Quand avez-vous donc, pour la dernière fois, entendu le coucou chanter ?
Pour ma part - hasard - c’était il y a quelques semaines seulement, du côté de Brugge… et la fois d’avant, il y a dix ans au moins, quinze peut-être, dans mon jardin !
Je ne parle pas de l’horloge suisse ou de la forêt noire. Savez-vous que dans le temps, il y avait un oiseau qui s’appelait comme ça ? Quand le coucou chantait, on ne manquait pas – et je le fais encore – de vérifier qu’on avait bien de l’argent dans les poches: des pièces si possible - la tradition ne s'est pas encore vraiment habituée aux billets de banque -. Il parait qu’à cette condition seulement il portait chance et fortune !
Le chant du coucou était aussi synonyme de beau temps. En mai ou en juin. Par grand soleil. Les deux notes résonnaient. Se répétaient. Mais rares sont ceux qui pouvaient affirmer l’avoir vu. Le coucou ne se montrait pas. Dans son discret costume gris, malgré sa taille respectable, il préférait se cacher des hommes. Etonnant pour cet oiseau que tout le monde connaissait. Le seul dont, à coup sur, les plus incompétents en matière de nature - et n'importe quel citadin - pouvaient imiter le chant. Une vedette des magazines et de la télévision aussi, dont les reportages nous montraient les habitudes bizarres, cruelles et parasites de reproduction.
Hirondelle, moineau, coucou… à eux trois ils étaient les plus forts symboles de la vie ailée d’alors.
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