samedi 14 juin 2008

Claudine (Merckx)

Claudine faisait les frites pour Eddy avec de la graisse Rési !

Claudine qui ? Mais Claudine Merckx voyons ! Le 4ème personnage de l’Etat – juste après le roi (Baudouin), la reine (Fabiola) et Eddy (Merckx) -. Claudine Merckx faisait donc bien de la publicité pour de la graisse à frites.
Imagine-t-on aujourd’hui, la reine Paola dans une pub, qui annoncerait qu’elle lave les caleçons d’Albert avec Dash ? Ou Carla (Bruni) assurant que les assiettes de Nicolas (Sarkozy) sont plus brillantes avec Dreft ? Barbara (Bush) certifiant que George (W) exige que les sols de la Maison Blanche soient nettoyés avec Monsieur Propre ? Angelina (Jolie) prétendre que son Brad (Pitt) ne se torche qu’avec du papier WC Lotus ?
C’est que nos héros étaient aussi nos familiers. Qui ne vivaient pas vraiment différemment de nous. Mangeaient les mêmes choses. Roulaient dans (presque) les mêmes voitures. Avaient les mêmes activités. Qu’il n’était pas impensable de les croiser dans la rue, ou chez le boucher. Que de suggérer même qu’ils pourraient avoir besoin de gardes du corps vous aurait mené tout droit à l’asile. Ils n’avaient pas pour seule gloire de nous exhiber dans les journaux à scandales, leurs amours aussi tumultueuses que passagères et leur luxe insensé !
Mais maintenant, j’ai des doutes : ne me dites pas que vous ne connaissez pas Eddy Merckx !

vendredi 13 juin 2008

Bonnes soeurs

La sœur Marie-Bernard nous donnait cours de religion. Avec elle vivaient une ou deux autres bonnes-sœur.

Les bonnes sœurs. On disait aussi qu’on allait chez les Chères sœurs. Qui avaient parfois un (ou deux) prénom(s) – mais de nom, jamais -. Qui n’était pas le leur évidemment, mais celui dont on les avait affublées quand elles avaient quitté la vie civile.
Quand j’étais vraiment gamin, certaines portaient encore la cornette. A croire qu’elles voulaient s’envoler. Ou paraître moins sévères qu’elles ne l’étaient.
Sœur Sourire chantait Dominique (nique nique !) et cartonnait au hit-parade.
Au collège, il parait qu’elles étaient encore présentes. Qu’elles habitaient de l’autre côté de la cour. Qu’elles travaillaient un peu dans la cuisine. Si discrètes, si invisibles, qu’on aurait pu les prendre pour des elfes de maison.
Elles semblent avoir disparu. S’être dissoutes dans l’air du temps en même temps qu’elles quittaient leur habit.

jeudi 12 juin 2008

Aufray (Hugues)

Inoxydable ! Hugues Aufray est inoxydable !

Son premier disque date de 59. Avant ça, c’est sûr, je ne l’aurais pas écouté !
Connu ? On peut difficilement l’être plus. Même mes parents – qui n’en avaient pas vingt - avaient un disque de lui : Stewball sur une face, Céline sur l’autre. A moins que ce ne soit l’inverse puisqu’il y avait bien une face A et une face B sur les vinyls.
Mais - comme d’autres chez les scouts - c’est au patro que j’en ai entendu d’autres. Santiano par exemple, et Stewball à nouveau. Et à s’en casser les oreilles. A en avoir marre… et pourtant, on continuait. Des paroles, une histoire, qui coulent de source. Une mélodie facile à caser dans l’oreille et dans la bouche. Ce sont plutôt de ces chansons que l’on chante que de celles qu’on écoute ! A la veillée, dans le bus ou le car, en marchant.
Et la voix d’Hugues Aufray a quelque chose d’étrange. Qui pourrait la rendre rebutante. A moins qu’elle ne soit seulement de son époque. Ce fond de vibrato. Ce son un peu nasillard. Dans son genre, elle me fait penser à celle de Christophe (Aline … pour qu’elle revienne !). Pas identique, pas du tout, mais décalées toutes les deux. Hors format.

mercredi 11 juin 2008

Zip

Cha-cha, Milky way, Mars, Bounty. On connaissait tout ça. Je préférais les Zip !

Est-ce qu’ils ont changé la formule ? En tout cas, les Zip d’aujourd’hui ne sont plus ce qu’ils étaient. Ou alors, c’est juste dans ma tête que ça se passe. Plus durs. Plus caramélisés. Plus ceci. Plus cela. Franchement, l’expérience n’est plus la même.
Serait-ce la faute au réchauffement climatique ? Qu’il faisait alors plus froid qu’aujourd’hui ? Un bon conseil, si vous avez la nostalgie des Zip d’alors, mettez le votre au surgélateur. Il y a peu de chance de vos enfants l’y trouvent (ils font rarement la cuisine), et, si vos dents résistent à l’épreuve du matériau surgelé, vous y retrouverez un peu plaisir d’antan !

mardi 10 juin 2008

Yeti

Tchang, Tintin, et le yeti. Le Tibet, c’était juste ça !

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, Tintin, c’était d’abord Tintin au Tibet. Lu et relu de dizaines de fois. Comme gravé dans ma mémoire visuelle.
La couverture d’abord. Si blanche. Si construite. S’il doit y avoir quelque part de la ligne claire, c’est bien dans cette couverture là.
Puis l’amitié. Dans tous les autres Tintin, le héros a bien des partenaires, des gens qu’il sauve, des gens qu’il aide ou qu’il aide. Des alliés en somme. Mais c’est seulement dans Tintin au Tibet qu’il est véritablement question d’amitié, voire d’amour.
Enfin, le Yeti. Evitez donc de voyager avec moi dans l’Himalaya. Le jour où on le rencontrerait, j’aurais bien du mal à en avoir peur, tant il a fait partie de mes rêveries d’enfant !

lundi 9 juin 2008

X

On ne disait pas X, on disait juste : cochon.

Un film cochon, un magazine cochon… une photo cochonne, une histoire cochonne…

dimanche 8 juin 2008

Théâtre wallon

Il n’y a même plus de théâtre à la télévision. Ne parlons pas alors du théâtre wallon.

A la télévision, jadis, le théâtre faisait recette.
Et, le samedi après-midi, si je me souviens bien, il y avait même du théâtre wallon. Théâtre dialectal que ça s'appelait. Qu’on ne regardait pas toujours. Seul le wallon liégeois nous intéressait. C’était le seul que nous comprenions.
Drôle ? Pas vraiment. Intéressant ? Pas non plus. Alors ? Pourquoi le regardait-on ?
Savoureux peut-être. Odorant. Goûteux. Ce devait être ça.
Alors que nous parlions français à la maison et à l’école. Que nous pensions ne pas avoir d’accent. Que la chasse aux belgicismes était déjà ouverte. Le wallon du carnaval de Malmédy, celui du théâtre wallon à la télévision, étaient comme des vacances. Mais de ces vacances de jadis, quand, au lieu de s’en aller au loin, vers l’exotisme, il s’agissait, chez une grand-mère ou une tante de la campagne, de revenir à soi, tout simplement.