Dis bonjour à Nénène ! Donne une baise !
Nénène, ce devait être la marraine. A moins que ce ne soit la grand-mère. Ou bien un peu des deux à la fois.
Mais pour moi, c’était juste pour les idiots.
Oma, Nénène… Comme s’ils ne pouvaient dire marraine, grand-mère, bonne maman, tante ceci, tante cela.
Mais non, nénène plutôt : un nom plein de menaces… de moustache qui pique, de peau ridée, d’odeur de vieille et de dentier.
Car la nénène était nécessairement vieille, laide, ridée et acariâtre… La nénène était comme une plante carnivore, qui se fait belle pour attirer l’insecte, mais qui ne renferme que des liquides nauséabonds et toxiques. La nénène essayait, désespérément, d’étreindre des enfants… espérant qu’un jour un peu de leur jeunesse, beauté, de leur odeur encore fraiche, lui resterait au terme de cette étreinte.
Mais ce nom – presque sympathique – sentait trop le piège. Et aucun enfant ne s’y est jamais laissé prendre.
Les nénènes sont condamnées à jamais…
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2 commentaires:
J'ai eu plus de bonheur que vous avec ma Nénène. Je l'adorais et elle me le rendait bien .
J'avais 3 ans quand j'ai perdu ma Nénène adorée. Je me souviens de sa voix, de ses cheveux, de son odeur. Elle m'a toujours manqué. C'était une deuxième maman.
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