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mardi 14 octobre 2008

Koniec

Koniec !

Ainsi tombait la fin de Lolek et Bolek, un dessin animé de mon enfance. Deux garnements – en noir et blanc évidemment puisque notre télévision n’était pas encore en couleur – s’agitaient et faisaient leurs bêtises à l’écran. C’était presque du muet : juste des rires et quelques bruitages. Un dessin animé international. Pas besoin même de traduire le texte : la preuve, nous avons bien découvert par nous-mêmes que Koniec signifiait fin !
A votre tour de le découvrir.

Koniec ! donc …

vendredi 18 juillet 2008

K-nex

Mecano, Lego… ça c’étaient de vrais jeux de construction ! Comme le Scalextrix, presque une culture.

Lego et Mecano étaient les derniers d’une génération. Sur la base de quelques pièces très simples, une dizaine au maximum, et de deux ou trois couleurs, l’enjeu était de représenter le monde ! de le rejouer ! d’en décrire l’infinie variation. Comme on le fait avec un alphabet en occident, où nos 26 lettres nous permettent de dire tous les mondes passés, présents, à venir ou à imaginer !
Nous étions Lego à la maison. Et j’ai du passer des centaines d’heures, au moins, à monter et démonter le monde au gré de mon imagination. Souvenir dramatique aussi lorsque – prélude d’un 11 septembre à venir – la foudre s’abattit à côté des la maison de mes cousins… et que notre tour, qui dépassait alors le mètre, vacilla, de gauche et de droit, s’effondra finalement. La foudre ne nous avait rien fait… mais à la chute de la tour, nous avons dévalé l’escalier quatre à quatre. Conscients de la gravité de l’instant et du danger !
D’autres étaient Mecano. Et chez eux nous avons sans relâche boulonné, déboulonné, assemblé des dizaines de mètres de métal. Au mépris de toutes les tentatives de records. Montant et démontant. Sans soucis d’efficacité. Pour notre seul plaisir.
Nous avons toléré la tuile Lego. Censée représenter un toit. Il n’y en avait jamais assez. Ou bien alors, pas de la bonne taille. Mais, au pire au moins, on pouvait en faire autre chose. L’avant d’un brise glace. Le chapeau d’un géant. Le rail aussi, nous l’avons apprécié. Bleu. Il introduisait un peu de variété dans notre palette limitée. Et par sa longueur il ouvrait à d’autres représentations. Mais nous en avons surtout fait des missiles. Qui franchissaient réellement l’espace par la puissance d’un élastique.
Ma tête, mon cœur et mes mains se sont fermés quand sont apparus les jeux de construction modernes : Knex, Lego technix, et tous leurs avatars. 353 pièces, pas une de plus, pas une de moins. 45 éléments différents. Suivez le plan. Suivez le guide. Fermez vos esprits. Abandonnez l’imagination. L’idéogramme a remplacé l’alphabet. 40.000 pièces différentes, assemblées suivant des règles prescrites, permettront de faire ce qu’il est prescrit, là où il est prescrit de le faire !

dimanche 22 juin 2008

Karine et Rebecca

J’ai toujours détesté Karine et Rebecca !

Karine et Rebecca chantaient - entre autres, mais je ne me souviens que de celle là – « Moi je dors avec nounours dans mes bras ». Voix fluette de gamines, de bébé presque. Un des hits des disques demandés du dimanche – ou bien était-ce le samedi – matin. La récompense pour les enfants vraiment sages – ceux qui restaient stupidement à la maison ou jouaient gentiment dans la cour plutôt que de courir les bois et les champs - ? Le droit d’entendre une fois de plus la sirupeuse mélodie avant d’aller se coucher. Nul ! Tellement énervant que plus de quarante ans après mes tripes se nouent à cette pensée.
Et difficile à décrire aussi. Mais essayons les comparaisons.
Karine et Rebecca c’était comme « J’aime la vie » pendant les deux années qui ont suivi la victoire de Sandra Kim au concours Eurovision de la chanson. La tarte à la crème.
Ou bien, comme Folon depuis son retour en Belgique (pardon, en « Valonnie » comme il disait) et plus encore depuis sa mort.
Comme les appels des agents de télémarketing qui voudraient vraiment vous vendre – ou plutôt, offrir à des conditions exceptionnelles - un salon en cuir dont vous n’avez ni besoin, ni envie. Ou ceux des vautours de télé 2 au sujet de votre abonnement téléphone qu'ils peuvent vous remplacer à des conditions particulièrement avantageuses.
Comme la visite hebdomadaire des témoins de Jéhovah si vous avez eu le malheur, une seule fois, de leur ouvrir votre porte.
Karine et Rebecca, c’était tout ça à la fois !

jeudi 19 juin 2008

Hans Krouf

Si tu n’es pas sage, Hanskrouf va venir te prendre !

Hanskrouf, Hans Kruff, Hans Truff ? C’était le père fouettard chez nous !
Saint Nicolas était terrible évidemment – pour ceux qui y croyaient – puisqu’il ne récompensait que les enfants sages. Et quel enfant pouvait-il prétendre avoir toujours été sage ? Et l’on aurait volontiers voulu nous terroriser à l’idée de rencontrer son assistant.
Qui n’avait pas grand-chose pour lui. Il était noir, à une époque où tout le monde ici était blanc. Il avait – du moins dans certains coins de la Belgique – ce nom à consonance allemande, à une époque où l’évocation de la guerre, et de la cruauté des Allemands, était encore dans tous les esprits. Le père fouettard avait pour lui son qualificatif et ses outils – bâton ou martinet – alors que les châtiments corporels étaient encore d’application dans les écoles et plus encore dans les familles.
Mais au bout du compte, il finissait par nous être bien sympathique. Au moins, il bougeait. Il paraissait vivant, et c’est lui qui faisait tout le boulot de distribution ; Saint Nicolas se contentant de prononcer des âneries qui démontraient qu’il ne nous connaissant pas plus que ça et qu’il s’en foutait complètement.
Et si le père fouettard était chargé de punir, qui pourra prétendre l’avoir jamais vu faire ! Il se contentait de rouler de gros yeux blancs dans sa face noircie. De plus, derrière ses dehors terribles, il semblait qu’il soit un joyeux drille. La preuve ? L’arrivée du bateau de Saint Nicolas aux Pays Bas, que nous avions tous vu à la télévision. Des pères fouettards – qui a dit que les Hollandais ignoraient la démesure ? -, il y en avait des dizaines… se balançant dans les cordages. Et ça ne manquait jamais. Au moins un tombait à la flotte. Ajoutant à l’ambiance de fête et à l’absence de sérieux du personnage.
On voulait nous faire peur avec Hanskrouf, comme avec les histoires d’ogres et de loups. Pas plus, pas moins.
Mais, dans le même temps, personne ne trouvait bizarre à l’époque qu’un monsieur tripote toute la journée des petits garçons et petites filles sur ses genoux !
Et au fait. Je me rends compte maintenant. Il était bien un moment où l’on proclamait : « Je ne crois plus à Saint Nicolas ! »
Bizarre, je n’ai jamais entendu personne dire : « Je ne crois plus au père fouettard ! »

mardi 27 mai 2008

Karaté

Le karaté n’existait pas ! Il y avait bien le judo, que certains continuaient à appeler jiu jitsu… Alors que d’autres, nostalgiques d’un temps révolu, parlaient encore de savate et de boxe française…

Pour donner des coups, il y avait la boxe.
Pour éviter d’en recevoir, le judo, et la course à pieds !

mardi 1 avril 2008

Kilt

Le kilt, pour les hommes ? Laissez-moi rire !

Pour vous, le kilt, c’est la pub William Lawson. Les Ecossais qui effrayent les All Blacks de Nouvelle Zélande en le soulevant… qui profitent des épouses des chasseurs plutôt que de la chasse à courre… et autres variations humoristiques. Mais avouez, qu’avec leurs cheveux soigneusement lavés et peignés… question d’attributs virils… les leurs sont plutôt cachés…
Pour moi, le kilt, c’est d’abord une épingle. Un kilt, c’est une jupe avec une sorte d’épingle de nourrice dorée. L’épingle à kilt implique que le tissus est écossais… Mais si le tissus est écossais et qu’il n’y a pas de grande épingle, ce n’est pas un kilt… Mais franchement. Jamais il ne m’est venu à l’idée de porter un kilt.
Le kilt, c’est vraiment pour les filles !

jeudi 6 mars 2008

Kepi

Sur les vieilles photos, les gendarmes portaient un képi ridicule, de forme indéfinissable, et bien plus haut que sa version actuelle.

Ridicule, c’est vrai, mais les couvre-chefs insolites font bien partie du charme des vieilles photos, et les inscrivent immédiatement dans leur époque.
Je ne me rappelle plus l’avoir vu sur la tête d’un gendarme, c’est vrai.
Mais par contre, une des saynettes de la remise des prix alors que j’étais en maternelle, présentait bien la chanson des petits gendarmes. Et ils portaient bien des imitations en carton de tels képis.
Et c’est surtout la photo de ce couvre chef qui a marqué ma mémoire. De rois ou de ministres, d'événements dramatiques ou de crimes. Des grandes grèves de 60 peut-être aussi.
Quick et Flupke étaient associés au casque du gendarme ? Notre génération sera peut-être un jour associée à ce képi.

mardi 5 février 2008

Kreidler

Juste à l’opposé des gros cubes, il y avait la Kreidler.

Et pourtant elle était impressionante sous des dehors bien anodins.
D’abord, c’était une 50 cc. Juste un de plus que la mobylette des copains. Exactement autant que la moto du voisin prétentieux (dont, à part l’insupportable et continuelle pétarade, le seul souvenir notable pour le quartier fut le soleil qu’il fit avec sa moto un jour où il frimait un peu plus que d’habitude).
Mais alors, sur un circuit, vous oubliiez vos références. Pilotée par des virtuoses aux allures de jockeys, quand elle déboulait à 130 km à l’heure, on se disait bien qu’il devait y avoir mieux à faire dans la vie que de faire le tour du bloc en émettant un bruit de tronçonneuse soprano, mais aussi que le fils des voisins ne le comprendrait sans doute jamais!

samedi 12 janvier 2008

Kleenex

Un Kleenex ? Vous ne pouvez pas utiliser un mouchoir comme tout le monde ?

Eh bien non ! Plus personne n’utilise de mouchoir en tissus. A la place, cette chose immatérielle, sans consistance, qui vous explose dans les mains si vous avez le malheur de vous moucher sérieusement. Vous laissant les mains toute morveuses.
C’est la course permanente au « qui a un mouchoir pour moi ? » juste avant le « où est la poubelle que je puisse jeter mon mouchoir ? »
Il est vrai qu’avant on perdait ses mouchoirs. Mais aussi, et par voie de conséquence, on en ramassait – pour les moins dégoutés dont j’étais - tout autant qu’il suffisait de laver pour refaire sa provision.

Et comment voudriez vous jouer à « j’ai perdu mon mouchoir » avec un Kleenex ?
Et que dire des demoiselles qui, dans les romans, laissaient choir (rien que pour la survie de ce verbe, il faudrait faire du largage volontaire de mouchoir une discipline olympique ou un trésor immatériel de l’humanité !) le leur pour qu’un galant jeune homme s’en emparre.
Les amoureux d’aujourd’hui n’auront plus jamais pour ce délicat mouchoir de baptiste (aucune idée à quoi cela ressemble… mais d’après les romans, c’était très bien) qu’un regard dégouté !

mercredi 26 décembre 2007

Ketche

T’as vu Jean-Luc avec sa ketche ?

Ma connaissance du wallon est bien trop sommaire pour tenter d’en savoir plus. Mais la ketche c’était la copine, à ne pas confondre avec sa version bruxelloise (le petit gars, le ketje de Bruxelles, équivalent du titi parisien).
Evidemment un ou deux rangs en dessous de la crapaude. Et pas du tout aussi sérieux ni adulte.
La ketche, c’était vraiment un truc de gosses.

lundi 26 novembre 2007

Kodak Box

J'ai fait ma première photo au Kodak Box.

Ce devait être dans les années 66 ou 67, voire même avant, du côté du monument Appolinaire, sur les hauteurs d'Outrelepont. Le chemin qui monte, les talus des deux côtés. Et je crois, un chien qui traverse le chemin. Très loin.
Je me souviens aussi du rouleau de film - j'ai appris récemment que c'était du format 620, pas très éloigné de notre actuel format 120, utilisé dans les appareils 6x6 -, avec son emballage de papier. Et de mon père qui procédait au chargement.
S'il a été utilisé avant? Après? Je ne me souviens finalement de rien d'autre que de l'avoir pris plus tard comme jouet. Nous nous amusions de la visée inversée, à travers un gros verre bombé comme un cul de bouteille: qu'un objet apparaisse sur la droite, il rentrait par la gauche de la photo.
Je lui dois une bonne partie de mon virus de la photographie.

jeudi 25 octobre 2007

Karaktetch

Un karaktetch, c'est une chaine de traineau...

En hiver, sur les collines de Malmédy, nous faisions des karaktetch...
Couchés à plat ventre, l'avant du corps sur notre traineau - chacun avait le sien -, les pieds emboités dans l'avant du traineau suivant... et ainsi de suite.
Il est arrivé que nous soyons ainsi une vingtaine à faire la chaine... Le train s'ébranlait doucement sur la pente... et prenait ensuite de plus en plus de vitesse... au cri de "akèkèlamakè"... Parfois, il prolongeait sa course en quittant la piste, et descendait sur la route, en direction de la laiterie...
Craintives... et bien mal conseillées... les filles fermaient la marche, ne sachant pas que le karaktetch agit comme une sorte de fouet... la fin de la chaine amplifiant tous les mouvements de gauche et de droite. Elles ne terminaient en général pas le trajet avet le train...