Monsieur Gentges, le fermier d’en face, avait quelques machines agricoles.
Pas de charrue. On ne cultivait plus – et pas encore de mais – à l’époque dans la région. Mais bien des barres faucheuses, ou d’autres pour retourner le foin. Des herses. Sans moteur. Les roues entrainaient le mécanisme. Même si plus tard viendraient d’autres versions, branchées sur la prise de force du tracteur.
Mais la mécanique n’était pas tout. L’essentiel était peut être dans le siège. De métal, tout simplement. Mais moulé pour les fesses d’un humain. Et percé de larges trous, pour la pluie, et peut être la transpiration aussi. Monté sur une simple lame d’acier qui faisait ressort. Un objet génial et design dans sa simplicité. Nous le retrouvions comme siège de certaines balançoires.
Définitivement disparues dans les années 70. La faucheuse à disque, et le tracteur, avaient remplacé la barre faucheuse, et le cheval que j’avais connus dans mon enfance.
Sauf – croyais-je – dans le pays Amish, au-delà de Valley Forge, dans le Lancaster County. A la fin des années 80, j’y ai retrouvé avec plaisir toutes ces machines. Neuves dans un magasin de matériel agricole. Tirées par des chevaux dans les champs. Et d’autres que je n’avais jamais vues dans mon coin. Parce que l’on n’y faisait que de l’élevage.
Et puis aussi, pas plus tard que la semaine passée, en Orégon… j’ai revu toutes ces machines. Pas trop rouillées. Et d’usage encore si pas toujours courant au moins récent ou actuel. Qui aurait donc dit qu’il nous suffirait d’aller aux USA, symboles de la modernité, pour retrouver, vivants, ces vestiges de notre passé ?
jeudi 3 avril 2008
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