A l’époque, il fallait farter ses skis chaque jour, au moins. Parfois le matin et l’après-midi, parce que la neige changeait. Il semble bien que ce ne soit plus le cas !
D’ailleurs, les premiers skis que j’ai eus aux pieds étaient en bois. C’étaient ceux de mon père. De beaux skis de bois beige et brun. Un peu plus tard, nous avons eu une paire pour enfants. Bleus. En bois eux aussi. Nos premiers skis de fonds ? En bois aussi. Et le rite était toujours le même. Sélectionner la cire en fonction de la température de la neige… et puis, au travail.
jeudi 21 août 2008
mercredi 20 août 2008
Radio pirate
Radio pirate, radio libre, tout cela avait un furieux parfum de révolte, de conspiration et de clandestinité. Il n’aurait fallu que le brouillage pour se croire à nouveau en guerre.
De radios, il n’y en avait que d’officielles : la RTB (pas encore F), RTL… On allait en chercher plus loin d’abord dans les ondes longues, puis dans les ondes moyennes et enfin, pour les courageux, dans les ondes courtes. Mais ça ressemblait toujours au menu de la cantine : la viande ou le poisson, des patates ou des frites – et si on a de la chance aussi le choix des tagliatelles -, et une ou bien deux cuillères de légumes.
On a entendu parler alors des radios pirates. Eh oui, pirates, comme Barbe noire. D’autant plus pirates qu’ils émettaient à partir de bateaux installés dans les eaux internationales. Très romantique. Amusant à raconter. Mais bon, ce n’est pas ce qu’on écoutait. Ca ne nous intéressait pas vraiment.
Puis sont apparues subitement les radios libres. Libres et clandestines. Quelques heures par jour, elles émettaient à partir d’un kot de Bruxelles ou de Louvain-la-Neuve. De plus en plus. De mieux en mieux. Quelque chose était en train de bouger. Et, franchement, la qualité n’était pas mauvaise du tout. Si certains savaient… la plupart ignoraient d’où se faisaient les émissions.
Ce fut donc le branle bas de combat – tous à vos postes, la marine du roi en vue ! – qui fut crié sur les ondes de radio Louvain-la-Neuve un jour, à la fin des années 70. Les véhicules de détection… et la police qui suivait… étaient dans le quartier de la tour. Quelques minutes plus tard… et quelques centaines d’étudiants en plus… et l’autorité renonçait. La radio pirate pouvait enfin avoir pignon sur rue…
On sait ce qu’elles sont devenues aujourd’hui. La publicité a fait son chemin… Les grands groupes on fabriqué leurs réseaux de radios dites libres… et l’esprit de la révolution des ondes s’en est allé. Alors, on réécoute la RTB (devenue F depuis), et on se console en allant sur le net !
De radios, il n’y en avait que d’officielles : la RTB (pas encore F), RTL… On allait en chercher plus loin d’abord dans les ondes longues, puis dans les ondes moyennes et enfin, pour les courageux, dans les ondes courtes. Mais ça ressemblait toujours au menu de la cantine : la viande ou le poisson, des patates ou des frites – et si on a de la chance aussi le choix des tagliatelles -, et une ou bien deux cuillères de légumes.
On a entendu parler alors des radios pirates. Eh oui, pirates, comme Barbe noire. D’autant plus pirates qu’ils émettaient à partir de bateaux installés dans les eaux internationales. Très romantique. Amusant à raconter. Mais bon, ce n’est pas ce qu’on écoutait. Ca ne nous intéressait pas vraiment.
Puis sont apparues subitement les radios libres. Libres et clandestines. Quelques heures par jour, elles émettaient à partir d’un kot de Bruxelles ou de Louvain-la-Neuve. De plus en plus. De mieux en mieux. Quelque chose était en train de bouger. Et, franchement, la qualité n’était pas mauvaise du tout. Si certains savaient… la plupart ignoraient d’où se faisaient les émissions.
Ce fut donc le branle bas de combat – tous à vos postes, la marine du roi en vue ! – qui fut crié sur les ondes de radio Louvain-la-Neuve un jour, à la fin des années 70. Les véhicules de détection… et la police qui suivait… étaient dans le quartier de la tour. Quelques minutes plus tard… et quelques centaines d’étudiants en plus… et l’autorité renonçait. La radio pirate pouvait enfin avoir pignon sur rue…
On sait ce qu’elles sont devenues aujourd’hui. La publicité a fait son chemin… Les grands groupes on fabriqué leurs réseaux de radios dites libres… et l’esprit de la révolution des ondes s’en est allé. Alors, on réécoute la RTB (devenue F depuis), et on se console en allant sur le net !
mardi 19 août 2008
Chaleur charbon
Pas moyen de me souvenir de ce slogan publicitaire – de la réclame disait-on alors – qui terminait sur une incomparable « chaleur charbon ». Ne restent que les derniers vestiges d’un âge d’or : les quelques briquettes et boulets qui sont encore en vente dans certains magasins, sans oublier les terrils, comme un décor de théâtre pour le pays noir.
Pourtant, il y a cinquante ans, et quarante encore, presque tout le monde je crois se chauffait au charbon. Pas de chauffage central. Juste un poêle dans le living. Et parfois aussi – chez les plus modernes -, un chauffe eau dans la salle de bain. Pour le charger, le seau et la pelle à charbon – si caractéristiques l’un comme l’autre avec leurs figures carrées -. Indispensable aussi, le tisonnier, pour activer la combustion quand le feu baissait, qu’il fallait démêler la cendre de ce qui pouvait encore bruler. Et inévitable, la corvée de nettoyage : cendrée et mâchefer qui terminaient sur les sentiers des jardins. Au dessus de chaque maison montait la fumée caractéristique, jaunâtre, qui donnait à l’air en hiver son odeur caractéristique.
Evidemment, il fallait que le charbon vienne de quelque part. De la mine, du charbonnage, naturellement. Il y en avait encore en Wallonie… et puis il n’y en avait plus. Il en est resté quelques temps encore en Flandre. Et puis, ce fut fini là aussi. Mais il n’y avait presque plus personne pour s’en inquiéter. On ne se chauffe plus au charbon. Il n’y eut plus de mines et plus de mineurs.
Il fallait donc qu’il vienne de quelque part, qu’il soit livré. Imaginez-vous qu’il y avait en ville un magasin, ou presque, - le comptoir charbonnier malmédien (CCM) – dont la vitrine présentait les différents produits : charbon gras, mi gras, boulettes, briquettes. Au moins une dizaine de bacs qui me fascinaient. Presque comme la boutique d’un confiseur, où tout est sucré… mais avec tant de goûts différents. Un camion livrait donc les ménages. Les hommes déversaient par le soupirail le contenu des sacs dans la cave à charbon. Tout le monde avait une cave à charbon. Pas moyen de faire autrement. Difficile de partager le stockage du combustible en vrac avec celui de conserves, le séchage de vêtements ou la présence d’une lessiveuse.
Le charbon a disparu, doucement. Il est resté, et reste encore, présent ça et là. Certains vieillards ne voudront jamais rien d’autre.
Il parait que, pendant les trente ou quarante années qu’elle est restée inoccupée avant sa démolition, dans la caserne de Malmédy, chaque chambrée avait son poêle et son seau de charbon prêts. C'est en tout cas ce que nous racontait l'adjudant, de garde à la porte. Pour en cas. La consommation massive de charbon aurait ainsi été un des premiers signes d’une guerre imminente.
Il y a vingt ans encore, alors que le charbon n’était déjà pratiquement plus utilisé nulle part, il restait pourtant dans une administration à Bruxelles un bureau où deux ou trois fonctionnaires s’activaient – si l’on peut dire – à l’achat du précieux combustibles pour tous les ministères. Faut-il préciser que le lieu ne ressemblait à rien d’autre qu’au château de la belle au bois dormant ! Peut-être y sont-ils encore.
Pourtant, il y a cinquante ans, et quarante encore, presque tout le monde je crois se chauffait au charbon. Pas de chauffage central. Juste un poêle dans le living. Et parfois aussi – chez les plus modernes -, un chauffe eau dans la salle de bain. Pour le charger, le seau et la pelle à charbon – si caractéristiques l’un comme l’autre avec leurs figures carrées -. Indispensable aussi, le tisonnier, pour activer la combustion quand le feu baissait, qu’il fallait démêler la cendre de ce qui pouvait encore bruler. Et inévitable, la corvée de nettoyage : cendrée et mâchefer qui terminaient sur les sentiers des jardins. Au dessus de chaque maison montait la fumée caractéristique, jaunâtre, qui donnait à l’air en hiver son odeur caractéristique.
Evidemment, il fallait que le charbon vienne de quelque part. De la mine, du charbonnage, naturellement. Il y en avait encore en Wallonie… et puis il n’y en avait plus. Il en est resté quelques temps encore en Flandre. Et puis, ce fut fini là aussi. Mais il n’y avait presque plus personne pour s’en inquiéter. On ne se chauffe plus au charbon. Il n’y eut plus de mines et plus de mineurs.
Il fallait donc qu’il vienne de quelque part, qu’il soit livré. Imaginez-vous qu’il y avait en ville un magasin, ou presque, - le comptoir charbonnier malmédien (CCM) – dont la vitrine présentait les différents produits : charbon gras, mi gras, boulettes, briquettes. Au moins une dizaine de bacs qui me fascinaient. Presque comme la boutique d’un confiseur, où tout est sucré… mais avec tant de goûts différents. Un camion livrait donc les ménages. Les hommes déversaient par le soupirail le contenu des sacs dans la cave à charbon. Tout le monde avait une cave à charbon. Pas moyen de faire autrement. Difficile de partager le stockage du combustible en vrac avec celui de conserves, le séchage de vêtements ou la présence d’une lessiveuse.
Le charbon a disparu, doucement. Il est resté, et reste encore, présent ça et là. Certains vieillards ne voudront jamais rien d’autre.
Il parait que, pendant les trente ou quarante années qu’elle est restée inoccupée avant sa démolition, dans la caserne de Malmédy, chaque chambrée avait son poêle et son seau de charbon prêts. C'est en tout cas ce que nous racontait l'adjudant, de garde à la porte. Pour en cas. La consommation massive de charbon aurait ainsi été un des premiers signes d’une guerre imminente.
Il y a vingt ans encore, alors que le charbon n’était déjà pratiquement plus utilisé nulle part, il restait pourtant dans une administration à Bruxelles un bureau où deux ou trois fonctionnaires s’activaient – si l’on peut dire – à l’achat du précieux combustibles pour tous les ministères. Faut-il préciser que le lieu ne ressemblait à rien d’autre qu’au château de la belle au bois dormant ! Peut-être y sont-ils encore.
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C
lundi 18 août 2008
Phosphorescent
Pour ma communion j’ai reçu une montre avec les chiffres phosphorescents ! On les voit même dans la nuit la plus noire.
C’était le genre de magie dont nous ne nous lassions pas. Eclairer notre montre à la lampe de poche. Puis, éteinte, dans le noir en voir briller les marques horaires. D’ailleurs, notre montre, peut-être était ce sa principale utilité, alors que le flux et reflux des habitants, d’un côté à l’autre de la ville, suffisait bien à nous dire l’heure. Presque à la minute près.
La mode des montres à quartz, sans cadran alors, a tourné une page. Seuls de vieux réveils nous permettaient encore de répéter ce tour. L’obscurité n’était définitivement plus le lieu d’aucun miracle.
Sans doute l’un ou l’autre nostalgique en a-t-il eu assez, pour inventer ces étoiles phosphorescentes à coller au plafond. Né bien des années plus tard, c’est sûr, j’en aurais été fou ! Moi aussi j’aurais voulu faire entrer la voie lactée dans ma chambre à coucher.
C’était le genre de magie dont nous ne nous lassions pas. Eclairer notre montre à la lampe de poche. Puis, éteinte, dans le noir en voir briller les marques horaires. D’ailleurs, notre montre, peut-être était ce sa principale utilité, alors que le flux et reflux des habitants, d’un côté à l’autre de la ville, suffisait bien à nous dire l’heure. Presque à la minute près.
La mode des montres à quartz, sans cadran alors, a tourné une page. Seuls de vieux réveils nous permettaient encore de répéter ce tour. L’obscurité n’était définitivement plus le lieu d’aucun miracle.
Sans doute l’un ou l’autre nostalgique en a-t-il eu assez, pour inventer ces étoiles phosphorescentes à coller au plafond. Né bien des années plus tard, c’est sûr, j’en aurais été fou ! Moi aussi j’aurais voulu faire entrer la voie lactée dans ma chambre à coucher.
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P
dimanche 17 août 2008
Stavelot
Juste au dessus du Flamand – ou à côté peut-être –, tout juste humain selon nos traditions, il y avait le Stavelotain !
Les haines villageoises d’alors étaient tenaces. Héréditaires en même temps que contagieuses. Même si elles étaient bien bénignes, ne portant de coups que de langue.
Le Stavelotain était bête, sale, méchant, stupide, tout ce que vous voulez. C'était avéré. Presque scientifique. Ou si la science n'avait pas réussi à le démontrer, c'est qu'elle était donc faillible. Qu'elle était peut-être même manipulée par les Stavelotains !
Rien de bon ne venait de Stavelot. La preuve, même les nuages de pluie en venaient.
Savez-vous d’ailleurs qu’il était question de raser Stavelot ? Pour faire un parking pour le GB de Malmédy, ajoutait-on en s’esclaffant.
Le carnaval de Malmédy ? Incontestablement plus authentique, ancien, amusant que cette Laetare des Stavelotains. Même pas capables de faire leur carnaval au carnaval, il fallait qu’ils le fassent à la mi-carême. Aussi, ils manquent d’imagination : ils n’ont qu’un seul masque traditionnel ; Malmédy en a quinze. Leur Blanc moussi n’est qu’une pâle imitation certainement de notre Djoup’sène et de nos Longs nez.
Aller à l’école à Stavelot ? Hors de question. Ou alors, il fallait se faire discret. C’était bien le seul collège catholique à proximité. Mais était-ce une bonne excuse.
Une fille de Malmédy fréquenter un gars de Stavelot ? ou l’inverse. Vous n’y pensez-pas. Quelle famille tolérerait-elle semblable mésalliance. Roméo et Juliette, eux au moins, avaient un peu de bon sens, ils n'ont jamais envisagé d'aimer de Stavelotain !
Faire des achats à Stavelot ? Plutôt courir à Verviers, trois fois plus loin, que de s’abaisser à cela.
En faire une visite touristique ? Comme tant d’autres belges ? Aucun intérêt. Le Malmédien devenait aveugle dès le moment qu’il s’agissait de voir que la ville voisine aurait pu être jolie. Pittoresque même. Que, contrairement à Malmédy, elle avait vraiment quelque chose à montrer.
Même un match de football Malmédy-Stavelot éveillait bien peu d’intérêt. Parlez-moi de Malmédy-Xhoffraix : c’était la grande foule garantie. Mais franchement, que voulez-vous attendre d’une petite équipe comme ça.
L'histoire et la géographie ? Falsifiées. Les bouquins parlaient-ils de la principauté de Stavelot-Malmédy ? Il fallait bien entendu lire Malmédy-Stavelot. Et nos maîtres ne manquaient pas de le corriger à la lecture. Une coquille sans doute. A moins qu'il ne s'agisse de la manipulation vicieuse de la vérité par un correcteur stavelotain infiltré chez l'éditeur.
La mauvaise foi règnait en maître. Pour regarder Stavelot, et tout ce qui en venait, le Malmédien chaussait nécessairement - ne fut ce que par jeu - ses lunettes déformantes.
Règnait ? Venait ? Chaussait ? Le Malmédien se serait-il donc trouvé un nouvel ennemi héréditaire ? ou bien le Stavelotain reste-t-il inégalé tout autant qu’irremplaçable ?
Les haines villageoises d’alors étaient tenaces. Héréditaires en même temps que contagieuses. Même si elles étaient bien bénignes, ne portant de coups que de langue.
Le Stavelotain était bête, sale, méchant, stupide, tout ce que vous voulez. C'était avéré. Presque scientifique. Ou si la science n'avait pas réussi à le démontrer, c'est qu'elle était donc faillible. Qu'elle était peut-être même manipulée par les Stavelotains !
Rien de bon ne venait de Stavelot. La preuve, même les nuages de pluie en venaient.
Savez-vous d’ailleurs qu’il était question de raser Stavelot ? Pour faire un parking pour le GB de Malmédy, ajoutait-on en s’esclaffant.
Le carnaval de Malmédy ? Incontestablement plus authentique, ancien, amusant que cette Laetare des Stavelotains. Même pas capables de faire leur carnaval au carnaval, il fallait qu’ils le fassent à la mi-carême. Aussi, ils manquent d’imagination : ils n’ont qu’un seul masque traditionnel ; Malmédy en a quinze. Leur Blanc moussi n’est qu’une pâle imitation certainement de notre Djoup’sène et de nos Longs nez.
Aller à l’école à Stavelot ? Hors de question. Ou alors, il fallait se faire discret. C’était bien le seul collège catholique à proximité. Mais était-ce une bonne excuse.
Une fille de Malmédy fréquenter un gars de Stavelot ? ou l’inverse. Vous n’y pensez-pas. Quelle famille tolérerait-elle semblable mésalliance. Roméo et Juliette, eux au moins, avaient un peu de bon sens, ils n'ont jamais envisagé d'aimer de Stavelotain !
Faire des achats à Stavelot ? Plutôt courir à Verviers, trois fois plus loin, que de s’abaisser à cela.
En faire une visite touristique ? Comme tant d’autres belges ? Aucun intérêt. Le Malmédien devenait aveugle dès le moment qu’il s’agissait de voir que la ville voisine aurait pu être jolie. Pittoresque même. Que, contrairement à Malmédy, elle avait vraiment quelque chose à montrer.
Même un match de football Malmédy-Stavelot éveillait bien peu d’intérêt. Parlez-moi de Malmédy-Xhoffraix : c’était la grande foule garantie. Mais franchement, que voulez-vous attendre d’une petite équipe comme ça.
L'histoire et la géographie ? Falsifiées. Les bouquins parlaient-ils de la principauté de Stavelot-Malmédy ? Il fallait bien entendu lire Malmédy-Stavelot. Et nos maîtres ne manquaient pas de le corriger à la lecture. Une coquille sans doute. A moins qu'il ne s'agisse de la manipulation vicieuse de la vérité par un correcteur stavelotain infiltré chez l'éditeur.
La mauvaise foi règnait en maître. Pour regarder Stavelot, et tout ce qui en venait, le Malmédien chaussait nécessairement - ne fut ce que par jeu - ses lunettes déformantes.
Règnait ? Venait ? Chaussait ? Le Malmédien se serait-il donc trouvé un nouvel ennemi héréditaire ? ou bien le Stavelotain reste-t-il inégalé tout autant qu’irremplaçable ?
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samedi 16 août 2008
Tour de la Baraque Michel
En face de la Baraque Michel, il y avait une tour. On ne voyait qu’elle.
La Baraque Michel, pour nous, c’était la tour. Il y a une vingtaine d’année, elle était encore là. Son étrange silhouette se découpant sur le ciel du plateau des hautes fagnes. Quant à l’escalader, il n’en était plus question depuis longtemps. Si longtemps que je ne me souviens pas vraiment de l’avoir jamais fait !
La Baraque Michel, pour nous, c’était la tour. Il y a une vingtaine d’année, elle était encore là. Son étrange silhouette se découpant sur le ciel du plateau des hautes fagnes. Quant à l’escalader, il n’en était plus question depuis longtemps. Si longtemps que je ne me souviens pas vraiment de l’avoir jamais fait !
vendredi 15 août 2008
Machine à écrire
Rythmée la frappe de la machine à écrire. Tac, tac, tac
Ting faisait elle en bout de course
Trrt on la ramenait à sa place et en même temps le rouleau faisait avancer le papier d’une ligne
Puis la frappe reprenait
C’était tellement une chanson qu’un compositeur s’en est emparé
Ecoutez donc « Typewriter » de Leroy Anderson, et vous saurez un peu ce que représentait la machine à écrire dans notre univers sonore. Ce n’était évidemment pas aussi musical. Pas aussi rythmé, ni aussi construit. Mais tout y est. Nous avions alors des machines qui semblaient chanter. Ecoutez aussi « Pacific 231 » de Honegger. Nous étions les enfants de la musique urbaniste des années 20. Ecoutions des machines, les entendions élaborer leur mélodie. Le moteur de la Panhard. Le murmure du moteur de la machine à coudre Singer, ou le cliquetis et les chuintements du pédalier sur les modèles plus anciens.
Si les musiques d’aujourd’hui battent – égoïstement et violemment – au rythme de notre cœur, celles d’alors tenaient le leur de ce qui les entourait.
Mais la machine à écrire c’était aussi le ruban bicolore… c’était le papier carbone… Et une odeur de métal bien propre.
Et tant pis pour ceux qui n’ont connu que l’ordinateur !
Ting faisait elle en bout de course
Trrt on la ramenait à sa place et en même temps le rouleau faisait avancer le papier d’une ligne
Puis la frappe reprenait
C’était tellement une chanson qu’un compositeur s’en est emparé
Ecoutez donc « Typewriter » de Leroy Anderson, et vous saurez un peu ce que représentait la machine à écrire dans notre univers sonore. Ce n’était évidemment pas aussi musical. Pas aussi rythmé, ni aussi construit. Mais tout y est. Nous avions alors des machines qui semblaient chanter. Ecoutez aussi « Pacific 231 » de Honegger. Nous étions les enfants de la musique urbaniste des années 20. Ecoutions des machines, les entendions élaborer leur mélodie. Le moteur de la Panhard. Le murmure du moteur de la machine à coudre Singer, ou le cliquetis et les chuintements du pédalier sur les modèles plus anciens.
Si les musiques d’aujourd’hui battent – égoïstement et violemment – au rythme de notre cœur, celles d’alors tenaient le leur de ce qui les entourait.
Mais la machine à écrire c’était aussi le ruban bicolore… c’était le papier carbone… Et une odeur de métal bien propre.
Et tant pis pour ceux qui n’ont connu que l’ordinateur !
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