lundi 25 août 2008

Calicot

De gauche à droite, longeant la plage, l’avion traine son calicot.

Ces avions publicitaires que l’on voyait alors à la côte belge (« côte flamande ») me fascinaient. Avec les boules de Berlin (« boules de l’Yser »), les cuisse-tax et le sable qui nous collait aux pieds au moment de rentrer à notre lieu de résidence, ils constituent le squelette de mon expérience de gamin à la côte.
Leur arrivée, de loin, longeant parfaitement la plage. Leur passage, si lent, mais si bref à la fois. Permettant normalement à chacun de bien prendre la mesure du message qu’ils portaient. Puis leur disparition, si lente, vers le Nord ou le Sud, selon la direction du vent.
En réalité, même si j’ai lu chacun de leurs messages, je pense n’en avoir retenu aucun. Certain que, même si j’en déchiffrais sans peine le texte, seule importait la magie de cet avion lui-même. Comme dans un cerf-volant, on ne regarde pas tellement les couleurs, ou la figure - ou alors un instant seulement – tant on est pris par la qualité de leur vol, ou simplement par l’étonnement.
Cette année, en janvier, le miracle s’est renouvelé. A Miami Beach… un avion est passé. Trainant à son tour son calicot. Foncant vers le Nord. Et c’est sûr… si j’ai bien lu le texte qui y figurait… dix secondes après, je ne m’en souvenais plus. Bouche bée. Gamin fasciné à nouveau par l’avion publicitaire.

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