Les jeunes n’étaient alors, ni un problème, ni une question…
Question d’habitude peut-être. Quand, depuis l’âge de cinq ou six ans, du matin au soir, nous courrions les rues, les champs et les bois sans surveillance. En bande le plus souvent. A douze ans, question de bêtises, nous les avions souvent presque toutes faites. Mis le feu à une lande ? Marc l’avait fait. Juste pour voir. On a vu. Bloqués dans une grotte ? On devait être sept ou huit. Pas longtemps. Mais assez pour ne plus y retourner. Et surtout ne pas le raconter à nos parents.
Alors, franchement, shooter dans une poubelle ou y mettre le feu. Briser les vitres d’une aubette de bus ou écrire son nom à la peinture sur les murs. Arrivés à l’adolescence, nous avions autrement plus de créativité que ça ! Et bien moins de désespoir !
lundi 26 mai 2008
dimanche 25 mai 2008
Immigrés
Immigrés, encore un nouveau mot. Je n’ai personnellement jamais entendu parler que d’Italiens, plus tard de Turcs, de quelques Marocains peut-être.
Et pourtant, quelle différence ?
A quel moment les Italiens, Turcs, Marocains, Congolais, sont ils devenus des immgrés ? Et pourquoi certains d’entre eux seulement ?
D’ailleurs, on a, à lontemps, uniquement parlé de « travailleurs immigrés ». A quel moment les immigrés ont-ils cessé, dans la tête des gens, d’être des travailleurs ?
Et vont-ils, comme en Flandre et aux Pays-Bas, bientôt devenir des « allochtones » ? Tout juste comme les barbares des empires grecs et romains ?
Et pourtant, quelle différence ?
A quel moment les Italiens, Turcs, Marocains, Congolais, sont ils devenus des immgrés ? Et pourquoi certains d’entre eux seulement ?
D’ailleurs, on a, à lontemps, uniquement parlé de « travailleurs immigrés ». A quel moment les immigrés ont-ils cessé, dans la tête des gens, d’être des travailleurs ?
Et vont-ils, comme en Flandre et aux Pays-Bas, bientôt devenir des « allochtones » ? Tout juste comme les barbares des empires grecs et romains ?
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I
samedi 24 mai 2008
Historia
S’il y avait Tintin et Spirou, il y avait aussi Artis et Historia.
Nous on était Artis.
Mais, franchement, si vous voulez faire tourner la machine à remonter le temps, allez regarder les albums Historia.
Historiques, évidemment. Avec tous les rois, les reines, les hommes de Cro-Magnon et tout le tintouin… Pas en photo, évidemment. Le tout en vignettes soigneusement dessinées, comme pour fournir au bon élève la touche finale qu’il lui manquait encore pour mettre en scène les faits du temps jadis.
Clovis brise le vase de Soisson… et puis la tête de l’idiot qui l’avait volé. La vignette est prise juste entre les deux actions… on sent que le coup va venir. Qu’il va y avoir du sang. Beaucoup. Mais, on reste propre. On reste digne. L’histoire n’est pas une branche de la boucherie ou de la médecine à crane ouvert !
Les vignettes Historia étaient déjà vieillies quand j’étais un gamin. Mais, étonnement, elles n’ont pas vieilli depuis !
Nous on était Artis.
Mais, franchement, si vous voulez faire tourner la machine à remonter le temps, allez regarder les albums Historia.
Historiques, évidemment. Avec tous les rois, les reines, les hommes de Cro-Magnon et tout le tintouin… Pas en photo, évidemment. Le tout en vignettes soigneusement dessinées, comme pour fournir au bon élève la touche finale qu’il lui manquait encore pour mettre en scène les faits du temps jadis.
Clovis brise le vase de Soisson… et puis la tête de l’idiot qui l’avait volé. La vignette est prise juste entre les deux actions… on sent que le coup va venir. Qu’il va y avoir du sang. Beaucoup. Mais, on reste propre. On reste digne. L’histoire n’est pas une branche de la boucherie ou de la médecine à crane ouvert !
Les vignettes Historia étaient déjà vieillies quand j’étais un gamin. Mais, étonnement, elles n’ont pas vieilli depuis !
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H
vendredi 23 mai 2008
Gaine
Les femmes d’alors avaient de ces coquetteries ! La gaine par exemple…
Ca leur améliorait la silhouette, probablement. Pour celles chez qui il était possible d’améliorer quelque chose en tout cas, ne parlons pas des cas désespérés.
Mais franchement, sur un fil à linge, ça faisait son petit effet.
La couleur d’abord. Rose, toujours. Couleur chair prétendait certainement sa propriétaire. Mais chair de quoi ? En fait, c’était rose cochon, sans aucun doute ! Chair de cochon.
La texture ensuite. De ces tissus élastiques que l’on imaginerait venus d’Allemagne de l’Est, voire de plus loin dans les profondeurs communistes. Dont il sera toujours impossible d’imaginer la manière dont ils ont pu être fabriqués. A moins qu’ils ne poussent à l’état naturel sur le dos de certains reptiles inconnus chez nous.
La gaine, c’était l’attribut des grosses et des moches !
Ca leur améliorait la silhouette, probablement. Pour celles chez qui il était possible d’améliorer quelque chose en tout cas, ne parlons pas des cas désespérés.
Mais franchement, sur un fil à linge, ça faisait son petit effet.
La couleur d’abord. Rose, toujours. Couleur chair prétendait certainement sa propriétaire. Mais chair de quoi ? En fait, c’était rose cochon, sans aucun doute ! Chair de cochon.
La texture ensuite. De ces tissus élastiques que l’on imaginerait venus d’Allemagne de l’Est, voire de plus loin dans les profondeurs communistes. Dont il sera toujours impossible d’imaginer la manière dont ils ont pu être fabriqués. A moins qu’ils ne poussent à l’état naturel sur le dos de certains reptiles inconnus chez nous.
La gaine, c’était l’attribut des grosses et des moches !
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G
jeudi 22 mai 2008
Feu Vert
Feu Vert, c’était Jacques Careuil, et Jacques Careuil, c’était Feu Vert !
Bon, il y avait André Rémy aussi, mais, Jacques Careuil, lui, avait une voix… inoubliable. Inimitable.
Feu Vert, c’était le jeu télévisé pour les enfants, le mercredi après midi. Des questions de connaissances. Des épreuves physiques. Des trucs inimaginables aujourd’hui dans leur élémentaire simplicité. Des chanteurs aussi : Robert Cogoi, Jean-Claude Darnal, Joe Dassin étaient abonnés de l’émission.
A vos marques, c’était pour les plus grands. Ceux de l’école secondaire. Des vieux, somme toute.
Il n’y avait pas grand monde pour manquer notre Feu Vert hebdomadaire.
Bon, il y avait André Rémy aussi, mais, Jacques Careuil, lui, avait une voix… inoubliable. Inimitable.
Feu Vert, c’était le jeu télévisé pour les enfants, le mercredi après midi. Des questions de connaissances. Des épreuves physiques. Des trucs inimaginables aujourd’hui dans leur élémentaire simplicité. Des chanteurs aussi : Robert Cogoi, Jean-Claude Darnal, Joe Dassin étaient abonnés de l’émission.
A vos marques, c’était pour les plus grands. Ceux de l’école secondaire. Des vieux, somme toute.
Il n’y avait pas grand monde pour manquer notre Feu Vert hebdomadaire.
mercredi 21 mai 2008
Emballage
Du plastique à la place du carton… ou bien alors plus de carton. Beaucoup plus. Les emballages ne sont plus ce qu’ils étaient.
J’en sais quelque chose, pour en avoir tant et tant manipulé. Dans l’épicerie d’en face d’abord, où j’ai parfois donné un modeste coup de main quand j’étais gamin. Du plastique, il y en avait bien peu. Jamais pour tout dire. Du carton, oui. Beaucoup. Ou plutôt, partout. Mais, juste assez. A la limite de la fragilité, de la rupture. Du papier aussi. Au risque de la déchirure.
Du plastique ? A peine. Jamais, je crois ! Je ne m’en souviens plus en tout cas. D’ailleurs, c’eut été impossible pour bien des denrées. Le plastique sentait mauvais ! Il était donc exclu pour toutes les denrées alimentaires. Trop cher probablement pour tout le reste.
Du carton donc. Et pas de ce carton coriace d’aujourd’hui.
Il me semble me souvenir qu’il était alors doux au toucher. Que le déchirer était une sorte de plaisir pour les doigts. Dur autour… doux à l’intérieur. Comme s’il s’était agi de deux matières différentes.
J’en sais quelque chose, pour en avoir tant et tant manipulé. Dans l’épicerie d’en face d’abord, où j’ai parfois donné un modeste coup de main quand j’étais gamin. Du plastique, il y en avait bien peu. Jamais pour tout dire. Du carton, oui. Beaucoup. Ou plutôt, partout. Mais, juste assez. A la limite de la fragilité, de la rupture. Du papier aussi. Au risque de la déchirure.
Du plastique ? A peine. Jamais, je crois ! Je ne m’en souviens plus en tout cas. D’ailleurs, c’eut été impossible pour bien des denrées. Le plastique sentait mauvais ! Il était donc exclu pour toutes les denrées alimentaires. Trop cher probablement pour tout le reste.
Du carton donc. Et pas de ce carton coriace d’aujourd’hui.
Il me semble me souvenir qu’il était alors doux au toucher. Que le déchirer était une sorte de plaisir pour les doigts. Dur autour… doux à l’intérieur. Comme s’il s’était agi de deux matières différentes.
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E
mardi 20 mai 2008
Deux parents
J’ai beau chercher… Sans exception, tous mes copains avaient deux parents !
Il y avait bien l’habituel et inévitable fils de la veuve, dans chaque école. Bon élève, toujours. Bonne mère, toujours aussi.
Sinon, c’était monotone. Papa, maman, le ou les enfants. Pas le moindre enfant de divorcé dans les rangs. Aucun de ces voyageurs qui auraient passé une semaine chez papa et sa nouvelle femme, une chez maman et son nouveau mari.
Tout juste des familles lisses, apparemment propres sur elles, sans problèmes ni états d’âmes.
Et s’il y avait bien l’un ou l’autre divorcé dans la ville, cela faisait bizarre… très… Comme un bouton au milieu du visage ou un nid de poule au milieu de la route.
Les temps ont bien changé depuis !
Il y avait bien l’habituel et inévitable fils de la veuve, dans chaque école. Bon élève, toujours. Bonne mère, toujours aussi.
Sinon, c’était monotone. Papa, maman, le ou les enfants. Pas le moindre enfant de divorcé dans les rangs. Aucun de ces voyageurs qui auraient passé une semaine chez papa et sa nouvelle femme, une chez maman et son nouveau mari.
Tout juste des familles lisses, apparemment propres sur elles, sans problèmes ni états d’âmes.
Et s’il y avait bien l’un ou l’autre divorcé dans la ville, cela faisait bizarre… très… Comme un bouton au milieu du visage ou un nid de poule au milieu de la route.
Les temps ont bien changé depuis !
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