Dinitrol, Rutex, simoniser… et quand ça ne suffisait pas, le mastic, ou pire, changer le plancher. La rouille était la hantise de l’automobiliste.
A peine sa voiture achetée, le propriétaire filait au garage pour faire traiter le châssis. Il y retournait tous les deux ou trois ans pour un traitement de fond, un nettoyage, des injections.
Mais, peine perdue, au bout du compte, la rouille venait quand même. S’attaquait au châssis. Rongeait le plancher, la carrosserie. Par temps de pluie, on roulait les pieds dans l’eau. Et quand on y regardait bien, on pouvait voir la route défiler sous soi… Les garde-boue se faisaient la malle. Les plus petits trous étaient soigneusement traités, au mastic. Les plus gros se couvraient d’autocollants : Standard champion ! Cercle royal mandoliniste. Malmundaria. Un tigre Esso. Et d’autres encore. Plus la voiture pourissait, plus elle se couvrait d’illustrations.
Jusqu’au jour où le contrôle technique prononçait le verdict définitif. L’engin était bon pour la casse !
La rouille, c’était la peste. C’était le cancer. Et si certains y survivaient, aucun n’y échappait.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire