Le moulin à café, c’était d’abord un bruit, tout à fait désagréable… et puis une odeur… Et alors, le bruit devenait une sorte d’ami, de familier…
La dernière fois, c’était quand ? La dernière fois que j’ai entendu cette stridulation du moulin à café électrique. Et puis que l’arôme du café s’est développé. Pas juste comme un paquet qui s’ouvre… Non, quelque chose de plus long, dans lequel l’homme a sa part. Et le temps. Et toute la maison…
La dernière fois ? C’était en janvier ou février. Sous la neige. J’allais observer la danse absurde des coqs de bruyère dans la neige. Janvier 75 ou 76.
Mais je l’entends encore. Pas seulement un hurlement aigu de moulin à café, mais tout ce qui va avec. Le choc des grains de café contre le couvercle. Le déclic de la prise qu’on branche dans le mur. Le doux chuintement du café moulu qui s’écoule dans le filtre.
Et l’odeur !
Si je ne craignais pas tant de ne jamais retrouver toutes ses sensations, et de seulement gacher un souvenir encore si vivace,… j’achèterais bien un moulin à café !
mardi 29 avril 2008
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