Bleu, rouge, noir, vert. Les quatre couleurs du bic de mon père.
Deux versions existaient. Mais avec les mêmes couleurs. En métal ou en plastique.
Celle ou chacune des couleurs était activée par un curseur différent. La plus sérieuse et solide. Octogonale à l’origine. Lourde, si lourde, dans sa version métallique.
L’autre, que l’on inclinait dans la direction de la couleur à sélectionner. Bien plus fragile, et de section ronde.
J’ai toujours vu mon père s’en servir. Chargeant d’un rapide geste du pouce la couleur de son écriture. Et qu’il s’agisse de comptes du ménage, ou de formules chimiques qui allaient décider de la qualité des papiers Steinbach pour les dessinateurs, les photographes ou les radiographistes, il passait du bleu au rouge. Du noir au vert. En un coup de main. Avec un petit bruit discret qui disait la couleur qui se mettait au repos, et celle qui prenait, tout aussi discrètement son service.
lundi 7 avril 2008
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