mercredi 28 mai 2008

LEM

Le LEM (module d’excursion lunaire) était une sorte de drôle d’insecte…

Pardonnez du peu, c’était il y a presque 40 ans, entre 69 et 72. Les hommes se promenaient sur la lune… Qui a dit que le temps signifiait nécessairement le progrès ?
Nous, on l’a vu à la télévision. On en a rêvé. On en a fait des bricolages. Des élocutions.
Le LEM, dans sa fragilité, témoigne d’une sorte d’arrogance insouciante.
On allait sur la lune à bord d’un bidule aux pattes d’insecte. Les astronautes sautaient comme le capitaine Hadock dans Objectif Lune. La télévision n’était même pas en couleur. Pour la couleur, il fallait acheter Paris Match. C’était extraordinaire, mais c’était aussi normal… Tout était possible. Et d’ailleurs, ce serait bientôt l’An 2000… Et que d’ailleurs, en l’An 2000… ou en 2001 au plus tard…
Et, bien sûr qu’il y a eu des drames (Apollo 1) et du suspense (Apollo 13), et de la musique dramatique de Strauss (Ainsi parlait Zarathoustra). Mais au bout du compte, on s’y est habitué. Et la lune est devenue comme une lointaine banlieue des Etats-Unis.
C’est bizarre que, 36 ans après, personne n’y soit retourné !

mardi 27 mai 2008

Karaté

Le karaté n’existait pas ! Il y avait bien le judo, que certains continuaient à appeler jiu jitsu… Alors que d’autres, nostalgiques d’un temps révolu, parlaient encore de savate et de boxe française…

Pour donner des coups, il y avait la boxe.
Pour éviter d’en recevoir, le judo, et la course à pieds !

lundi 26 mai 2008

Jeunes

Les jeunes n’étaient alors, ni un problème, ni une question…

Question d’habitude peut-être. Quand, depuis l’âge de cinq ou six ans, du matin au soir, nous courrions les rues, les champs et les bois sans surveillance. En bande le plus souvent. A douze ans, question de bêtises, nous les avions souvent presque toutes faites. Mis le feu à une lande ? Marc l’avait fait. Juste pour voir. On a vu. Bloqués dans une grotte ? On devait être sept ou huit. Pas longtemps. Mais assez pour ne plus y retourner. Et surtout ne pas le raconter à nos parents.
Alors, franchement, shooter dans une poubelle ou y mettre le feu. Briser les vitres d’une aubette de bus ou écrire son nom à la peinture sur les murs. Arrivés à l’adolescence, nous avions autrement plus de créativité que ça ! Et bien moins de désespoir !

dimanche 25 mai 2008

Immigrés

Immigrés, encore un nouveau mot. Je n’ai personnellement jamais entendu parler que d’Italiens, plus tard de Turcs, de quelques Marocains peut-être.

Et pourtant, quelle différence ?
A quel moment les Italiens, Turcs, Marocains, Congolais, sont ils devenus des immgrés ? Et pourquoi certains d’entre eux seulement ?
D’ailleurs, on a, à lontemps, uniquement parlé de « travailleurs immigrés ». A quel moment les immigrés ont-ils cessé, dans la tête des gens, d’être des travailleurs ?
Et vont-ils, comme en Flandre et aux Pays-Bas, bientôt devenir des « allochtones » ? Tout juste comme les barbares des empires grecs et romains ?

samedi 24 mai 2008

Historia

S’il y avait Tintin et Spirou, il y avait aussi Artis et Historia.

Nous on était Artis.
Mais, franchement, si vous voulez faire tourner la machine à remonter le temps, allez regarder les albums Historia.
Historiques, évidemment. Avec tous les rois, les reines, les hommes de Cro-Magnon et tout le tintouin… Pas en photo, évidemment. Le tout en vignettes soigneusement dessinées, comme pour fournir au bon élève la touche finale qu’il lui manquait encore pour mettre en scène les faits du temps jadis.
Clovis brise le vase de Soisson… et puis la tête de l’idiot qui l’avait volé. La vignette est prise juste entre les deux actions… on sent que le coup va venir. Qu’il va y avoir du sang. Beaucoup. Mais, on reste propre. On reste digne. L’histoire n’est pas une branche de la boucherie ou de la médecine à crane ouvert !
Les vignettes Historia étaient déjà vieillies quand j’étais un gamin. Mais, étonnement, elles n’ont pas vieilli depuis !

vendredi 23 mai 2008

Gaine

Les femmes d’alors avaient de ces coquetteries ! La gaine par exemple…

Ca leur améliorait la silhouette, probablement. Pour celles chez qui il était possible d’améliorer quelque chose en tout cas, ne parlons pas des cas désespérés.
Mais franchement, sur un fil à linge, ça faisait son petit effet.
La couleur d’abord. Rose, toujours. Couleur chair prétendait certainement sa propriétaire. Mais chair de quoi ? En fait, c’était rose cochon, sans aucun doute ! Chair de cochon.
La texture ensuite. De ces tissus élastiques que l’on imaginerait venus d’Allemagne de l’Est, voire de plus loin dans les profondeurs communistes. Dont il sera toujours impossible d’imaginer la manière dont ils ont pu être fabriqués. A moins qu’ils ne poussent à l’état naturel sur le dos de certains reptiles inconnus chez nous.
La gaine, c’était l’attribut des grosses et des moches !

jeudi 22 mai 2008

Feu Vert

Feu Vert, c’était Jacques Careuil, et Jacques Careuil, c’était Feu Vert !

Bon, il y avait André Rémy aussi, mais, Jacques Careuil, lui, avait une voix… inoubliable. Inimitable.
Feu Vert, c’était le jeu télévisé pour les enfants, le mercredi après midi. Des questions de connaissances. Des épreuves physiques. Des trucs inimaginables aujourd’hui dans leur élémentaire simplicité. Des chanteurs aussi : Robert Cogoi, Jean-Claude Darnal, Joe Dassin étaient abonnés de l’émission.
A vos marques, c’était pour les plus grands. Ceux de l’école secondaire. Des vieux, somme toute.
Il n’y avait pas grand monde pour manquer notre Feu Vert hebdomadaire.