vendredi 21 décembre 2007

Frontiere

A la frontière, le douanier levait la barrière et nous indiquait, d’un signe paresseux, que nous pouvions passer.

Au pire, s'il voulait faire du zèle, il y allait de la question rituelle "Rien à déclarer ?".
Une frontière n’était pas qu’un trait sur une carte, un panneau – ou un changement subtil - de signalisation sur une autoroute. Nous n’étions pas alors européens, mais belges, allemands, luxembourgeois, néérlandais ou français…
Le poste frontière avait cet aspect désuet qu'on ne retrouve vraiment que dans les albums de Tintin. Et entre Belgique et Allemagne on pouvait croire franchir le passage entre la Bordurie et la Syldavie.
Le même batiment sans éclat. La même barrière stupide. Une simple perche de sapin, levée par la force humaine… à une époque où tout ne devait pas être électrique, motorisé, télé ou radio commandé. Partout comme une copie d'un même douanier qui veut en faire le moins possible et rêve déjà d'une pension aussi paisible que l'aura été sa carrière.

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