mardi 2 septembre 2008

Epidiascope

Faire un exposé, c’était bien. Mais c’était mieux encore si l’on faisait bon usage de l’épidiascope !

Episcope, épidiascope ? D’abord on trébuchait sur le nom.
Ensuite on veillait bien à ne pas trébucher en le transportant. C’est qu’il était lourd comme un cheval mort. Qu’il pesait bien sa vingtaine de kilos d’acier et de verre. Un monstre de ferraille et de lumière qui servait à projeter pour la classe n’importe quel document, n’importe quelle page de livre.
Aujourd’hui on scanne et on utilise ordinateur et projecteur numérique.
Une forme étrange aussi. Des formes de ce temps là, qui n’arrivaient pas à se décider entre les angles droits et les courbes. Une couleur de char d’assaut ou de milicienne Est-allemande : gris sombre, grenu. De ces couleurs qu’on n’ose plus.
La plupart des classes avaient le leur. Ou au moins les classes de sciences, qui faisaient grand usage de documentation.

L’épidiascope, c’était finalement le seul outil audio-visuel dont disposaient nos professeurs de l’époque. Le simple fait de l’allumer était pour nous un début de détente : le professeur s’arrêtait de dicter, et nous de noter. Dans la pénombre, il racontait, nous écoutions. C’est tout ce qu’il demandait.

Aucun commentaire: