Ma classe de première année primaire sentait l'encre et la craie.
De l'encre, je me rappelle d'abord l'odeur. Celle que j'associe à la classe de première primaire. Celle de l'encre Schaeffer, dans des cartouches parfaitement cylindriques.
Souvenir aussi de l'encrier, vide, qui garnissait chacun de nos pupitres. L'usage des stylos à réservoir venait juste d'être autorisé il me semble. L'école était passée d'un coup de la plume à la cartouche.
Plus tard, au cours de dessin, odeur encore de l'encre de Chine. Qui s'attache aux doigts. Se rappelle des heures durant.
Et les couleurs? Bleue pour écrire. Noire, elle aurait été une hérésie ou prétentieuse. Outremer pour les garçons, les filles penchant parfois pour d'autres teintes. Menant parfois l'excentricité jusqu'au turquoise.
Noire pour l'encre de Chine, évidemment. Ma mémoire mêle l'odeur de mes doigts avec celle rencontrée bien plus tard et sous d'autres cieux des planches de l'école coranique... Le bois, l'encre de Chine. L'encre de Chine et le bois...
Rouge et terrible, celle de l'instituteur... pas en cartouche évidemment...
Et quand il remplissait son stylo, à pompe, c'était comme s'il le faisait avec du sang... du mercurochrome (de celui qui pique bien fort) ou quelqu'autre médicament bien désagréable...
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