Il parait que le terme week-end est d’usage depuis le début du 20ème siècle. Bizarre, là j’ai comme de sérieux doutes.
Désignant le samedi et le dimanche, cela ne m’étonnerait pas qu’il soit bien plus récent en Belgique.
Car nous allions bien à l’école le samedi matin, jusqu’en 1974 au moins. La crise pétrolière nous en a chassé le samedi, et le ministère a finalement trouvé que cela n’était pas une trop mauvaise solution.
Restait que nos parents travaillaient encore le samedi… et qu’il n’était donc pas question - en aurions-nous même eu les moyens - de se faire un « week-end » à la mer, du vendredi au dimanche soir comme aujourd'hui. Cela est venu quelques années plus tard. Et là aussi, tout le monde a trouvé cela normal.
Alors, parlait-on de week-end avant cette époque ? J’ai bien l’impression que non !
vendredi 9 mai 2008
jeudi 8 mai 2008
Veaux de mars
Pluie, soleil, puis neige à nouveau… un temps bien de saison pour les veaux de mars.
Dites donc giboulées de mars si cela vous plait, en mars je préfère penser à ses veaux. Veaux de Mars faudrait-il d’ailleurs écrire, s’agissant - paraît-il - d’une référence à une légende concernant le Dieu de la guerre. Mais peu importe.
Spectaculaires et imprévisibles, comme peuvent l’être les orages en été. Un quartier sera touché, une ville, et pas leurs voisins. On sort léger vêtu, comme pour profiter d’un ciel qui se met au grand beau… et voilà qu’on se retrouve dans une ambiance polaire.
C’est ce que j’adore dans notre météo pourrie. En plus d’être – soi-disant – pourrie, elle est imprévisible. Alors, en mars, je suis heureux !
Dites donc giboulées de mars si cela vous plait, en mars je préfère penser à ses veaux. Veaux de Mars faudrait-il d’ailleurs écrire, s’agissant - paraît-il - d’une référence à une légende concernant le Dieu de la guerre. Mais peu importe.
Spectaculaires et imprévisibles, comme peuvent l’être les orages en été. Un quartier sera touché, une ville, et pas leurs voisins. On sort léger vêtu, comme pour profiter d’un ciel qui se met au grand beau… et voilà qu’on se retrouve dans une ambiance polaire.
C’est ce que j’adore dans notre météo pourrie. En plus d’être – soi-disant – pourrie, elle est imprévisible. Alors, en mars, je suis heureux !
mercredi 7 mai 2008
Gruau
On ne mangeait ni flocon d’avoine ni quaker, mais bien du gruau d’avoine.
En fait, je croyais que c’était la même chose, mais il semblerait que le gruau désigne (aussi) le grain entier ou bien très sommairement traité. Mais peu importe, puisque pour ma part je n’en mangeais pas, et ne pourrai donc jamais dire comment cela se préparait.
J’aimais seulement le nom. Tellement rustique que plus personne ne l’utilise aujourd’hui. Il disait les repas copieux de la campagne. Le lait chaud avec de la peau dessus - que je détestais aussi... mais que je ne peux m'empêcher de tenir pour un élément important de toute enfance de ces années là -. Et cette sensation bizarre d’avoir très chaud d’un côté (celui du poêle ou de la cuisinière) et si froid de l’autre (celui du mur ou de la porte).
Un nom qui dit aussi une époque où les choses portaient un nom plutôt qu’une marque !
En fait, je croyais que c’était la même chose, mais il semblerait que le gruau désigne (aussi) le grain entier ou bien très sommairement traité. Mais peu importe, puisque pour ma part je n’en mangeais pas, et ne pourrai donc jamais dire comment cela se préparait.
J’aimais seulement le nom. Tellement rustique que plus personne ne l’utilise aujourd’hui. Il disait les repas copieux de la campagne. Le lait chaud avec de la peau dessus - que je détestais aussi... mais que je ne peux m'empêcher de tenir pour un élément important de toute enfance de ces années là -. Et cette sensation bizarre d’avoir très chaud d’un côté (celui du poêle ou de la cuisinière) et si froid de l’autre (celui du mur ou de la porte).
Un nom qui dit aussi une époque où les choses portaient un nom plutôt qu’une marque !
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mardi 6 mai 2008
Tendeurs
Les amis des oiseaux, cercle ornithologique, que cela semble bien gentil, alors qu’il s’agit de vulgaires tendeurs !
Un tendeur, c’était quelqu’un qui capturait les oiseaux pour les mettre en cage. Chardonnerets, bouvreuils, pinsons, tarins, linottes, serins, et d’autres espèces plus rares faisaient les frais de ce sport et commerce.
C’était autorisé, bien sûr… mais tout ne l’était pas, et certains prétendaient qu’il s’agissait là de la chasse du pauvre. D’une forme avancée de la lutte des classes. Et que s’ils étaient par hasard – bien rare – poursuivis, c’était en vertu de leur condition de prolétaire. Et que ces messieurs les chasseurs, eux, pouvaient se permettre ce qu’ils voulaient, parce que, eux, auraient des relations… et patati, et patata…
Mais au bout du compte, les tendeurs faisaient à peu près ce qu’ils voulaient. Capturaient des oiseaux aux périodes interdites… avec du matériel interdit (pas seulement au trébuchet mais aussi avec les fameux filets japonais) et emprisonnaient des espèces interdites.
Je me demande seulement ce qu’ils sont devenus, tous ces tendeurs. Je les vois mal reconvertis en collectionneurs de timbres… et je m’inquiète !
Un tendeur, c’était quelqu’un qui capturait les oiseaux pour les mettre en cage. Chardonnerets, bouvreuils, pinsons, tarins, linottes, serins, et d’autres espèces plus rares faisaient les frais de ce sport et commerce.
C’était autorisé, bien sûr… mais tout ne l’était pas, et certains prétendaient qu’il s’agissait là de la chasse du pauvre. D’une forme avancée de la lutte des classes. Et que s’ils étaient par hasard – bien rare – poursuivis, c’était en vertu de leur condition de prolétaire. Et que ces messieurs les chasseurs, eux, pouvaient se permettre ce qu’ils voulaient, parce que, eux, auraient des relations… et patati, et patata…
Mais au bout du compte, les tendeurs faisaient à peu près ce qu’ils voulaient. Capturaient des oiseaux aux périodes interdites… avec du matériel interdit (pas seulement au trébuchet mais aussi avec les fameux filets japonais) et emprisonnaient des espèces interdites.
Je me demande seulement ce qu’ils sont devenus, tous ces tendeurs. Je les vois mal reconvertis en collectionneurs de timbres… et je m’inquiète !
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lundi 5 mai 2008
Siege en bois
Les voitures de troisième classe avaient des sièges en bois.
Eh oui, les trains avaient jadis trois classes. La première, à laquelle on n’accédait jamais, sauf pour passer dans la voiture voisine; et avec l’impression - ou la certitude - que notre seule présence gênait ces messieurs dames. La seconde, pour tout le monde, enfin, les gens normaux, comme vous et moi. La troisième enfin pour … je ne sais pas qui. Je ne savais même pas qu’il y avait des billets de troisième classe, qui auraient peut-être pu coûter moins cher que nos billets réduction famille nombreuse, mais en tout cas, il y avait des voitures de troisième classe.
Rustiques au possible, mettant à mal nos fessiers. Reliques sans doute d’une autre époque, pas si lointaine, où des flots d’ouvriers prenaient le chemin de fer pour se rendre au travail. Qui n'auraient pas besoin de plus que du bois, eux qui en avaient vu d'autres...
Eh oui, les trains avaient jadis trois classes. La première, à laquelle on n’accédait jamais, sauf pour passer dans la voiture voisine; et avec l’impression - ou la certitude - que notre seule présence gênait ces messieurs dames. La seconde, pour tout le monde, enfin, les gens normaux, comme vous et moi. La troisième enfin pour … je ne sais pas qui. Je ne savais même pas qu’il y avait des billets de troisième classe, qui auraient peut-être pu coûter moins cher que nos billets réduction famille nombreuse, mais en tout cas, il y avait des voitures de troisième classe.
Rustiques au possible, mettant à mal nos fessiers. Reliques sans doute d’une autre époque, pas si lointaine, où des flots d’ouvriers prenaient le chemin de fer pour se rendre au travail. Qui n'auraient pas besoin de plus que du bois, eux qui en avaient vu d'autres...
dimanche 4 mai 2008
Renault 4
Une Renault 4 surmontée d’une grande antenne ? C’est sûrement la BSR !
Jeune et sympathique, la Renault 4.
Est-ce par volonté de camouflage que la BSR (Brigade spéciale de recherche) l’avait aussi choisie ? Probablement. Mais avec tout le génie que nos pandores pouvaient alors mettre dans cette opération.
Une antenne CB de deux mètres sur le toit… Deux agents – comme les Dupondts de Tintin ou des frères siamois -, inévitablement moustachus et affublés d’un imperméable gris, c’est bien là qu’on voyait que notre Etat policier avait quelques failles. Ils ne paraissaient ni efficaces, ni méchants !
Jeune et sympathique, la Renault 4.
Est-ce par volonté de camouflage que la BSR (Brigade spéciale de recherche) l’avait aussi choisie ? Probablement. Mais avec tout le génie que nos pandores pouvaient alors mettre dans cette opération.
Une antenne CB de deux mètres sur le toit… Deux agents – comme les Dupondts de Tintin ou des frères siamois -, inévitablement moustachus et affublés d’un imperméable gris, c’est bien là qu’on voyait que notre Etat policier avait quelques failles. Ils ne paraissaient ni efficaces, ni méchants !
samedi 3 mai 2008
Fourgon a bagages
Quand on partait en vacances en train, les bagages voyageaient dans le fourgon.
Pour l’avion, tout le monde trouve cela normal. On embarque léger. On ne s’encombre pas de tout un fatras de valises à trainer dans les couloirs et sur les rampes d’embarquement. Plus ou moins confiant, on se dit qu’il n'est pas nécessaire de garder un œil sur ses bagages pour qu’ils arrivent à destination.
Pour le train, c’était un peu la même chose. Arrivé sur le quai, un rapide passage à la dernière voiture, et l’on confiait ses bagages pour la durée du trajet. A destination, nouveau passage vers le fourgon pour récupérer ses valises et ses malles.
D’ailleurs, avec la fin de ces envois par train ont disparu les étiquettes qui agrémentaient les bagages de ceux qui avaient beaucoup voyagé. Ils servent encore d’accrochage visuel sur certaines publicités… restent associés à l’idée de villégiature… mais, comme la locomotive à vapeur – elle aussi surreprésentée – ils ont disparu de notre paysage.
Pour l’avion, tout le monde trouve cela normal. On embarque léger. On ne s’encombre pas de tout un fatras de valises à trainer dans les couloirs et sur les rampes d’embarquement. Plus ou moins confiant, on se dit qu’il n'est pas nécessaire de garder un œil sur ses bagages pour qu’ils arrivent à destination.
Pour le train, c’était un peu la même chose. Arrivé sur le quai, un rapide passage à la dernière voiture, et l’on confiait ses bagages pour la durée du trajet. A destination, nouveau passage vers le fourgon pour récupérer ses valises et ses malles.
D’ailleurs, avec la fin de ces envois par train ont disparu les étiquettes qui agrémentaient les bagages de ceux qui avaient beaucoup voyagé. Ils servent encore d’accrochage visuel sur certaines publicités… restent associés à l’idée de villégiature… mais, comme la locomotive à vapeur – elle aussi surreprésentée – ils ont disparu de notre paysage.
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