En plus du tic-tac, lent mais incessant, de l’horloge, il y avait, toutes les heures le rituel du carillon Westminster : on se serait cru sur les bords de la Tamise.
Il y avait aussi l’odeur du tabac froid, ou celle du pas vraiment propre. Une odeur de vieux qui vivent tout seuls.
Le lenteur du tic-tac disait celle des occupants de la maison. Qui se laissaient tout doucement glisser vers le néant. Surtout quand aucun enfant, ni petit-enfant, n’était jamais là pour casser la routine.
Il y avait aussi – le plus souvent – sur la cheminée l’une ou l’autre posture – c’est ainsi qu’on désignait les statues – d’un goût douteux, et au mur, un cadre souvenir d’une très ancienne excursion – à la cascade de Coo peut-être et pour les plus aventureux jusqu’à Lourdes et ses miracles -.
Et sur l’appui de fenêtre, cachées à moitié par les voilettes, quelques plantes en pot : de ces horribles plantes grasses surtout, en lame de couteau, qui n’ont d’autre élégance que d’être toujours vertes ! Quant au chien de la maison, il était mort depuis des décennies, que ses propriétaires n’osaient pas remplacer, de peur de le laisser seul un jour.
samedi 20 septembre 2008
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