mardi 8 avril 2008

Réveil

Tic, tic, tic, font les réveils d’aujourd’hui !
Tic, tac, tic, tac, faisaient ceux d’autrefois !

De plus, il fallait les remonter. Régulièrement. Tous les jours pour les plus faibles. Tous les jours pour les autres aussi. Juste une question d’habitude. Juste pour ne pas oublier.
Et puis ce tic, tac, tic, tac… Ferme, puissant… Alors qu’aujourd’hui le stupide et léger tic, tic des réveils digitaux empêchent certains de dormir, nous n’étions dérangés ni par le tic, ni par le tac de ces monstres mécaniques. Ils nous berçaient plutôt.
Et puis la sonnerie. Intégrée pour les plus doux… surmontant l’appareil pour les plus agressifs. L’appel à quitter les limbes était impératif, magistral, tempétueux… Pas question de se réfugier sous son oreiller ou de feindre l’ignorance.
Le réveil imposait son cocorico de métal, se déchainait sur la table de nuit. Il fallait tendre le bras dans le froid de la chambre. Faire taire l’importun chambard.
Mais, l’homme s’habitue à tout. Et il en était que même ces monstres d’acier hurlant n’arrivaient pas à réveiller. Ne restaient alors que trois options.
Le modèle géant. Pas sûr. Tout juste une sorte de gadget décoratif.
Deux réveils… dont un hors de portée du bras du dormeur… Pas mal du tout. Mais très dérangeant pour les occupants de chambres voisines qui devaient supporter l’intégralité du chant du premier.
Ou enfin, poser le réveil sur une assiette remplie de pièces de monnaie. Qui ajoutaient leur cacophonie à l’original horloger. Imparable autant que délicat !

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