Plaques Vapona, bombes… j’ai vécu l’âge d’or de l’insecticide je crois !
Avant nous, il y avait eu le DDT. Poison, mais salvateur aussi. Pour des populations qui sortaient de la guerre couvertes de poux. Affaiblies et attaquées par des nuées de parasites. Mais bon, on s’était quand même rendu compte que le DDT n’était pas aussi bénéfique qu’il n’était toxique. Et qu’il devait y avoir moyen de faire mieux.
Avant nous aussi, le vaporisateur à pompe ! De la bande dessinée seulement. Un peu comme le train à vapeur – sauf que le train à vapeur, lui, on l’avait vu, on le voyait encore occasionnellement – juste comme une icône, un symbole. Une sorte d’idéogramme. De logo dirait-on !
Non, aucun des deux, mon époque fut celle de la plaque Vapona et de la bombe insecticide.
La plaque Vapona, jaune orange, rectangulaire. Pendant dans les maisons. Dégageant un fort parfum de propre et d’interdit aux mouches. Et ça marchait. Mais apparemment, ça marchait un peu trop bien. Et ce n’étaient pas seulement les mouches qui prenaient leur plein de Vapona ! On l’a vue partout… et puis, un jour, on ne l’a plus vue nulle part. Sauf dans les magasins. Où je ne sais quel spécialiste du marketing obstiné continuait à vouloir l’imposer.
La bombe surtout… avec plein de gaz destructeurs de la couche d’ozone en prime. La bombe ? Des bombes. Pleins de bombes vidées à la poursuite des mouches, moustiques, abeille et guêpes dans toutes les maisons. Bombez, bombez… La bombe à la main on se sentait justicier. On poursuivait le moustique hors la loi. La guêpe terroriste. On s’en prenait plein les narines, de cet insecticide… On se sentait fier et fort dans une maison débarrassée de ces intrus.
Dans le même temps, les rapaces, même les plus communs se raréfiaient. Il fallait aller dans les Vosges, pour rencontrer le premier faucon pèlerin – qui niche aujourd’hui au centre de Bruxelles – qui - fatigué sans doute de pondre et couver pour rien - en oubliait même de nicher. Chaque année, on observait avec horreur, le trou dans la couche d’ozone s’élargir, s’étendre comme une peste de plus en plus vers le sud.
Aujourd’hui pend dans ma cuisine, un de ces horribles papiers tue mouche, que nous trouvions archaïques alors. La seule différence ? On a jeté la plaque Vapona aux oubliettes de l’histoire. Vapona vend aujourd’hui le papier tue mouches !
mercredi 16 juillet 2008
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