jeudi 1 mai 2008

Hostie

A genoux. En rangs d’oignons. Les fidèles attendaient leur tour. Tendaient la langue, fermaient les yeux, fermaient la bouche sur l’hostie… Dieu ne pouvait qu’exister (à l’époque ! J’avoue ne pas avoir suivi son parcours récent et tout ignorer de ce qu’il est devenu depuis), tant l’expérience était divine… plutôt que particulièrement agréable.

Mais halte là… je parle bien de la vraie hostie ; l’hostie en hostie. De cette pâte fine et blanche. Sans aucun goût, dont on emballait aussi les poudres sûres et qui recouvrait certains biscuits. De celles qui étaient si fragiles qu’il fallait les doigts experts du curé pour les manipuler sans leur faire de mal.
Comment, vous ne le saviez pas ? On ne pouvait pas mordre sur l’hostie. Sinon elle pouvait saigner !
Surtout pas de ces nouvelles choses qui sont venues par la suite, sous prétexte d'authenticité et de proximité avec l'expérience du Christ. Grosses, vulgaires, brunâtres… goûtant et sentant le vieux, le renfermé, le pas propre… Que même la grand faim que nous avions ne pouvait pas nous faire trouver appétissantes…
Serait-ce la vraie raison pour laquelle les églises sont vides de nos jours ?

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