges !
Nuance, il le fut presque…
Citation : « Le Malmédien Freddy Herbrandt, dont le principal adversaire est Roger Lespagnard, reste notre spécialiste numéro un du décathlon. Totalisant quinze titres nationaux dans cinq spécialités différentes, il réalise son plus bel exploit aux Jeux de Munich en 72. Au départ de la dernière épreuve, le 1500 mètres, il est toujours candidat au podium, finalement sixième. Son record national n'a pas encore été battu. » (Source : wallonie-en-ligne.net)
Mais franchement, nous, un presque champion cela nous impressionnait peu.
Gaston Roelants… lui était champion du monde et champion olympique ! Ou Serge Reding – trop tôt disparu - et sa bonne bouille sympathique. Même Emile Puttemans et Karel Lismont avaient ramené des médailles.
Alors, plutôt que de presque champions wallons, laissez moi plutôt me souvenir des vrais champions belges !
vendredi 18 avril 2008
Baraque Michel
La Baraque Michel était autrefois le sommet de la Belgique.
Pour les belgicains, la Belgique existe depuis Jules César… et existera encore quand la majorité du territoire des Etats-Unis aura été récupéré par le Mexique. D’ailleurs, que savent les belgicains de nos frontières, de notre histoire ? Et combien se sont déjà promenés sur ces limites changeantes ? Sont passés devant le lieu de l’un ou l’autre ancien bureau de douane. ? Imaginent même que derrière les tribunes du circuit de Francorchamp se cache un de ses endroits qui dit le passé ?
De mon temps, il y avait des manuels scolaires dans les écoles… et il en trainait même parfois qui avaient un peu trop vécu. Qui avaient oublié l’une ou l’autre étape. J’ai donc pu lire, avec amusement, dans certains manuels de primaires, que le sommet de la Belgique se trouvait à la Baraque Michel, ce qui fut vrai avant la fin de la première guerre mondiale… et pendant la deuxième. La frontière séparant la Belgique de l’Allemagne – et donc des futurs cantons rédimés – passant entre les deux.
Il n’y a donc pas grand mystère… avant 1919, la Belgique culminait à 674 mètres… après – sauf pendant la deuxième guerre – elle culmine à 694 mètres. Sans phénomène géologique particulier… tout juste une petite annexion de territoire appartenant alors à la Prusse.
Annexion ? Vous avez-dit annexion ?
Pour les belgicains, la Belgique existe depuis Jules César… et existera encore quand la majorité du territoire des Etats-Unis aura été récupéré par le Mexique. D’ailleurs, que savent les belgicains de nos frontières, de notre histoire ? Et combien se sont déjà promenés sur ces limites changeantes ? Sont passés devant le lieu de l’un ou l’autre ancien bureau de douane. ? Imaginent même que derrière les tribunes du circuit de Francorchamp se cache un de ses endroits qui dit le passé ?
De mon temps, il y avait des manuels scolaires dans les écoles… et il en trainait même parfois qui avaient un peu trop vécu. Qui avaient oublié l’une ou l’autre étape. J’ai donc pu lire, avec amusement, dans certains manuels de primaires, que le sommet de la Belgique se trouvait à la Baraque Michel, ce qui fut vrai avant la fin de la première guerre mondiale… et pendant la deuxième. La frontière séparant la Belgique de l’Allemagne – et donc des futurs cantons rédimés – passant entre les deux.
Il n’y a donc pas grand mystère… avant 1919, la Belgique culminait à 674 mètres… après – sauf pendant la deuxième guerre – elle culmine à 694 mètres. Sans phénomène géologique particulier… tout juste une petite annexion de territoire appartenant alors à la Prusse.
Annexion ? Vous avez-dit annexion ?
An 2000
L’expression « An 2000 » s’utilise seulement au futur, en relation avec un progrès technique non vérifiable (« En l’an 2000, les voitures voleront ») et soi-disant idéal (« En l’an 2000, on ne mangera plus que des pilules »).
Bien peu des prévisions que j’ai entendues ou formulées se sont réalisées dans les délais impartis (le GSM)… et les représentations qui en étaient faites semblent aujourd’hui presque aussi datées que celles de Jules Verne ou de Melies concernant la conquête spatiale.
L’an 2000, c’était loin. Si loin. Tous les rêves et les fantasmes étaient permis. Toutes les inventions.
L’an 2000, c’était notre « 2001, Odyssée de l’espace ». Mais un monde idéalisé. Toujours. Le changement. Le changement technique allait toujours dans le bon sens. La médecine, que nous voyions avancer à grands pas, nous guérissait de tous les maux. Les transports ? Illimités. On en était déjà à habiter la lune et la planète mars. Les communications ? Le téléphone dans la montre bracelet était sûr.
Et les voix discordantes du Club de Rome ne sont venues que plus tard. Et n’ont jamais eu beaucoup d’écho. La pollution. La technique qui rongeait la terre comme un cancer. Tout cela aurait fait tache sur une image bien trop brillante pour être gâchée par de si futiles détails. Oui, c’était vrai, il y avait des problèmes. Mais… en l’an 2000, tout cela aurait trouvé une solution !
Étions-nous frappés de myopie ? Faites donc le test vous-même.
En l’an 2050, la montée des eaux, due au réchauffement climatique, pourrait mettre en danger des zones entières en Flandre et aux Pays-Bas… Ou bien. Les filles qui naissent aujourd’hui vivront le passage du siècle suivant, au-delà de 2100 !
Ces idées ne sont pas vraiment le problème… Le seul problème c’est la date. Qui d’entre nous pourrait donc se projeter 20, 50 et même 100 ans en avant… alors qu’en même temps nous nous demandons ce que nous pourrons bien préparer ce soir pour le souper ?
Bien peu des prévisions que j’ai entendues ou formulées se sont réalisées dans les délais impartis (le GSM)… et les représentations qui en étaient faites semblent aujourd’hui presque aussi datées que celles de Jules Verne ou de Melies concernant la conquête spatiale.
L’an 2000, c’était loin. Si loin. Tous les rêves et les fantasmes étaient permis. Toutes les inventions.
L’an 2000, c’était notre « 2001, Odyssée de l’espace ». Mais un monde idéalisé. Toujours. Le changement. Le changement technique allait toujours dans le bon sens. La médecine, que nous voyions avancer à grands pas, nous guérissait de tous les maux. Les transports ? Illimités. On en était déjà à habiter la lune et la planète mars. Les communications ? Le téléphone dans la montre bracelet était sûr.
Et les voix discordantes du Club de Rome ne sont venues que plus tard. Et n’ont jamais eu beaucoup d’écho. La pollution. La technique qui rongeait la terre comme un cancer. Tout cela aurait fait tache sur une image bien trop brillante pour être gâchée par de si futiles détails. Oui, c’était vrai, il y avait des problèmes. Mais… en l’an 2000, tout cela aurait trouvé une solution !
Étions-nous frappés de myopie ? Faites donc le test vous-même.
En l’an 2050, la montée des eaux, due au réchauffement climatique, pourrait mettre en danger des zones entières en Flandre et aux Pays-Bas… Ou bien. Les filles qui naissent aujourd’hui vivront le passage du siècle suivant, au-delà de 2100 !
Ces idées ne sont pas vraiment le problème… Le seul problème c’est la date. Qui d’entre nous pourrait donc se projeter 20, 50 et même 100 ans en avant… alors qu’en même temps nous nous demandons ce que nous pourrons bien préparer ce soir pour le souper ?
jeudi 17 avril 2008
Direction assistée
Avant la direction assistée, le volant se tournait à l’huile de bras… et les manœuvres de parking faisaient des biceps de camionneur.
Direction assistée, freinage assisté, boite automatique, lève glace électrique, ouvre coffre électrique il ne faut plus grand effort physique pour conduire une voiture. Ce n’est que le moteur arrêté que les utilisateurs s’en rendent parfois compte… se disant que quelque chose doit être en panne !
Et quand on apprenait à conduire, c’était la première difficulté : s’habituer à s’accrocher au volant – des deux mains – pour maintenir la voiture dans la bonne direction, lui faire prendre les virages élégamment. Supplice surtout, lors des manœuvres de parking. Lorsqu’il fallait, de manière répétée, braquer, contrebraquer, braquer encore, et contrebraquer à nouveau… Et si le corps était bien face au volant, cela pourrait encore aller… mais non, la plupart des véhicules n’avaient pas de rétroviseur droit… Il fallait donc se tourner pour voir en arrière… Et tirer quand même. Et tourner, et retourner quand même.
Dur, lourd. Mais on s’y faisait. Et au bout de quelques mois, on ne s’en rendait plus compte. On imaginait difficilement que cela pût être autrement.
Direction assistée, freinage assisté, boite automatique, lève glace électrique, ouvre coffre électrique il ne faut plus grand effort physique pour conduire une voiture. Ce n’est que le moteur arrêté que les utilisateurs s’en rendent parfois compte… se disant que quelque chose doit être en panne !
Et quand on apprenait à conduire, c’était la première difficulté : s’habituer à s’accrocher au volant – des deux mains – pour maintenir la voiture dans la bonne direction, lui faire prendre les virages élégamment. Supplice surtout, lors des manœuvres de parking. Lorsqu’il fallait, de manière répétée, braquer, contrebraquer, braquer encore, et contrebraquer à nouveau… Et si le corps était bien face au volant, cela pourrait encore aller… mais non, la plupart des véhicules n’avaient pas de rétroviseur droit… Il fallait donc se tourner pour voir en arrière… Et tirer quand même. Et tourner, et retourner quand même.
Dur, lourd. Mais on s’y faisait. Et au bout de quelques mois, on ne s’en rendait plus compte. On imaginait difficilement que cela pût être autrement.
mardi 15 avril 2008
Cascade de Coo
C’était notre Niagara, nos chutes du Zambèze : la cascade de Coo !
Obligatoire, l’excursion scolaire vers la cascade de Coo. Vague prétexte géographique (comment un méandre de rivière peut être court-circuité par une cascade). Et ennui profond sur une plaine de jeu en voie de sous développement. En plus, ce n’était même pas loin !
Au cours des dernières 40 années, la plaine de jeu a changé parait-il… et le méandre oublié de la rivière a été transformé en barrage. Mais je n’y suis jamais retourné.
Obligatoire, l’excursion scolaire vers la cascade de Coo. Vague prétexte géographique (comment un méandre de rivière peut être court-circuité par une cascade). Et ennui profond sur une plaine de jeu en voie de sous développement. En plus, ce n’était même pas loin !
Au cours des dernières 40 années, la plaine de jeu a changé parait-il… et le méandre oublié de la rivière a été transformé en barrage. Mais je n’y suis jamais retourné.
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