mercredi 2 janvier 2008

Regle a calculer

Le soir, sur la table du salon, mon père travaillait encore. La règle à calculer était sa meilleure assistante.

J’ai appris à l’école secondaire comment elle fonctionnait. Même appris rapidement à vaguement l’utiliser avant d'aussi rapidement l'oublier. Mais toujours, elle a gardé pour moi un aspect tout à fait magique.
Il y avait bien, au magasin en face, une machine à calculer mécanique qui a grand renforts de coups de manivelle, et à grand bruit, faisait les opérations nécessaires à la gestion de la boutique.
Il y aurait, bien plus tard, les premières machines à calculer électroniques.
Mais cet engin ci était silencieux. N’avait besoin d’aucune source d’énergie, sauf celle de mon père qui la manipulait. Et se glissait dans la poche de son veston ou dans sa serviette. Il en avait même il me semble une de format réduit.
Sans compter ces pages entières d’idéogrammes qu’il produisait. Qu'il a toujours prétendu avoir composé de nos bons chiffres arabes et d’orthographe française. N’ayant jamais rien pu en déchiffrer, je suis sûr qu’il avait le génie ainsi que le goût du secret d’un Léonard de Vinci.

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