mardi 6 novembre 2007

Wallon

Les Flamands parlent le flamand. Les Bruxellois parlent le français. Les Wallons parlent le belge.

D'ailleurs, Wallon ce n'est pas et ne sera peut être jamais une nationalité. Peut-être justement pour cette raison: l'incapacité de se donner autre chose comme identité collective qu'un vague et trop récent territoire. Incapacité de se définir par rapport à des cousins bruxelles un peu encombrants et grande-gueule. Encore plus face à ces immigrés de la périphérie, sorte de francophones de l'étranger...
Un Wallon? C'est un de ceux qui se réunissent encore en face pour parler, en wallon, de choses et d'autres pendant que le garagiste soigne les dents d'une moissoneuse batteuse ou le moteur d'un tracteur.
C'est un de ceux qui, au carnaval de Malmédy, vit pendant cinq jours en wallon. 24 heures sur 24. Boit, mange, rote, baise et vomit en wallon. Jure et chante en wallon pendant la trève sacrée d'avant carême. L'essentiel du carnaval, ce n'est donc pas le masque: beaucoup de ne sont pas masqués et font le carnaval. C'est le wallon. Seule langue de ces jours de folie publique.
Mais y-a-t'il encore de ces Mohicans comme ceux qui arrivaient chez nous dans les petites classes et ne parlaient pas le français. De vrais Wallons, dont la langue marternelle, paternelle, grand-paternelle et grand-maternelle... est le wallon. Qui ont sucé le dialecte au biberon et le cultivent jour après jour.
En tout cas, à l'école, ils devaient se couler dans le moule. Ils apprenaient la langue commune... le français.

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