mardi 30 septembre 2008

Gants

Nous parlions de gants, mais nous n’avions pour la plupart que des moufles de laine.

Les gants, c’était utile pour le ski. Pour le traineau, les moufles nous convenaient mieux.
Notre mère nous les tricotait. Comme nos pulls et bonnets, avec des laines de différentes couleurs mêlées. Aucun risque de les confondre avec ceux des autres, désespérément de couleur unie. D’ailleurs… le froid piquant nous aurait rappelé à l’ordre avant que nous nous en soyons éloigné de quelques pas.
Lorsqu’il faisait bien froid, il suffisait de frapper les mains l’une contre l’autre pour en secouer la neige… Mais lorsque le dégel était proche, il s’accumulait dessus des paquets d’une glace trempée qui nous annonçait déjà la fin de nos jeux.
Rentrés à la maison, nos gants étaient mis à sécher sur le convecteur à gaz. Il s’en dégageait une odeur chaude. Comme un soupçon de sueur enfantine. Une odeur de sortie de bain chaud dans une maison froide. Et quand la laine provenait des moutons de mon oncle, la senteur insistante du suint. Pas du tout désagréable non plus. Evocatrice de la sensation de chaleur que nous offraient nos moufles alors que l’air du dehors, la neige et la glace, étaient si froids !

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