Les timbres, les enveloppes, les images à coller dans les albums se léchaient.
Si les lendemains de fêtes, comme de nos jours, le risque de gueule de bois était là... il fallait aussi compter, les lendemains de veille de fête, sur celui de la langue de bois.
Comment appeler autrement cette sensation désagréable, ce goût douteux sur la langue, quand, gamin, nous avions encollé trente enveloppes et autant de timbres pour les voeux. D'ailleurs, pour ne rien arranger, c'était aussi le moment de coller dans leur carnet les précieux petits timbres ristourne verts, à une époque où n'existaient pas les cartes de fidélité. Sans parler de leur version électronique, dont l'idée même n'avait pas germé dans l'esprit le plus fou.
Et, après l'épreuve des timbres venait encore parfois une autre occasion d'épancher sa salive: coller les images dans les albums Artis.
C'était évidemment avant les enveloppes et les timbres autocollants. Avant la crainte d'attraper la maladie de la vache folle, cachée dans la gélatine. Et chez ceux qui méprisaient la solution de facilité: quand on a des enfants, qui ont chacun une langue et un excès de salive, à quoi bon utiliser une éponge et gaspiller de l'eau du robinet!
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