La perche nage dans nos rivières et dans nos lacs... et pas uniquement dans le Nil.
Pas celle du saut à la perche, évidemment, mais celle qu'on pêche, qu'on pêchait. Un poisson moins connu que la truite. Avec un aileron épineux sur le dos. Pas celle du Nil non plus. La nôtre. Tout juste celle de nos lacs. Qui permettait au pêcheur de dire qu'il n'avait pas seulement pêché une truite - à l'origine toujours douteuse puisqu'elle était élevée par millions dans les pêcheries des environs -.
La truite se pêchait même dans la rivière, juste à côté de l'école communale. Dans la fraicheur des bords de la Warchenne, en pleine ville. Cet été j'ai été surpris de voir deux gamins, au même endroit, préparer leur matériel. Certaines choses ne changent pas tout à fait. Ce qui a changé sans doute c'est le nombre de pêcheurs. Dans ma classe, ils devaient être une majorité.
Pour ma part, une épingle de sûreté au bout d'une ficelle de chanvre et un bambou ne m'ont jamais rapporté - qui en douterait - aucun poisson. D'autant plus que je n'ai jamais vu le moindre alevin dans le ruisseau où nous trempions nos ficelles. Mais il était bien plus important de parader jusque là, canne à pêche sur l'épaule, et d'imaginer, et d'inventer et de construire toute sorte de rêve. Tant était dans la tête et dans le regard, et si peu dans l'avoir. Tellement dans le chemin qui y mène.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire