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mardi 26 février 2008

Bonbon

J’aime les bonbons avec de la confiture au milieu !

Un bonbon, c’était un biscuit.
Les meilleurs ? A chacun ses goûts. Pour moi, les sablés ronds, avec de la pâte de fruit au milieu. Et puis les café glacé, au sucre glacé profondément parfumé de moka.
Mais il y avait aussi des tas de biscuits qui ne s’appelaient pas bonbon : les biscuits militaires, les petits beurre, les spéculoos, les printen…
Vous ne vous y retrouvez pas ? Nous on s’y retrouvait très bien !

mardi 29 janvier 2008

Boule Nationale

Les cigarettes avaient pour nom Bastos, Belga, Boule nationale,…

Dans le temps, les fumeurs fumaient local. Français, à la limite, pour marquer leur originalité ou un brin d'exotisme. Sinon, belge. Fumer était une marque de patriotisme. Au Français sa Gitane, au Belge sa Boule nationale.
Sans filtre évidemment.
D’ailleurs, comment auraient-ils commandé leur paquet de Marlborro (avec ce R mal placé), Peter Stuyvesant, Dunhill. Fumer fait mal aux poumons, mais prononcer Boule nationale est bien moins douloureux à la bouche et aux méninges que tous ces noms bizarres.

lundi 28 janvier 2008

Bebe Cadum

Bébé Cadum ! Bébé Cadum ! Bébé Cadum !

Cinq ou dix bouches qui scandent en rythme des « bébé Cadum » à l’encontre d’un gosse, c’est un truc à faire tchouler… Surtout quand on a déjà tendance à tchouler facilement… Ou qu'on a de bonnes raisons de le faire...
Le bébé Cadum du concours du plus beau bébé ou le joli bambin de la boite de savon n’avaient pas grand-chose à voir dans cette histoire. Qui aurait jamais imaginé que l'imagerie à la guimauve des publicitaires ou les rêves de gloire pour leur nourisson de certaines mères serviraient d'abord à chicaner les plus faibles ou les plus sensibles ?
Cruauté enfantine!

dimanche 27 janvier 2008

Banania

Y a bon Banania !

Banania, c’était une boisson chocolatée. Mais, je l’ai déjà mentionné, je n’étais même pas Ovomaltine, j’étais Nesquick !
Avec cette marque, c’était surtout l’imagerie coloniale qui survivait dans un commerce en voie timide de modernisation. La tirelire des missions sur le comptoir et sur les étagères la chicorée Pacha et le Banania sentaient la colonie et le colonial.
La honte n'était pas encore venue!

samedi 26 janvier 2008

Apal Buggy

Un bruit de VW Coccinelle, une apparence de soucoupe volante ou de sous-marin vert (dans la chanson en français, le "yellow submarine" était vert !) c’était l’Apal Buggy.

APAL, je ne l’ai appris que récemment sur l’internet, c’était « Application Polyester Armé de Liège », rien de bien poétique comme nom – ils font des baignoires ! – mais, en tout cas, c’était de la production locale (armes, ou polyester armé, les Liégeois s'y connaissent depuis des siècles en armement).
Juste un véhicule pour frimer (les dunes et les plages sont excessivement rares dans la région de Malmédy), pour se les geler (quand il neigeait, ventait et faisait de vrais et longs hivers), se décoiffer (pas vraiment le principal des soucis à l'époque des cheveux longs) et ne pas entendre son voisin (mais on n'avait pas encore les sonos surpuissantes des voitures actuelles).
Et puis, il y avait le bruit sympatique de la cox ! Alors, rétrospectivement, et à voir de partout surgir aujourd’hui les Hummers, Range Rovers, Dodge RAM et autres stupidités à quatre roues motrices, sans parler des quads, je trouve que nos frimeurs à nous étaient, somme toute, bien sympathiques !

vendredi 18 janvier 2008

Musique a bouche

La soirée s’éternisait. Alors quelqu’un a sorti sa musique à bouche. Et le temps s’est définitivement arrêté.

La musique à bouche, c’était l’harmonica. Cher à Toots Thielemans. Et donc cher à chaque Belge.
Pas particulièrement répandu, sauf comme jouet à faire du bruit. A un moment ou à un autre, chaque enfant de mon époque a eu sa musique à bouche, le plus souvent dans la version plastique. Encore plus irritante pour les oreilles délicates. Un harmonica de plastique joue nécessairement faux !
C’est le seul instrument de musique – à part le pick-up et la guimbarde -, dont j’aie jamais réussi à tirer des mélodies reconnaissables. Y compris par les autres !

mardi 15 janvier 2008

Betterfood

Prononcez betterfoot ! avec un T.

Il m’aura fallu plusieurs années d’anglais pour enfin lire et comprendre ce nom. Pour moi, c’était juste une marque de biscuits pour le déjeuner.
Cassez donc chaque Betterfood/t en deux. Et pour les plus jeunes, vous aurez encore – résultat du suremballage naissant – à ouvrir l’emballage de plastique regroupant les biscuits deux par deux.
De mon temps, il y avait juste la boite de carton… et, parfois, quand on ne les mangeait pas assez vite… des exemplaires tout à fait défraichis et ramollis au fond. Boite de carton orange à l’ancienne… avec la tête ridicule du bébé, façon bébé Cadum … qui tronait au centre de la table.
Faites donc une muraille de vos demi biscuits tout au long de votre tartinière. Une épaisseur. Deux pour les grandes faims. Les biscuits bien en quinconce, comme dans toute bonne construction. La tasse de café au lait au centre. Et vous êtes prêt.
Et une par une, les briques de la muraille, trempées dans le café, disparaissaient, avalées.
Un peu comme les mandalas. Sitôt faits, on les détruit. On ne se servait pas une deuxième fois !

dimanche 13 janvier 2008

Champion de Belgique

Un jour tout le monde, même moi, aura oublié que j’ai été champion de Belgique des patrouilleurs scolaires.

Un patrouilleur scolaire c’était, à l’époque, un élève de fin de primaires, qui règlait la circulation à la sortie de l’école. Moralité, pour moi, ça date de fin 1969 ou de 1970.
Et j’ai vraiment été champion de Belgique, au même moment. Le concours avait eu lieu à Woluwé-st-Lambert. Même l’Internet n’en fait pas mention ! Ce qui fait que je le suis peut-être encore…
Je trouverais d’ailleurs pas mal qu’on organise – sur le même modèle - des tas de championnats à édition unique que ne pourraient remporter que ceux qui n’ont jamais rien gagné. Lancer de Tupperware, effeuillage de marguerite, lecture d’instruction de montage Ikea, peinture de quart de rond, filage de mauvais coton, j’en passe et de meilleurs.
Je suis certtain qu’une Belgique qui serait composée pour majorité de champions de Belgique ne se poserait définitivement plus la question de son existence.

lundi 17 décembre 2007

Baise

Je lui ai donné une baise …

La baise… un si joli et si doux mot alors… si vulgaire aujourd’hui !
Au moment de quitter une vieille tante - et avec votre esprit mal tourné et votre langage d’aujourd’hui vous pensez déjà à quelqu’un d’autre que ma tante Hortense ! – elle n’aurait pas manqué de dire «Allez fi, donne moi une baise !».
Faudra-t-il le dire avec notre accent ? belge, pour être enfin compris ?
Une baise de ma mère, le matin avant d’aller à l’école. Une baise à mon père avant d’aller me coucher. Une baise de l’oncle ou de la tante, si vieux, si presque mort que toucher de si près un peu de vie ne peut que leur faire énormément de bien…
Bécot, baiser, baise… c’est du pareil au même. Un mot si doux, la caresse des lèvres.

jeudi 6 décembre 2007

Bougie

Un sapin de Noël a pris feu chez …

Les gens étaient fous sans doute. Sur le sapin de Noël, de vraies bougies. Dans de ridicules bougeoirs de métal. Parfois cela tournait mal et le sapin prenait feu. Rarement heureusement. Et le plus souvent sans conséquences irrémédiables.
Ou sommes nous devenus fous ? De préférer de ridicules guirlandes qui clignotent (ou qui, encore pire, jouent parfois une insupportable mélodie électronique) sur un sapin de plastique. De préférer à l’odeur mêlée de la résine et de la cire fondue ces horribles pots-pourris des boutiques de Noel.

mardi 4 décembre 2007

Boite a fromage

Avec une boite de Vache qui rit, nous fabriquions une crèche.

Les enseignantes maternelles manquaient sans doute de moyens ; il faut avouer qu’elles manquaient cruellement d’imagination parfois, ou que la leur bégayait.
Pliez un fond de boite de Vache qui Rit en deux. Fabriquez vos Marie, Joseph et petit Jésus en découpant le couvercle de carton. Les plus courageux et les plus doués peuvent aussi s’essayer à faire un âne et un bœuf.
Décorez ! Avec de l’ouate évidemment ; indispensable pour représenter la neige que nous associions à la Noël.
Ramenez à la maison et espérez que les institutrices de vos trop nombreux frangins n’ont pas eu la même idée - évidemment au même moment, parce que Noël ce n'est pas toute l'année -. Et surtout qu’en ce cas ils ne soient pas beaucoup plus doués que vous pour le bricolage.
Laissez trainer quelques jours dans la maison et espérez que votre mère fera disparaître ces horreurs dans la poubelle du vendredi. Si vous avez de la chance, l'an prochain, vous ferez autre chose que cette horreur!

vendredi 30 novembre 2007

Armand Bachelier

... depuis Paris, Armand Bachelier.

C'était le correspondant éternel de la RTB (pas encore F) à Paris. A la grosse voix de nounours. Et une métrique reconnaissable entre toutes.
Quand il lisait ses billets on aurait cru qu'il récitait du La Fontaine... mais avec l'expression en plus. Et même si je n'y comprenais rien, je ne pouvais qu'être subjugué par cette voix fascinante qui nous parvenait de centaines de kilomètres plus loin.

lundi 26 novembre 2007

Kodak Box

J'ai fait ma première photo au Kodak Box.

Ce devait être dans les années 66 ou 67, voire même avant, du côté du monument Appolinaire, sur les hauteurs d'Outrelepont. Le chemin qui monte, les talus des deux côtés. Et je crois, un chien qui traverse le chemin. Très loin.
Je me souviens aussi du rouleau de film - j'ai appris récemment que c'était du format 620, pas très éloigné de notre actuel format 120, utilisé dans les appareils 6x6 -, avec son emballage de papier. Et de mon père qui procédait au chargement.
S'il a été utilisé avant? Après? Je ne me souviens finalement de rien d'autre que de l'avoir pris plus tard comme jouet. Nous nous amusions de la visée inversée, à travers un gros verre bombé comme un cul de bouteille: qu'un objet apparaisse sur la droite, il rentrait par la gauche de la photo.
Je lui dois une bonne partie de mon virus de la photographie.

lundi 19 novembre 2007

Bas nylons

Zut, j'ai une flèche dans mon bas gauche...

Toutes les femmes il me semble, portaient des bas nylons.
On ne se maquillait pas alors, ou alors si peu, et seulement pour les grandes occasions (je me souviens que ma mère avait un tube de rouge à lèvre)... mais aller les jambes nues avait quelque chose d'inconvenant. Les femmes n'ont osé exhibé leurs mollets blanchâtres à l'épilation imparfaite que bien plus tard.
Je me souviens aussi qu'il devait d'abord s'agir de bas. Je me souviens parfaitement de ces fixations bizarres, de jaretelles ou d'attaches sur un corset de ma mère, concues pour tenir fermement mais sans déchirer, le précieux matériau. Mais très vite, il s'est agi de collants. Des panties disait on. L'avantage? La fixation. L'inconvénient? Quand un bas filait, on pouvait le remplacer par un autre. Le panty, lui, était fichu...
Les flèches dans les bas, elles ont peut être recueilli plus de vernis à ongle chez certaines que leurs ongles.
Mais tout ça, c'était évidemment avant le pantalon.

jeudi 15 novembre 2007

Blaireau

Pour trouver un blaireau, il suffisait d'aller dans la salle de bain.

Avant les rasoirs jetables et le savon en spray. Bien avant les rasoirs électriques et leur gel incorporé. Il y avait le rasoir et le blaireau.
Le blaireau, un court et épais pinceau que mon père frottait sur son savon à barbe - un cylindre de savon enrobé de papier argenté -. Ferme et doux à la fois... un magnifique pinceau pour caresser les joues.
Souvent je le prenais pour le frotter sur ma main ou mon visage. Sûrement pas dans la perspective de me raser un jour - je savais le rêche d'un visage mal rasé -... mais pour la douceur animale du contact. Comme si un peu de la vie et de la chaleur de l'animal avaient survécu dans cet objet quotidien.

mercredi 24 octobre 2007

J'ai bon

J'ai bon, ce n'est pas le: J'ai bon ? un peu studieux, stupide et angoissé de "Est ce que j'ai la bonne réponse ?"...

A la forme interrogative: T'as bon hein ?
Avec les syllabes qui se prolongent, c'est l'expression suprême du contentement. Je me sens bien. Rassasié, bien au chaud avec des gens que j'aime et qui m'aiment... Quand on a bon, on n'est pas très loin d'une sorte d'orgasme.
Encore une de ces expressions de quelques lettres qui disent plus que trois phrases entières. De ces trésors de la langue belge qu'il serait dommage de laisser se diluer dans la lingua franca du frangliche.
Alors, quand vous "avez bon", dites le tous avec moi... et avec votre meilleur accent de là où vous êtes: j'ai bon ! Ou quand vous avez eu un bon moment... n'hésitez surtout pas à avouer : j'ai eu bon !

mardi 16 octobre 2007

Brodchen

Dans la langue batarde de Malmédy, français délicieusement mâtiné de wallon et d'allemand, les "breudchennes" (de l'allemand Brödchen) ce sont les petits pains.

Ils se mangeaient chauds, et seulement le dimanche matin. Les brödchen / breudchennes ne ressemblaient à rien de ce que j'ai pu goûter depuis.
Petits, compacts, avec une croûte dure. Bien plus proches de ces boulettes de pain chaud que les restaurateurs italiens confectionnent parfois avec de la pâte à pizza, que de ces choses aériennes et sans goût, aussi bruxelloises que la gauffre du même nom,... héritières de la baguette française, que l'on nous inflige maintenant.
Et en français de Belgique, on disait alors pistolet.
Le dimanche matin d'ailleurs, les boulangers ne vendaient que ça, ne faisaient que ça... Le pain de mie viendrait plus tard dans la journée, ou alors datait de la veille au soir.
Les croissants, les pains au chocolat? Je ne me rappelle pas en avoir vu. Cela ferait plus tard partie pour moi de ma découverte de l'attirail typique du français moyen: baguette sous le bras... croissant sur le comptoir... café crème et jambon beurre...
Il y avait bien quelques patisseries: l'une ou l'autre tarte, des feuilles de palmier, l'un ou l'autre cygne pour agrémenter le nez de mon père - qui l'a long - de sa crème fraiche, éclair au chocolat. Les éventaires des boulangers patissiers étaient bien plus simple à l'époque qu'ils ne le sont aujourd'hui.
Dans le petit matin, avant ou après la messe... ou à la place, il fallait voir tous les cyclistes prendre livraison de leur précieuse cargaison et rejoindre la maison, emportant avec eux aux quatre coins de la ville un peu de la chaleur et de l'odeur de la boulangerie.