En classe, on déposait de l’argent sur notre livret de la caisse d’épargne.
La caisse d’épargne c’était, mais pas besoin de le préciser alors, la Caisse Générale d’Epargne et de Retraites, la CGER. Chacun, ou presque, y avait son livret. Un vrai carnet, avec des pages, du temps où la comptabilité s’écrivait dans le livret de l’épargnant. Avant la dématérialisation de l'épargne.
Nous y mettions des montants ridicules : 5 francs ? N’en retirions jamais rien. On apprenait ainsi, dès l’école, en bon petit citoyen belge, à épargner, franc par franc, à thésauriser sur le bon livret d’épargne.
Le livret ? Il a disparu un jour. Remplacé par la gestion centrale informatisée. Il a bien fallu s’y faire, non sans inquiétudes : avec notre carnet à la maison, il nous semblait détenir quelque chose, avoir quelque contrôle sur ces sommes.
La CGER ? Elle s’est modernisée, a quitté le giron de l’Etat pour se lancer toute seule dans la jungle de la finance. Avalée ensuite, diluée dans le grand jeu des fusions et acquisitions, inimaginable pour le banquier de mon époque.
Il me reste surtout, si vivace, le souvenir de ces tirelires de plastique orange que l’on nous avait distribué. Rien à voir avec le stupide cochon de plastique. La tirelire CGER, ça, c’était du design, de la modernité ! Je m'étonne de n'en avoir jamais recontré sur les brocantes.
mardi 22 janvier 2008
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