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jeudi 14 février 2008

Spa citron

Evidemment qu’on connaissait le Coca - ce n'était pas la préhistoire -. Mais la boisson rafraichissante, c’était le Spa citron !

Le Coca, c’était une sorte de médicament. A boire en petites quantités, sinon on ne dormait pas. Ou bien alors comme remède contre le mal de la voiture.
Le Spa citron, c’était autre chose. On pouvait en boire tout un verre. Voire même, dans les grandes occasions, espérer qu’il y en ait plus encore. D’ailleurs, Spa, ce n’était pas très loin. On passe le circuit, le village de Francorchamp, la Fagne de Malchamp et on y est. L’eau de Spa - et le Spa citron par conséquent – étaient pratiquement des productions locales. Donc garanties bonnes !
Sans oublier le petit bonhomme de l’étiquette, qui semblait jouer à saute mouton sur une fontaine.

mercredi 13 février 2008

Simca

Il en va des marques comme des humains. Certaines laissent des traces, d’autres sont si vite oubliées.

Simca était pourtant connue. Répandue. Réputée même à une époque. La Simca 1000, la Simca Bagheera. Des images qui restent pour ceux qui les ont connues. La voiture familiale, celle du dimanche. Mais aussi celle un peu sportive du jeune qui rue dans les brancards. Pas trop jeune tout de même, parce qu’à cette époque, ils n’avaient pas d’argent pour s’acheter une voiture. Même pour nos parents, c’était un achat difficile.
Vouée à l’oubli par la dissolution dans d’autres marques. Matra Simca, Simca Chrysler… puis plus de Simca du tout.

mardi 12 février 2008

Saint Michel

Parmis les cigarettes belges, j’avais un regard particulier pour les Saint-Michel vertes.

Et s’il y avait des vertes, il devait bien y en avoir d’autres couleurs ? Des rouges je crois.
Pas Bruxellois pour un sou, j’aimais le blason. Saint-Michel terrrassant le dragon. Tout de noir. Et puis le vert. Vif. Puissant. Le seul de l’étalage de cigarettes. Couleur normalement réservée, mais dans des tonalités plus dignes et plus anglaises, à certains cigares.
Et pour les avoir manipulés, alors que gamin j’aidais à l’épicerie, je ne peux oublier ni la souplesse du paquet - ceux d’alors n’étaient pas encore les boites de cartons inaugurées par les marques américaines - ni l’arôme du tabac qui s’en échappait. Je l'associais à l'odeur d'un grenier en été, ou à celle de feuilles mortes une chaude soirée d'automne.

jeudi 3 janvier 2008

Sac a dos

Un sac à dos, c’est beige… et c’est un Lafuma, ou bien c’est kaki, et il est militaire.

Il y avait deux couleurs de sacs à dos : les beiges – civils – et kakis – militaires -. Et deux sortes : à armature métallique – les normaux – et à lattes de bois – pour l'escalade -. Au magasin de sport et camping, le choix était donc des plus simples – sachant que les montagnes manquaient cruellement de nos paysages et que nous n’avions rien de militaire - : le grand ou le petit.
D’ailleurs on disait Lafuma, comme on disait bic, frigidaire ou mobylette.

jeudi 20 décembre 2007

Ecole le samedi

Nous allions à l’école du lundi au samedi. Seulement le matin, le mercredi et samedi.

Les week-ends sans voitures actuels de certaines de nos villes ne manquent pas de nous faire penser aux dimanches sans voitures de l’hiver 73-74. A la grande crise pétrolière qui eut lieu alors.
Cet hiver là, au lieu de quitter l’internat le samedi midi, c’est le vendredi soir que nous partions. Le pétrole était rare. Le dimanche, les autoroutes étaient envahies de cyclistes ou de skieurs parfois. Une vraie crise. Des rumeurs de guerre. Une tension internationale extrème.
Je crois me souvenir qu’en septembre suivant notre ministre de l’éducation nationale s’était rendu compte qu’il était effectivement possible d’organiser la semaine sur 5 jours. Mais il faudra encore quelques années avant que le ministre de l'emploi et du travail à son tour prenne ses mesures en faveur de nos parents.
La crise pétrolière nous avait offert ce que l’on appellerait plus tard le week-end.

mercredi 12 décembre 2007

Sucre candi

Parfois dans un morceau de sucre candi, un bout de ficelle…

Le sucre candi, je le mets d’abord dans le café, pour qu’il s’échauffe. Et au moment de boire, je le glisse dans ma bouche, sous la langue.
Enfant, c’était comme un avant goût de rhum dont je ne connaissais que l’étiquette sur les étagères de magasin.
Magie enfin quand un morceau contient un bout de ficelle, une sorte d’accident de la production, de témoignage incontestable de la nature artisanale du produit. Bien autre chose que ces carrés de sucre blanc, trop propres et trop parfaits.
Le sucre candi, c’était pour nous comme un fruit exotique. Un bout de tropiques qui se prend du bout des doigts.

mardi 20 novembre 2007

Service militaire

Le service militaire forgeait les hommes...

Dans le temps, le monde était simple. Il y avait ceux qui avaient fait leur service militaire (les hommes) et les autres.
Les femmes faisaient évidemment partie de la deuxième catégorie, et n'avaient de ce fait rien d'intéressant à raconter.
Alors que ceux qui l'avaient fait, lorsqu'ils étaient entre eux, passaient les cinquante années suivantes à raconter combien la vie qu'ils menaient alors était débile, les ordres stupides et tout cela une perte de temps et d'énergie. Mais que survienne quelqu'un qui ne l'avait pas fait... il se mettaient à le convaincre qu'il ne saurait jamais ce que c'est que de devenir un homme, un vrai...
Ceux qui ne l'avaient pas fait d'expliquer à leur tour comment ils avaient réussi à éviter la corvée. Se glorifiant de leurs pieds plats ou d'un testicule en moins dont ils auraient eu honte en d'autres circonstances. Et que penser alors de la réalité ou de la feinte des maux de ceux qui étaient exclus pour des motifs psychiatriques ? Le conseil de révision et leurs journées au Petit Chateau se racontaient comme Napoléon a du resasser le récit de ses batailles à ses géoliers de Sainte Hélène...
Car d'un côté comme de l'autre, le service militaire aura surtout réussi à généraliser les minables entourloupes et tant de soumission.

vendredi 2 novembre 2007

Speakerine

La TV d’aujourd’hui m’a enlevé les speakerines.

Il me semble qu’elles étaient toutes blondes. En tout cas, elles étaient permanentées à souhait et souriantes, quoi qu’il advienne.
Avec elles, pas besoin de programme TV. On savait tout de suite si on avait envie de voir le film ou s’il fallait mettre les enfants au lit en raison de scènes qui ne leur conviendraient pas.
Elles accompagnaient notre soirée. Et bizarre, elles n’ont jamais porté qu’un prénom : Sylvie, Maryse, … Je ne me souviens pas qu’aucune ait jamais eu un soupçon de nom de famille.
Normal, cela nous aurait retiré le droit de croire qu'elles faisaient partie de la nôtre.
Un jour elles ont disparu. J’imagine, à la RTBF, une grande armoire dans laquelle on aurait rangé toutes les speakerines, en attendant d’en faire à nouveau usage. Sans aucun doute, comme les manequins des vitrines, ont elles pris un petit air kitch, mais elles ne peuvent pas avoir changé, et leur sourire doit toujours briller du même éclat qu'au jour où elles ont été remisées là.