lundi 24 mars 2008

Cent dix

Oufti, quelle décharge ! C’est du 110 ou du 220 ?

Le 110 volts en Belgique, c’est vraiment la préhistoire. Si loin dans le temps. Se prendre une décharge électrique remettait bien les idées en place, évidemment… mais ce n’était rien de comparable avec le 220.
Il y a donc eu une période où il fallait faire attention. 110 ou 220 ? Et ne pas se tromper surtout avec un appareil 110, sinon, il grillait en quelques instants. Irrémédiablement le plus souvent. Parfois, par chance, c’était juste un fusible qui lachait. Mais c’est bien loin tout ça.
Pourtant, il suffit d’un petit saut vers les USA et on peut retrouver ce parfum nostalgique du 110 volts.

dimanche 23 mars 2008

Bouts ferrés

Les souliers de ski avaient le bout ferré.

Je n’ai jamais cherché à savoir pourquoi, mais le bout des souliers de skis était recouvert d’une lame de métal. Je ne parle évidemment pas de ces véhicules extraterrestres que chaussent les skieurs de nos jours, mais bien des chaussures (quelque chose qui sert à marcher) que nous utilisions alors.
D’ailleurs, on pouvait utiliser des skis avec n’importe quelle chaussure. Mais, le chic du chic pour nous, c’était évidemment la chaussure de ski. A peine différente des chaussures normales. L’avant un peu plus carré peut-être. L’arrière renforcé pour recevoir le tendeur de l’attache. Mais surtout, ces pointes ferrées.
Menaçantes dans la cour de récréation. Les coups de pieds n’étaient pas rares et celui qui portait de telles chaussures bénéficiait surement d’un avantage – au moins psychologique – non négligeable.
Ou simplement fières de leur apparence. Quelques coups de la pointe sur les pavés de la cour, pour bien faire entendre le son du métal. Un regard de côté pour voir si le public avait bien remarqué la merveille que l’on portait aux pieds. Puis quelques pas un peu raides – comme si les skis y étaient restés attachés ou que la journée sur les pistes avait été bien longue - pour bien les mettre en valeur.

samedi 22 mars 2008

Airelles

Je n’aimais pas la confiture d’airelles… mais je peux au moins distinguer une airelle d’une canneberge… surtout lorsque cette dernière vient du Canada et a fait du bodybuilding.

Mais continuez donc à croire que vous mangez de la confiture d’airelles à Noël, cela ne fera jamais de mal qu’à la langue française.
Pour ma part j’ai appris à l’école que, dans la préhistoire, les cueilleurs/chasseurs avaient précédé les agriculteurs. Me voilà donc bien plus préhistorique que je ne le pensais. Car, la cueillette – bien plus que la chasse – ça nous connaissait.
Les airelles, cueillies sur la Fagne à grand peine. Les myrtilles, pratiquement aux mêmes endroits. Les jonquilles. Le muguet. Pour vendre ou donner. Les champignons des champs à l’automne. Les chicorées des champs (les pissenlits) pour la salade et les orties pour la soupe au printemps. Les prairies et les bois étaient des sources de nourriture pour les humains.
Et c’était délicieux !
On est bien loin là de ces fruits surgelés, exportés du lointain Canada.

vendredi 21 mars 2008

Zaire

Quand le Congo s’est renommé Zaïre, pour les coloniaux, c’est comme si, à nouveau, la colonie leur avait été enlevée.

Zaïre. On l’aura bientôt oublié tant on parle du Congo. De la RDC pour les habitués, ou ceux qui veulent vraiment éviter la confusion avec le Congo Brazzaville. De 71 à 97, notre (ex)colonie s’est donc appelée Zaïre… on a Zaïrianisé… Un épisode tragi-comique comme l'Afrique nous en a trop donné pendant les dernières décennies.
Mais d'autres ont aussi changé leur nom. Combien de temps durera donc le Burkina Faso ? avant de laisser peut-être à nouveau la place à la Haute Volta. Et le Bénin ? avant de se redire Dahomey. Ou le Zimbabwé ? sans doute jamais renommé Rhodésie.
Finalement qu’importent les noms des pays ? Seuls comptent les gens qui y vivent. Et de pouvoir rejeter enfin, avec le vieux nom, des décennies de dictature. Mais là, je rêve !

jeudi 20 mars 2008

Yoghourt

Qu’est-ce qu’ils ont ces français à parler de yaourt l’air pincé. On dit bien yoghourt, non ?

Yoghourt, yaourt ? Nous on disait yogourth - en prononçant bien le D final s’il vous plait : yogourde ! -. En fait, les gens mangeaient plutôt de la maquée (prononcer maqueille !), bien de chez nous.
Et moi ? Rien de tout ça, alors ne me demandez pas de faire le choix pour vous.

mercredi 19 mars 2008

X (croix de Saint André)

Au passage à niveau, une croix de Saint André – juste un X en rouge et blanc – suffisait pour arrêter les voitures.

Les trains bien moins fréquents et plus poussifs qu’à l’heure actuelle, évidemment. Les automobilistes, sans doute beaucoup plus disciplinés. Et bien moins nombreux eux aussi.
Mais il suffisait donc d’un simple X, barré de blanc et de rouge, pour que la discipline s’établisse. Que l’on veille à sa sécurité. Et que l’on passe seulement quand il n'y avait pas de train.
Quelle époque étrange nous vivions !

mardi 18 mars 2008

Walkman

Le Walkman a été un élément décisif dans la guerre qui a toujours opposé internes et surveillants. Les uns en faveur de l’écoute clandestine de musique… les autres exigeant le repos le plus strict.

L’enregistreur à cassettes avait déjà franchement révolutionné les choses. Pensez donc, un enregistreur portable. Comme une radio pouvait l’être à l’époque.
Mais franchement, quand le Walkman est apparu, ce fut encore une autre chose.
Rien que son nom d’ailleurs. Oubliez baladeur. C’est un Walkman. Marque déposée peut être. Mais pour nous surtout un symbole d’une modernité en marche. On dirait qu'il ne peut jouer de la musique pop… Jamais de classique.
Il devait sans doute y avoir une incompatibilité de nature entre les deux.