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mardi 7 octobre 2008

ORTF

RTB, Eurovision, ORTF ! C’était notre trilogie télévisuelle.

Pour la RTB, n’en parlons pas. On connaissait nos émissions – pas mal de choses se faisaient d’ailleurs encore en direct – et quand on s’y était habitué, on en avait pour des années : Feu vert, A vos marques, Bonhommet et Tilapin, Visa pour le monde, Chanson à la carte, le Jardin extraordinaires,… Réalisateurs et animateurs devenaient des familiers que l’on retrouvait avec plaisir, semaine après semaine et génération après génération.
L’Eurovision, c’était pour les grandes occasions, les grands événements. Les Jeux sans frontières faisaient l’exception – pas assez sérieux – mais pour le reste, le logo et la musique de l’Eurovision annonçaient du solide. Tout juste moins solennel que les retransmissions de la conquête spatiale, annoncées par le thème de « Zarathoustra » de Wagner.
Dans ce contexte, le logo de l’ORTF avec ses orbites enlacées nous annonçait l’aventure : Thierry la fronde, Yao, Belle et Sébastien. J’ai l’impression – mais je me trompe sans aucun doute – que tous les feuilletons originaux des années soixante portaient le label de l’ORTF.

mardi 22 juillet 2008

Odeurs

Fermez les yeux, laissez aller votre mémoire. Arrêtez de vous souvenir avec votre tête. Souvenez-vous avec votre nez !

Souvent, il m’arrive de me trouver en éveil. Comme un chien de chasse. De tendre la narine gauche. Puis la droite. D’entrouvrir la bouche. De tenter de capter tel arôme qui vient de passer.
Ou quand je mange, ou que je bois, de fermer les yeux. De sentir ma perception qui bascule de l’avant, de mes yeux et de ma pensée, vers quelque chose qui se trouve bien en arrière. De très animal.
Sentir mes doigts, à l’instant. Imprégnés de fumée. Souvenir de cigarettes. Poisson, jambon fumé. De feux de camps.
Boire une bière. Etre frappé par un goût. Ne pas pouvoir le nommer tout de suite. Les yeux fermés, aller de gauche et de droite. A travers des mémoires proches et d’autres bien plus lointaines. Trouver finalement. Le houblon tout simplement. Ou bien la pêche. Là où d’autres nommaient la vanille.
Entrer dans une maison parfois. Et laisser notre nez évoquer les souvenirs. Le moisi de tel immeuble. L’odeur de vieux – d’urine, de merde et de vieille sueur – ailleurs. Le bois ou la cire. Le pavé ou la dalle de schiste. Et voyager. Retrouver des moments si passés qu’on ne s’en souvenait plus. La descente de l’escalier de la cave de notre grand-mère… L’odeur que dégageait celui du grenier lorsqu'on posait ses pieds sur chaque marche… Celle de la haie du voisin… Reconnaître avant de l'avoir vue une personne qui n'est déjà plus là.
Dire un mot, et l'instant d'après, le naseau frémissant, avoir l'impression que le nez pourrait encore sentir ce qui n'est que dans la mémoire. Toute une histoire et une géographie en parfums.
Rouler en voiture et dire la menthe sauvage, puis l'ail, ici un animal mort, la ville et maintenant la mer: vase et iode.

Il faudrait pouvoir écrire les odeurs, ou les photographier !

jeudi 26 juin 2008

Oncle Paul

Relire l’Oncle Paul, c’est comme entrer dans une machine à remonter le temps !

Le papier, un peu rèche. Pas le papier glacé d’aujourd’hui. L’encre qui sentait. Et puis ces histoires, comme racontées par un prof, par un oncle – évidemment – ou comme ces émissions historiques en radio et en télévision. Vite lu. Et on en retenait pas mal…
Mais, si vous voulez vraiment vous replonger dans l’ambiance, je vous conseille Jerry Spring et Buck Dany. C’est radical ! Vous rajeunirez de trente ou quarante années au moins !

samedi 31 mai 2008

Orchestre mécanique

Le long des nationales, certains cafés accueillaient les autocars. Au fond de la salle jouait parfois un orchestre mécanique.

Des excursions, je garde tout de même ce souvenir émerveillé.
Kitch au possible, tout en cuivres, en ors et en rouges. Jouant une musique imbuvable avec une froideur presque militaire. Et pourtant, l’orchestre mécanique nous fascinait. On l’aurait cru vivant. Et nous tentions de devenir, de suivre simplement, l’intervention de chacun des instruments. Assourdis par leur boucan, nous nous éloignions pas d’un pas tant que la bête ne s’était pas définitivement endormie.

samedi 19 avril 2008

Champion olympique

Certains ont voulu me faire croire que mon prof de gym était un champion olympique !

Nuance, il le fut presque…
Citation : « Le Malmédien Freddy Herbrandt, dont le principal adversaire est Roger Lespagnard, reste notre spécialiste numéro un du décathlon. Totalisant quinze titres nationaux dans cinq spécialités différentes, il réalise son plus bel exploit aux Jeux de Munich en 72. Au départ de la dernière épreuve, le 1500 mètres, il est toujours candidat au podium, finalement sixième. Son record national n'a pas encore été battu. » (Source : wallonie-en-ligne.net)
Mais franchement, nous, un presque champion cela nous impressionnait peu.
Gaston Roelants… lui était champion du monde et champion olympique ! Ou Serge Reding – trop tôt disparu - et sa bonne bouille sympathique. Même Emile Puttemans et Karel Lismont avaient ramené des médailles.
Alors, plutôt que de presque champions wallons, laissez moi plutôt me souvenir des vrais champions belges !

samedi 5 avril 2008

Oeuf à repriser

Un œuf dans une chaussette. Des doigts de vieille. Une chaussette reprisée. Comme tant d’autres avant elle.

Pour repriser une chaussette. Stop. Repriser signifie réparer un tissus, un tricot. Donc, pour repriser une chaussette ma grand-mère (ouf, un terme qu’il ne faut pas encore expliquer !) utilisait son poing ou un œuf à repriser.
Plutôt son poing, je dois le dire. Bien plus facile à retrouver et à ranger que l’œuf en question. Mais bon, il existait donc un outil qui ne servait qu’à réparer – faut-il expliquer ce mot ? – les chaussettes.

lundi 10 mars 2008

Objecteur

Service civil ou militaire ? Civil évidemment pour les objecteurs de conscience.

A une certaine époque, se tourner les pouces pendant un an dans une caserne, c’était servir son pays. Par contre travailler à la protection civile, dans un mouvement de jeunesse ou toute autre organisation sociale pendant deux ans, était un peu traitre à la patrie. Et il fallait donc bien le faire sentir à ces fameux objecteurs de conscience.
Fallait-il donc que ces empêcheurs de tuer en rond n’aient pas compris que nous étions en guerre ? – la rengaine actuelle de George W Bush, qui nous parait relever de la manie pathologique, était alors la norme -. Contre le communisme évidemment. Et le communiste (le couteau entre les dents) qui nous épiait de derrière son rideau de fer.
Les militaires eux, n’avaient d’objections que quand il était question de partir en opérations. Il fallait les voir pleurer à chaudes larmes devant les caméras de télévision lorsqu’ils étaient envoyés au Congo / Zaïre ou ailleurs pour aller sauver nos compatriotes. Prétendant que ce n’était pas pour ça qu’ils avaient rejoint les para-commandos. A croire qu'ils pensaient s'engager dans l'Armée du Salut quand ils ont signé leur contrat !
L’objecteur de conscience était donc le pigeon de la farce. Exploité tout autant que méprisé. Mais au bout du compte, c’est lui qui a eu raison. Le service militaire a été aboli !

dimanche 20 janvier 2008

Oxo

J’ai joué à OXO en buvant un Oxo !

Faux. Je n’ai jamais bu d’Oxo.
Stupide. Mais c’était le genre de jeux de mots que nous aimions quand nous étions gosses.
Oxo, une bouteille toute en rondeurs. Remède définitif contre le froid, quand certains revenaient de promenade ou du travail à l’extérieur.
Je lui préférais personnellement le cube de bouillon (Maggi)… et une (ou deux, ou trois) biscotte(s).
Remède miracle aussi, semble-t-il, contre les chutes de tension. La teneur en sel d’un bol d’Oxo doit sensiblement dépasser celle de la mer morte. Les amateurs d'Oxo prétendent que le goût de leur boisson est aussi nettement supérieur à celui de cette dernière.

Et puis de l’autre côté le jeu. Transportable partout, puisqu’il suffit de l’esquisser dans la poussière.
Y compris sur la lune. Je n’imagine pas la surface de la lune après le passage de ces quelques humains sans, quelque part, la trace d’un jeu d’oxo.
Plutôt que de croire qu’un jour le contenu d’un Cdrom ou d’une volée d’ondes radio envoyées dans l’espace puissent être un jour compris par des entités extraterrestres, n’aurait-il pas mieux valu esquisser pour eux sur le sol lunaire une partie d’oxo ? Et seulement espérer qu'en y participant ils comprennent qu'il y a dans l'univers d'autres entités intelligentes qu'eux !
Au fait, rappelez m’en les règles ! Elles sont tellement simples que je n’ai jamais pris la peine de les retenir.

samedi 19 janvier 2008

Ovomaltine

Oublions le Banania, deux écoles s’affrontaient de mon temps : les défenseurs de l’Ovomaltine et les buveurs de Nesquick.

Bonne pour la santé, l’Ovomaltine. Mais franchement, ma santé passait au dernier plan dès que je la gouttais. Le malt, d’accord dans la bière… limite dans le whisky (que je n’aime pas). L’œuf, on ne le goutait pas. Quant au chocolat, dont il parait que cette boisson avait le parfum, ce n’était surement pas du chocolat belge. Peut-être une de ces choses que les règles européennes permettent aujourd’hui de désigner sous ce vocable. De ces horreurs qui sont moins appétissantes encore qu’une plaque de Côte d’Or oubliée pendant six mois dans un grenier surchauffé !
Je le dis tout net. Moi, j’étais Nesquick.

dimanche 30 décembre 2007

Ordures

Les ordures, à la poubelle.

Des ordures, on devait en produire bien moins qu’actuellement sans aucun doute. Je crois me souvenir qu’avec notre famille de 8, nous avions deux poubelles pour la collecte hebdomadaire (du vendredi je crois).
Mais tout y passait. Dans une poubelle qui sentait la mort après quelques jours. Et qui méritait régulièrement son lavage à l’eau de javel. En tôle d’aluminium au début je crois. En plastique vert par la suite. En tout cas, pas de ces sacs plastiques actuels.
Le tri des ordures ? Même les auteurs de science-fiction les plus fous n’en parlaient pas encore !

mercredi 28 novembre 2007

Oufti

C'était juste une interjection locale, ils en ont fait une friandise.

Oufti... (littérallement "Ouf toi") avec au moins 3 i, permet d'identifier le Liégeois sans risque de se tromper.
En dehors de Liège on pourrait d'ailleurs presque traduire par: "je dis ouf, et je suis liégeois!" ... j'ai d'ailleurs connu un Liégois que l'on surnommait - à Bruxelles évidemment - oufti.
Il parait que le surnom du Che a la même origine. Un tic de language des Argentins. S'il était né en Outremeuse... vous imaginez les t-shirts et les drapeaux rouges ornés de son portrait et marqué d'un grand: Le Oufti?

lundi 29 octobre 2007

Osier

Le siège en osier grince...

Peu avant Utrecht, au bord de l'autoroute, des bottes d'osier. Des montagnes d'osier s'empilent. Pas grande trace d'osier dans ma maison par contre. En tout cas bien moins que dans le monde que j'ai connu jadis.
A la maison, il y avait les mannes en osier. La grande, les petites. Bonnes pour tout. Le linge, les jouets.
Et il y avait les fauteuils bien entendu. Que je sens encore, si souples. On se tordait à gauche et à droite, et ils suivaient. Pas comme une chaise en bois. Pas trop solides non plus, au fil du temps et avec cette gymnastique que nous leur infligions. Je sens encore à l'extrémité de mes doigs, une extrémité biseautée, échappée, bientôt détachée. Ailleurs, un bout de clou.
En osier aussi le fesse-tapis... Une sorte de longue raquette. Au moins une fois l'an, nos rares tapis étaient pendus au fil à linge et y recevaient une correction de tous les diables pour leur faire cracher la poussière.
Mais de l'osier, étrange, je n'arrive pas à me remémorer l'odeur, ou si peu. Juste le bruit, et la souplesse.