mercredi 17 octobre 2007

Chalumeau

Un chalumeau, c'était une paille...

En excursion, nous buvions notre spa citron avec un chalumeau, pas encore avec une paille.
Après avoir bu - ou bien plus tôt pour les impatients -, le jeu était de découper l'extrémité en spirale... le plus loin possible. Quand on soufflait, le bout s'agitait comme un jouet de réveillon. Plaisir dérisoire mais chaque fois répété. Essayez aujourd'hui: avec un chalumeau, c'était presque facile et si amusant... Avec une paille ce n'est même plus possible...
Est venu un moment où je n'ai plus bu avec un chalumeau... mais bien au verre, comme un grand... Etrange, quand il m'est arrivé plus tard de refaire l'expérience... Il n'y en avait plus. Ne restaient que des pailles !

mardi 16 octobre 2007

Brodchen

Dans la langue batarde de Malmédy, français délicieusement mâtiné de wallon et d'allemand, les "breudchennes" (de l'allemand Brödchen) ce sont les petits pains.

Ils se mangeaient chauds, et seulement le dimanche matin. Les brödchen / breudchennes ne ressemblaient à rien de ce que j'ai pu goûter depuis.
Petits, compacts, avec une croûte dure. Bien plus proches de ces boulettes de pain chaud que les restaurateurs italiens confectionnent parfois avec de la pâte à pizza, que de ces choses aériennes et sans goût, aussi bruxelloises que la gauffre du même nom,... héritières de la baguette française, que l'on nous inflige maintenant.
Et en français de Belgique, on disait alors pistolet.
Le dimanche matin d'ailleurs, les boulangers ne vendaient que ça, ne faisaient que ça... Le pain de mie viendrait plus tard dans la journée, ou alors datait de la veille au soir.
Les croissants, les pains au chocolat? Je ne me rappelle pas en avoir vu. Cela ferait plus tard partie pour moi de ma découverte de l'attirail typique du français moyen: baguette sous le bras... croissant sur le comptoir... café crème et jambon beurre...
Il y avait bien quelques patisseries: l'une ou l'autre tarte, des feuilles de palmier, l'un ou l'autre cygne pour agrémenter le nez de mon père - qui l'a long - de sa crème fraiche, éclair au chocolat. Les éventaires des boulangers patissiers étaient bien plus simple à l'époque qu'ils ne le sont aujourd'hui.
Dans le petit matin, avant ou après la messe... ou à la place, il fallait voir tous les cyclistes prendre livraison de leur précieuse cargaison et rejoindre la maison, emportant avec eux aux quatre coins de la ville un peu de la chaleur et de l'odeur de la boulangerie.

lundi 15 octobre 2007

Akekelamake

Akèkèlamakè ! C'était bien le cri que nous lancions quand nous faisions un karaktetch (?)...

Nous, c'est à dire tous ceux qui se retrouvaient à "la petite bosse", à "la grosse bosse" ou aux "trois bosses". Les trois pistes de traineau (?) de notre côté de la ville, Malmédy.
D'où ce cri est venu? Aucune idée... S'il était même connu de l'autre côté de la vallée, chez ceux d'Outrelepont? Je n'ai jamais cherché à le savoir. D'ailleurs, en hiver, les gens d'Outrelepont ne pouvaient pas nous intéresser: nous avions les meilleures pistes... la neige était meilleure chez nous.
Si de plus anciens ou de plus jeunes l'ont lancé? C'est aussi sans importance. Seul importe que, dans les années 60, nous dévalions de la colline, parfois jusqu'à la laiterie... et que c'était notre cri de guerre... ou faut-il dire notre "cri de neige"?