jeudi 9 octobre 2008

Quartier

On était d’abord de notre quartier, avant d’être de notre ville !

Ceux des Grands prés y avaient leur école, et leurs amis. Ceux de Floriheid ne fréquentaient pas ceux d’Outrelepont. Et ceux de Montbijou ne jouaient pas au foot avec ceux de la place Albert.
Pas par rejet. Logiquement, tout simplement. Puisqu’il suffisait de sortir dans la rue, et de voir qui s’y trouvait. De commencer à jouer. Et de terminer quand il se faisait tard ou que nos parents nous appelaient.
Plus tard, lorsque nous étions trop grands pour les petites classes du quartier, nous montions à l’école du centre ville. Et nous faisions d’autres amis. Mais pas trop loin tout de même. Dix minutes de vélo maximum. Et ces amitiés ne profitaient pas de l’imprévu des rencontres d’avec les proches. On les réservait aux mercredi ou au samedi après-midi. Et il fallait prendre rendez-vous ou risquer de trouver porte close.
Plus grands encore, il nous arriverait d’ouvrir le cercle plus encore. De nous faire des copains à Bévercé par exemple. Et d’y passer des journées entières. D’explorer avec eux la grotte des nains et les bords de la Warche. Mais là, notre petite moitié libre d’un mercredi ou d’un samedi n’y aurait pas suffi. Nés avec l’été, ces copinages n’y survivaient pas. Nous ne reverrions probablement jamais ceux avec lesquels nous avions passé tant d’heures palpitantes.

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