dimanche 30 mars 2008

Indiens

Quand j’étais gamin, on était cow-boy ou on était indien !

Remettons les choses dans leur contexte. A la télévision, il y avait les westerns. John Wayne. La chevauchée fantastique. Des feuilletons. Les bons cow-boys. Les mauvais indiens…
Mais pas trop mauvais. Parce qu’ils étaient photogéniques… spectaculaires presque… Que leurs femmes aussi démontraient qu’ils avaient une présence physique indispensable. Eux, par la violence brute. Elles comme des lianes. Ou un ruisseau. Ou une branche dans le vent. Quelque chose de souple, de doux.
Les cow-boys eux n’avaient pas de femmes. Ou bien des idiotes blondes qui les laissaient partir suivre le cul de leurs vaches.
L’avantage des cow-boys. C’est qu’ils n’avaient pas besoin des indiens. Ils pouvaient se battre entre eux. En duel. Ou bien entre cow-boys et bandits… L’inconvénient, c’est qu’il fallait un flingue. Avec des amorces si possible. En ruban, ça faisait peu de bruit. Et ça faisait gamin. Donc, la version plastique était mieux…
Par contre, l’avantage des indiens, c’est qu’ils fabriquaient leurs armes eux-mêmes. Un bout de corde. Ca s’obtient facilement. La corde de chanvre ou la ficelle étaient dans toutes les maisons. Et n’étaient pas rationnés. Une branche de noisetier pour l’arc. Et, un passage sur les déchets de la scierie Closson – qui frabriquait des cintres – nous fournirait à suffisance en flèches bien droites et acérées.
Quant au costume… un chapeau scout écrasé de la bonne manière ferait l’affaire pour le cow-boy… et les poulaillers fourniraient les plumes pour l’indien…
Mais, soyons bien clairs. On en était encore au vrai western… Pas encore au western spaghetti… Et encore moins à Soldier blue, Silverado et autres Danse avec les loups… Nos cow-boys tueraient en gardant leur bonne conscience tous les indiens… qui mourraient bien volontiers pour que se maintienne l’ordre des choses, et que la terre tourne rond.

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