Le lundi, le fil à linge s’habillait de frais.
Un seul jour pour la lessive ? Vous n’y pensez pas, des monceaux de linge s’accumuleraient ! Et dépendre de la météo pour le séchage ? Nous vivons en Belgique tout de même, soyez sérieux !
Le fil à linge a donc disparu de nos paysages du Nord. Il ne figure plus qu’au rang des curiosités touristiques de Naples et autres villes italiennes. Ou bien de charge anachronique pour ceux qui font du camping.
Et pourtant, le fil à linge, c’était tout un monde à explorer.
Un terrain de jeu. Pour se cacher, au risque bien réel de faire tomber le linge, et de devoir en assumer les terribles conséquences.
Un reflet indiscret de ce qui se passe dans la maison. Si « on lave son linge sale en famille », pour les sécher, le grand et le petit linge sont bien exposés aux regards de tous.
Le lieu de l’insolite parfois. Quand par exemple les draps de lit encore humides, pris par le grand gel, sont devenus comme des tôles étranges. En les pliant on pensait briser une immense ostie.
Sujet éternel de gags et de clins d’œil pour le cinéma et la bande dessinée enfin. Avec des histoires drôles et d’autres qui l’étaient bien moins tant elles étaient éculées.
Tout un univers disparu. Comme une forêt qui aurait existé dans chacun de nos jardins. Et que toutes, en une nuit, sans qu’on s’en aperçoive, aient disparu à jamais !
mercredi 20 février 2008
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