Chaque jour, cirer ses chaussures, et en hiver les graisser : quelle corvée !
Un peu par élégance. Mais si peu. Surtout lorsque les chaussures n’étaient pas trop anciennes. Ou héritées d’un frère ou d’un cousin. Pas pour leur donner l’impossible apparence du neuf. Juste pour qu’on en reconnaisse encore la couleur : noires ? brunes ? beiges ? Il n’y avait, pour les garçons - et les hommes en général -, pas d’autre couleur. Ah si. Blanc. Pour les chaussures de gym en toile. Qui, elles aussi, une ou deux fois l’an – ou bien à la veille d’une compétition – recevaient leur couche de blanc.
Beaucoup par économie. C’est bien connu, le cuir qui n’est pas nourri sèche et casse. Et comme nos souliers avaient vocation de durer – sinon à nos pieds à ceux d’autres enfants -, il fallait donc nourrir les bêtes ! Chaque jour, c’est beaucoup dire, et nous croire bien plus soigneux que nous l’étions. Mais une fois la semaine sans doute. Une couche de cirage. Prendre son repas. Et ensuite faire briller. Par vraiment pour que ça brille… mais bien pour être sûr qu’on ne s’en mettra pas plein le bas du pantalon.
Mais aussi par confort. Surtout lorsqu’il s’agissait de graisser ses chaussures en hiver. Le cirage devenait accessoire. La graisse indispensable pour aller à l’école en pataugeant dans la neige et la gadoue. Ne pas oublier les coutures et la jointure entre le cuir et la semelle. Et bien procéder au tartinage la veille… pour que cela ait le temps d’imprégner le cuir et de sécher ensuite.
Ce qu’on faisait avec nos Nike, Reebok et autres Adidas ? Vous rêvez ? Vous imaginez peut-être qu’on portait des chaussures de sport en rue ? Tout le monde se serait moqué de nous. D’ailleurs, nous n’en avions pas ! Trop cher !
dimanche 31 août 2008
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