Nous, les Belges, parlons le belge. Et nous disons donc TéVé et pas TéLé pour la télévision !
Question d'économie. Deux lettres seulement à écrire.
Et puis, contrairement aux Français, nous ne risquons pas de confondre TV (TéVé) et TW (TéWé), puisque nous avons encore un alphabet complet de 26 lettres !
Et qui trouverait donc à y redire ? Mais j’y tiens. Laissez-nous notre langue !
jeudi 10 avril 2008
mercredi 9 avril 2008
Saint Jean
Le jour de la Saint Jean (le 24 juin) les enfants du quartier de la route de Falize dansaient dans les rues. C’étaient les rondes de la Saint Jean !
Les filles coiffées d’une couronne de pâquerettes souvent, de Saint-Jean (des marguerites) si elles étaient déjà en fleur, de marguerites des jardins parfois. Les garçons le torse barré – à la manière des édiles communaux – d’un ruban de papier crépon.
Je pourrais vous fredonner l’air – mais cela passe très mal dans un blog qui se limite au texte -… j’ai encore le souvenir brumeux de quelques strophes de la chanson, en wallon évidemment, comme tout ce qui est folklorique à Malmédy – il y était question de fête, de la naissance « do binamé St Jean » (du bien aimé Saint Jean), et pour rimer, de petits et grands - … mais je me souviens surtout que ce qui pourra paraître d’ici quelques années comme une coutume antique, avait disparu.
Je ne me souviens d’ailleurs que de deux éditions dans le quartier… et d’aucune dans les autres de la ville…
Les filles coiffées d’une couronne de pâquerettes souvent, de Saint-Jean (des marguerites) si elles étaient déjà en fleur, de marguerites des jardins parfois. Les garçons le torse barré – à la manière des édiles communaux – d’un ruban de papier crépon.
Je pourrais vous fredonner l’air – mais cela passe très mal dans un blog qui se limite au texte -… j’ai encore le souvenir brumeux de quelques strophes de la chanson, en wallon évidemment, comme tout ce qui est folklorique à Malmédy – il y était question de fête, de la naissance « do binamé St Jean » (du bien aimé Saint Jean), et pour rimer, de petits et grands - … mais je me souviens surtout que ce qui pourra paraître d’ici quelques années comme une coutume antique, avait disparu.
Je ne me souviens d’ailleurs que de deux éditions dans le quartier… et d’aucune dans les autres de la ville…
mardi 8 avril 2008
Réveil
Tic, tic, tic, font les réveils d’aujourd’hui !
Tic, tac, tic, tac, faisaient ceux d’autrefois !
De plus, il fallait les remonter. Régulièrement. Tous les jours pour les plus faibles. Tous les jours pour les autres aussi. Juste une question d’habitude. Juste pour ne pas oublier.
Et puis ce tic, tac, tic, tac… Ferme, puissant… Alors qu’aujourd’hui le stupide et léger tic, tic des réveils digitaux empêchent certains de dormir, nous n’étions dérangés ni par le tic, ni par le tac de ces monstres mécaniques. Ils nous berçaient plutôt.
Et puis la sonnerie. Intégrée pour les plus doux… surmontant l’appareil pour les plus agressifs. L’appel à quitter les limbes était impératif, magistral, tempétueux… Pas question de se réfugier sous son oreiller ou de feindre l’ignorance.
Le réveil imposait son cocorico de métal, se déchainait sur la table de nuit. Il fallait tendre le bras dans le froid de la chambre. Faire taire l’importun chambard.
Mais, l’homme s’habitue à tout. Et il en était que même ces monstres d’acier hurlant n’arrivaient pas à réveiller. Ne restaient alors que trois options.
Le modèle géant. Pas sûr. Tout juste une sorte de gadget décoratif.
Deux réveils… dont un hors de portée du bras du dormeur… Pas mal du tout. Mais très dérangeant pour les occupants de chambres voisines qui devaient supporter l’intégralité du chant du premier.
Ou enfin, poser le réveil sur une assiette remplie de pièces de monnaie. Qui ajoutaient leur cacophonie à l’original horloger. Imparable autant que délicat !
Tic, tac, tic, tac, faisaient ceux d’autrefois !
De plus, il fallait les remonter. Régulièrement. Tous les jours pour les plus faibles. Tous les jours pour les autres aussi. Juste une question d’habitude. Juste pour ne pas oublier.
Et puis ce tic, tac, tic, tac… Ferme, puissant… Alors qu’aujourd’hui le stupide et léger tic, tic des réveils digitaux empêchent certains de dormir, nous n’étions dérangés ni par le tic, ni par le tac de ces monstres mécaniques. Ils nous berçaient plutôt.
Et puis la sonnerie. Intégrée pour les plus doux… surmontant l’appareil pour les plus agressifs. L’appel à quitter les limbes était impératif, magistral, tempétueux… Pas question de se réfugier sous son oreiller ou de feindre l’ignorance.
Le réveil imposait son cocorico de métal, se déchainait sur la table de nuit. Il fallait tendre le bras dans le froid de la chambre. Faire taire l’importun chambard.
Mais, l’homme s’habitue à tout. Et il en était que même ces monstres d’acier hurlant n’arrivaient pas à réveiller. Ne restaient alors que trois options.
Le modèle géant. Pas sûr. Tout juste une sorte de gadget décoratif.
Deux réveils… dont un hors de portée du bras du dormeur… Pas mal du tout. Mais très dérangeant pour les occupants de chambres voisines qui devaient supporter l’intégralité du chant du premier.
Ou enfin, poser le réveil sur une assiette remplie de pièces de monnaie. Qui ajoutaient leur cacophonie à l’original horloger. Imparable autant que délicat !
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lundi 7 avril 2008
Quatre couleurs
Bleu, rouge, noir, vert. Les quatre couleurs du bic de mon père.
Deux versions existaient. Mais avec les mêmes couleurs. En métal ou en plastique.
Celle ou chacune des couleurs était activée par un curseur différent. La plus sérieuse et solide. Octogonale à l’origine. Lourde, si lourde, dans sa version métallique.
L’autre, que l’on inclinait dans la direction de la couleur à sélectionner. Bien plus fragile, et de section ronde.
J’ai toujours vu mon père s’en servir. Chargeant d’un rapide geste du pouce la couleur de son écriture. Et qu’il s’agisse de comptes du ménage, ou de formules chimiques qui allaient décider de la qualité des papiers Steinbach pour les dessinateurs, les photographes ou les radiographistes, il passait du bleu au rouge. Du noir au vert. En un coup de main. Avec un petit bruit discret qui disait la couleur qui se mettait au repos, et celle qui prenait, tout aussi discrètement son service.
Deux versions existaient. Mais avec les mêmes couleurs. En métal ou en plastique.
Celle ou chacune des couleurs était activée par un curseur différent. La plus sérieuse et solide. Octogonale à l’origine. Lourde, si lourde, dans sa version métallique.
L’autre, que l’on inclinait dans la direction de la couleur à sélectionner. Bien plus fragile, et de section ronde.
J’ai toujours vu mon père s’en servir. Chargeant d’un rapide geste du pouce la couleur de son écriture. Et qu’il s’agisse de comptes du ménage, ou de formules chimiques qui allaient décider de la qualité des papiers Steinbach pour les dessinateurs, les photographes ou les radiographistes, il passait du bleu au rouge. Du noir au vert. En un coup de main. Avec un petit bruit discret qui disait la couleur qui se mettait au repos, et celle qui prenait, tout aussi discrètement son service.
dimanche 6 avril 2008
Pinscher nain
Imaginez un doberman qui aurait monstrueusement réduit au lavage. Et vous avez le pinscher nain. La pire création de la génétique juste après le caniche et avant le skinhead (et George Bush) !
Le pinscher nain a, je l’espère, sans que personne ne s'en préoccupe, disparu de la surface terrestre. Et si aucune loi n’a été nécessaire pour l’interdire, c’est que peut-être, le genre humain démontre un minimum de cohérence dans son évolution vers un avenir meilleur.
Le pinscher nain tenait au bout de sa laisse une veille. Au moins aussi laide, stupide et méchante que lui. Mais souvent bien plus édentée.
La voix du pinscher nain et celui de sa propriétaire pouvaient parfois être confondues. Une observation systématique et à grande échelle semble pourtant démontrer que le pinscher aboyait plus que sa propriétaire.
Une étude similaire devait porter sur les morsures mais n’a jamais abouti à des résultats concluants. A moins que ceux-ci - trop accablants pour les humains - n'aient jamais été publiés !
Enfin, le pinscher nain et sa propriétaire partageaient une odeur caractéristique. Le pinscher nain était - à ce sujet, je suis formel - le seul animal à sentir la veille femme et sa propriétaire, sans aucun doute, le seul humain à sentir irrémédiablement le chien mouillé !
Le pinscher nain a, je l’espère, sans que personne ne s'en préoccupe, disparu de la surface terrestre. Et si aucune loi n’a été nécessaire pour l’interdire, c’est que peut-être, le genre humain démontre un minimum de cohérence dans son évolution vers un avenir meilleur.
Le pinscher nain tenait au bout de sa laisse une veille. Au moins aussi laide, stupide et méchante que lui. Mais souvent bien plus édentée.
La voix du pinscher nain et celui de sa propriétaire pouvaient parfois être confondues. Une observation systématique et à grande échelle semble pourtant démontrer que le pinscher aboyait plus que sa propriétaire.
Une étude similaire devait porter sur les morsures mais n’a jamais abouti à des résultats concluants. A moins que ceux-ci - trop accablants pour les humains - n'aient jamais été publiés !
Enfin, le pinscher nain et sa propriétaire partageaient une odeur caractéristique. Le pinscher nain était - à ce sujet, je suis formel - le seul animal à sentir la veille femme et sa propriétaire, sans aucun doute, le seul humain à sentir irrémédiablement le chien mouillé !
samedi 5 avril 2008
Oeuf à repriser
Un œuf dans une chaussette. Des doigts de vieille. Une chaussette reprisée. Comme tant d’autres avant elle.
Pour repriser une chaussette. Stop. Repriser signifie réparer un tissus, un tricot. Donc, pour repriser une chaussette ma grand-mère (ouf, un terme qu’il ne faut pas encore expliquer !) utilisait son poing ou un œuf à repriser.
Plutôt son poing, je dois le dire. Bien plus facile à retrouver et à ranger que l’œuf en question. Mais bon, il existait donc un outil qui ne servait qu’à réparer – faut-il expliquer ce mot ? – les chaussettes.
Pour repriser une chaussette. Stop. Repriser signifie réparer un tissus, un tricot. Donc, pour repriser une chaussette ma grand-mère (ouf, un terme qu’il ne faut pas encore expliquer !) utilisait son poing ou un œuf à repriser.
Plutôt son poing, je dois le dire. Bien plus facile à retrouver et à ranger que l’œuf en question. Mais bon, il existait donc un outil qui ne servait qu’à réparer – faut-il expliquer ce mot ? – les chaussettes.
vendredi 4 avril 2008
Nain
Quand je vois ces nains de jardin en résine, brillant de tout leur plastique, il me vient des envies d’intégrisme, de guerre sainte. Il n’y a de vrai nain de jardin qu’en plâtre !
Le nain – nous ne disions pas de jardin – était en plâtre. Toujours. Peint avec soin, originellement. Repeint avec tout autant de précision – si possible – par la suite, lorsque les intempéries ou le grand soleil l’auraient rendu lépreux et méconnaissable.
Et sa voisine, la biche, inévitable, était de béton. Qu’un jour éclatât une de ses pattes, lui arrachant des lambeaux géométriques de chair, ou tout un morceau de son flanc. Se révélait alors un squelette de fers ronds à béton. Qui révélaient alors, définitivement, l’imposture.
Seuls étaient réels, et éternels, les nains !
Le nain – nous ne disions pas de jardin – était en plâtre. Toujours. Peint avec soin, originellement. Repeint avec tout autant de précision – si possible – par la suite, lorsque les intempéries ou le grand soleil l’auraient rendu lépreux et méconnaissable.
Et sa voisine, la biche, inévitable, était de béton. Qu’un jour éclatât une de ses pattes, lui arrachant des lambeaux géométriques de chair, ou tout un morceau de son flanc. Se révélait alors un squelette de fers ronds à béton. Qui révélaient alors, définitivement, l’imposture.
Seuls étaient réels, et éternels, les nains !
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