Rythmée la frappe de la machine à écrire. Tac, tac, tac
Ting faisait elle en bout de course
Trrt on la ramenait à sa place et en même temps le rouleau faisait avancer le papier d’une ligne
Puis la frappe reprenait
C’était tellement une chanson qu’un compositeur s’en est emparé
Ecoutez donc « Typewriter » de Leroy Anderson, et vous saurez un peu ce que représentait la machine à écrire dans notre univers sonore. Ce n’était évidemment pas aussi musical. Pas aussi rythmé, ni aussi construit. Mais tout y est. Nous avions alors des machines qui semblaient chanter. Ecoutez aussi « Pacific 231 » de Honegger. Nous étions les enfants de la musique urbaniste des années 20. Ecoutions des machines, les entendions élaborer leur mélodie. Le moteur de la Panhard. Le murmure du moteur de la machine à coudre Singer, ou le cliquetis et les chuintements du pédalier sur les modèles plus anciens.
Si les musiques d’aujourd’hui battent – égoïstement et violemment – au rythme de notre cœur, celles d’alors tenaient le leur de ce qui les entourait.
Mais la machine à écrire c’était aussi le ruban bicolore… c’était le papier carbone… Et une odeur de métal bien propre.
Et tant pis pour ceux qui n’ont connu que l’ordinateur !
vendredi 15 août 2008
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