dimanche 20 avril 2008

Diabolo

Il est fou, le fils des voisins. Il tirait sur notre façade. Et avec des diabolos en plus !

Le diabolo que l’on fait danser sur une corde, que l’on lance vers le ciel pour le rattraper au terme de figures tarabiscotées. Très peu pour nous. Cela faisait partie de l’imagerie ancienne. Un truc qui appartenait plutôt à Bécassine qu’à notre époque. Les écoles du cirque n'existaient pas encore. Et attendraient longtemps avant d'être à la mode.
Par contre, le diabolo que l’on charge dans une carabine à air comprimé… Ca c’était de l’actuel ! Et bien plus précis en tir à l’extérieur que les plombs simples utilisés sur les foires. Bien plus lourd et destructif aussi.
Car des carabines à air comprimé, certains en possédaient. Mon frère par exemple. Et nous les utilisions.
La plupart pour le tir à la cible. Infiniment moins cher quand on le pratiquait ainsi que sur les champs de foire. Au risque sur ceux-là de s’encombrer d’un nounours géant (rose de surcroit) ou d’être moqué par l’ensemble des spectateurs si chaque coup ne portait pas. Alors que nous faisions plus que soupçonner tous les gérants de tir de fausser les canon pour distribuer d'autant moins de lots - pourtant infames -.
Certains pour le tir aux pigeons… aux moineaux… et sur tout ce qui était petit et bougeait dans leur jardin. Jusqu’au jour où, peu contents de la réticence des oiseaux à encore venir se faire tuer chez eux, ils se mettaient à canarder le jardin des voisins. Cela se terminait immanquablement par un coup de sonnette rageur du voisin en question… d’une correction magistrale… et par la disparition définitive de la carabine à plomb…
Pour tous ceux que j’ai connus, c’est là que s’est arrêtée pour toujours une brève histoire de délinquance… et peut-être un brillant futur de tueur à gage !

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