lundi 11 février 2008

RTT

Quand je serai grand, je travaillerai à la RTT, comme mon père ! Et toi ? A la poste, comme ma mère !

La RTT, c’était la Régie des télégraphes et des téléphones, du temps où il y avait encore le télégraphe… et où c’était encore une régie. Devenue depuis Belgacom.
Le type même de boulot qui engageait pour la vie… Que l’on pouvait même croire héréditaire. A une époque où ce genre d’idées pouvait encore avoir cours. Papa travaille chez machin… le gamin travaillera chez machin aussi !
Pas vraiment comme aujourd’hui où seuls les chomeurs voient parfois leurs enfants leur succéder dans la fonction ! On pourrait évidemment leur souhaiter mieux !

dimanche 10 février 2008

Pez

Le Pez, on le désirait. Quand on l’avait, on était toujours déçu.

Rappelez-vous. Un distributeur rectangulaire de plastique, surmonté d’une tête à l’effigie d’un personnage (de Disney la plupart du temps). Basculez la tête vers l’arrière, il vous offre un petit bonbon (pardon : une chique, disions nous).
Mais, déception totale. L’opération est totalement stupide et de plus ne fait aucun bruit à part, au fil du temps, un vague grincement de ressort. L’appareil de plastique léger n’a aucun attrait.
Sans oublier le contenu. Un vague aglomérat de matière sucrée, si légèrement parfumée que tous les goûts se confondent sans qu'on ait même l'occasion d'en préférer aucun.
Pourquoi donc tant de gosses ont-ils cassé les pieds de leurs parents pour en avoir ? Et comment se fait-il que l’on en trouve encore ? J’y verrais bien une démonstration supplémentaire que les gosses sont vraiment stupides !

samedi 9 février 2008

Nivea

Le seul produit de beauté qu’il y avait dans la plupart des maisons ? La crème Nivea.

A une époque où les marques étaient bien moins nombreuses, Nivea était une valeur sûre. La grosse boite ronde, d’un bleu profond, l’inscription en blanc dessus.
La boite ouverte, le miracle de cette blancheur parfaite et la lourdeur de cette crème sous les doigts. Une subtile odeur de propre, de doux et de frais.
C’était le remède miracle. Une irritation. Nivea. Un début de coup de soleil. Nivea. La peau sèche. Nivea encore.

vendredi 8 février 2008

Mitsubishi

Il nous aura fallu un an certainement pour prononcer Toyota sans faute… et seulement six mois pour Mitsubishi.

C’est la même chose dans toutes les familles, l’aîné doit faire tout le boulot ; les suivants en récoltent les avantages.

jeudi 7 février 2008

Matra

En France, c’est un nom bien chargé de signification. Matra, c’est aussi de l’armement, des avions…

Nous, les gosses, n’avons pas vu passer ces missiles. Tout juste deux OVNI de la marque.
La Matra Simca Bagheera, un coupé vaguement sportif avec trois sièges à l’avant. Que j’ai toujours imaginé bien inconfortable. Et dont le seul avantage fut probablement de permettre à la passagère de se tenir plus près du conducteur - ou au chauffeur de rever que cela se produise un jour - que s’il n’y avait que deux sièges.
Et la Matra Espace, le tout premier monovolume, librement inspiré des vans américains.
La première a disparu dans les oubliettes de l’histoire de l’automobile, la seconde vit toujours – sous la marque Renault – et a créé le marché européen des monovolumes.

mercredi 6 février 2008

Matchbox

Matchbox et Dinky Toys, il n’y en avait pas d’autres.

Majorette, Mattel, on ne connaissait pas. Il y avait juste les marques sérieuses. Dinky Toys, pour les vraies miniatures, d’une solidité à toute épreuve. Et puis Matchbox, celles qu’on gardait dans la poche. A la taille, le nom le dit, d’une boite d’allumettes.
Si petites évidemment que des copains jaloux pouvaient facilement oublier qu'ils les avaient empochées au moment de partir. Si petites enfin qu’il leur manquait tant de détails présents sur leurs grandes sœurs : portes ouvrantes, pneux interchangeables, sièges basculants.
Je les laisse donc aux collectionneurs, et je préférerai toujours mes Dinky Toys.

mardi 5 février 2008

Kreidler

Juste à l’opposé des gros cubes, il y avait la Kreidler.

Et pourtant elle était impressionante sous des dehors bien anodins.
D’abord, c’était une 50 cc. Juste un de plus que la mobylette des copains. Exactement autant que la moto du voisin prétentieux (dont, à part l’insupportable et continuelle pétarade, le seul souvenir notable pour le quartier fut le soleil qu’il fit avec sa moto un jour où il frimait un peu plus que d’habitude).
Mais alors, sur un circuit, vous oubliiez vos références. Pilotée par des virtuoses aux allures de jockeys, quand elle déboulait à 130 km à l’heure, on se disait bien qu’il devait y avoir mieux à faire dans la vie que de faire le tour du bloc en émettant un bruit de tronçonneuse soprano, mais aussi que le fils des voisins ne le comprendrait sans doute jamais!