lundi 24 décembre 2007

Internat

Comme Harry Potter, j’ai vécu à l’internat.

Chaque école un peu importante avait le sien. Et dans la mienne les externes n’étaient qu’une petite minorité d’indigènes, de fils de paysans parfois un peu balourds - pas plus, pas moins que les autres évidemment -.
Le monde était bien plus grand alors… où alors étions nous plus petits que les distances paraissaient si importantes; qu’aller à l’école à 40 km de distance impliquait nécessairement de partir le lundi matin pour ne revenir que le samedi midi. Et que dire de ces fils de militaires casernés en Allemagne qui, en une petite journée et demi, faisaient un rapide aller retour entre l’école et leur famille résidant en territoire ennemi - comment appeler autrement un territoire que nous occupions militairement ? -.
L’internat de tous les fantasmes et légendes, pour ceux qui n'y vivaient pas. Derrière le secret de leurs murs, l’occasion de tous les récits fabriqués pour – au choix - fasciner ou effrayer l’auditeur.
Mais en tout cas, c’était chez nous. La première véritable occasion de vivre pendant des jours et des semaines sur un territoire qui était le nôtre. Que jamais aucun parent ne pourrait parcourir qu’en visiteur et en étranger.

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